Chapitre 2 : Une Mère Ours

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Le petit ange devint assez troublé sur le coup, une voix étrangère, qu’il n’avait jamais entendue mais lui paraissant pourtant familière, lui résonnait dans la tête.

« As-tu bien dormi, mon petit ? » lui dit l’ours d’une voix mielleuse et agréable.

Étant donné la jeunesse du chérubin, il lui était difficile de comprendre les mots que le fauve lui disait, et, d’un air confus sur le visage, resta sur place, sans bouger, à regarder le museau de l’animal en face de lui.

« Tu ne dois pas encore bien assimiler mes mots pour le moment, mais ne t’inquiète pas, si mes suppositions sont exactes, alors tu devrais très bientôt pouvoir y arriver. » répondit-elle alors qu’elle s’approchait de lui, l’attrapa dans sa gueule et l’emmena au fond de la grotte.

L’ourse posa délicatement l’ange sur le duvet de végétation et, avec ses grosses pattes, saisit un ensemble de fruits secs, de champignons ainsi que des plantes comestibles, situés tout au fond de la tanière, qu’elle plaça aux pieds de son petit.

« Mange, car, après avoir autant dormi, tu dois avoir faim. » affirma-t-elle, tout en le regardant.

Même sans comprendre parfaitement ce qu'elle disait, le petit ange savait avec certitude ce que signifiait la présence d’une telle quantité de nourriture. Sans rechigner ni faire de manière, il avala un par un chaque aliment se trouvant devant lui. Ces fruits et végétaux furent les premières choses qu’il mangea de sa vie.

Une fois bien repu, l'angelot fit un petit rot avant de se lever et de se diriger vers l’ursidé pour la caresser. De ses mignonnes mains, il attrapa l’épaisse fourrure de l’animal et, d’un mouvement lent et tendre, il la câlina. Son pelage était si soyeuse et si agréable au toucher que le petit ange s’endormit instantanément dans ses pattes.

« Dors bien, mon petit… » chuchota-t-elle à son enfant.

Après ces dernières paroles, l’ourse et le chérubin s’endormirent ensemble l’un dans les bras de l’autre, bien au chaud.

[…]

Quelques heures plus tard, l'angelot se réveilla de nouveau et, de façon plutôt farouche, secoua la bête pour la réveiller.

« Tu as déjà l’air d’être en pleine forme dès le réveil toi dis-donc ! » supposa le fauve, sortant de son sommeil.

D’un léger coup de pattes sur le ventre, l’ourse bouscula le petit ange, le faisant tomber sur ses fesses. Un petit rire venait accompagner le côté joueur du jeune enfant déjà très espiègle pour son âge.

« On dirait que tu aimes jouer toi, alors on va jouer ! »

Avant même que le jeune garçon ne puisse se relever, l’animal s’approcha rapidement de lui et commença à lui lécher frénétiquement le visage. Celui-ci ne pouvait s’empêcher de rigoler et de ressentir du plaisir à s’amuser avec elle.

« Sache mon fils, que s’amuser est le plaisir que ne tu devras jamais oublier. » confia l’ursidé avec assurance.

Après ces mots, cette dernière s’arrêta quelques instants, plaça le petit ange devant elle et d’une voix expressive et décidée elle affirma :

« Je serais ta mère officielle à partir d’aujourd’hui. Mais tu peux aussi m’appeler "Maman". »

L’ourse ne s’attendant pas à recevoir de réponse à la suite de sa soudaine déclaration fut étonnamment surprise de ce qu’elle entendit juste après…

« Ma... man… ? »

Fin du chapitre 2.

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