Chapitre 5: Nouvelle alerte 

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Au moment où nous sortions de la pièce, quelque chose heurta le vaisseau. La secousse fit tomber tout le monde. Le Kryna que nous avions électrocuté glissa vers le fond du vaisseau. Ce dernier se penchait dangereusement. L'homme traversa la fente avant de s'éloigner dans le ciel à mesure que l'appareil avançait. Nous vîmes le Tremolus attraper le Kryna avec sa gueule. La créature partit, satisfaite. Le vaisseau royal se redressa lentement. J'étais cramponné à un siège, de toutes mes forces. En fait, nous étions tous cramponnés sur ce siège.

- On l'a échappé belle ! reconnut un de mes camarades.

Soudain, l'alarme retentit de nouveau.

- ALERTE ! ALERTE ! NOUS DÉTECTONS DES ENDOMMAGEMENTS AU NIVEAU DU MOTEUR B3 ! RISQUE DE CRASH : 99% ! ACTIVATION DU PROTOCOLE DE SÉCURITÉ !

L'engin perdit brusquement de l'altitude. Comme mes compagnons, je lévitai quelques secondes au dessus du sol. J'eus l'impression que mon ventre allait recracher tout mon petit-déjeuner d'un coup. Beurk !

J'entendis des voix venant du cockpit :

- C'est sûrement ce putain de Tremolus de merde qui a pété le moteur !

- Chef ! Nous avons perdu les commandes !

- Comment ça ? Bon sang, c'est le crash assuré ! Accrochez-vous !

Des objets s'envolèrent dans toute la salle à l'arrière du vaisseau royal. Des cordes électriques, des sangles, des bouteilles en plastiques vides... Ça se transformait en véritable carnage. Des câbles me fouettèrent le visage. Un gars perdit prise et s'éloigna vers l'ouverture.

- Ahhhhhhhhhhhhhhhh !

Heureusement, un autre le rattrapa de justesse.

- M... Merci, mec.

à travers la vitre d'un hublot, je vis déjà des montagnes. Ce qui signifiait qu'on se rapprochait de la terre à une vitesse folle. On allait bientôt s'écraser. J'avais peur. Erno avait peur. Tout le monde avait peur, bordel ! Comment ne pas ressentir cette émotion dans une situation pareille ? Je me rappelai d'une nuit, alors que j'avais seulement trois ans. Je croyais qu'un monstre se cachait dans ma chambre. Ma mère me rassurait, mais j'avais toujours peur. Mon père avait décidé de construire une espèce d'attrape-cauchemar, et je me suis rapidement endormi. Toute ma peur avait disparu. Je pensais encore à cette nuit. Ça me faisait du bien.

Des larmes se découvraient dans mes yeux. Mais elles n'eurent pas le temps de couler. C'est le temps qui coula avant.

L'engin atterrit brutalement.

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