Les ennuis commencent

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 Le jour suivant, Luc et la Lune rendirent visite à Jean. Ils le trouvèrent agenouillé sur un tas de paille derrière son comptoir, une grosse éponge pleine de mousse à la main. Jean toilettait son mammouth, dont les grandes oreilles velues nécessitaient beaucoup de soins.

 — Jean, c’est moi… dit doucement Luc en se penchant par-dessus le comptoir.

 — Luc ! Nom d’un grand cru bouchonné, tu m’as fait peur ! dit Jean en se redressant soudainement. Voilà plus de vingt minutes que je nettoie les oreilles de Dionysos… en séchant, j’ai bien peur que le vin ait formé de grosses boules de raisin qui obstruent ses conduits auditifs. Mais je crois l’en avoir débarrassé maintenant. Le pauvre ! Il aurait pu finir tout à fait sourd, dit Jean en faisant de grands gestes de la main.

 Dans sa pantomime, Jean envoya promener des particules de mousse de savon un peu partout dans la pièce. Dame Lune sentit de petites bulles éclater contre ses pommettes. Elle porta l’index et le pouce à son visage et se débarrassa de la mousse en la cueillant, comme une fleur de coton. Intriguée, elle regarda l’étrange matière d’un œil amusé, puis la porta à sa bouche.

 — Non Blanche, c’est du savon ! Cela ne se mange pas. On l’utilise pour se laver, nous autres humains.

 — Que dis-tu ? demanda Jean en se retournant. Oh ! Mais… serait-ce… ? Non ! Madame ? vous, ici ? Dans mon humble boutique ? C’est me faire trop honneur ! dit Jean en tombant à genoux derrière le comptoir.

 — Jean, je te présente Blanche, dit Luc avec un franc sourire. Elle est tombée du ciel il y a deux jours de cela. Tu es le premier à la rencontrer.

 — Blanche ? rétorqua la Lune en se tournant vers Luc. Est-ce là mon prénom ?

 — Uniquement s’il te plaît, bien sûr. Sur terre les hommes et les femmes ont tous un prénom. J’ai pensé que celui-ci te conviendrait bien, dit Luc en souriant.

 — B… bonjour, balbutia Jean en ôtant son béret. Je suis honoré chère madame, absolument honoré. Permettez-moi, je vous prie, de vous offrir quelque chose à boire. C’est bien le moins que je puisse faire, s’exclama Jean en disposant trois verres étincelants de propreté sur le comptoir.

 Puis il disparut dans l’arrière-boutique et en un temps record, revint les bras chargés de bouteilles, qu’il présenta à Luc et à Blanche.

 — Chère madame, dit Jean en s’inclinant respectueusement devant Blanche, permettez-moi de vous présenter ma spécialité : le vin. Ou plutôt, l’art de mettre en bouteille l’âme de notre terre. Tout comme vous, dame Lune, la terre est vivante et son cœur, depuis des millions d’années, bat sous nos pieds. Des litres et des litres de sang grondent sous la surface terrestre comme le plus impétueux des océans. Parfois même, le cœur de la terre bat si fort, son sang afflue si abondamment que le sol se met à trembler. Nous appelons ce phénomène un séisme et les scientifiques aiment trouver des raisons farfelues pour les expliquer. Nous autres, humains, avons trouvé une méthode naturelle, parfaitement indolore, pour ponctionner un peu de cette hémoglobine terrestre. Car se sang, voyez-vous, est divinement bon ! Nous utilisons une plante, une superbe plante que l’on appelle vigne, aux racines longues et noueuses. Celles-ci, en s’enfonçant sous terre, viennent chatouiller les artères de notre planète et les piquer comme de petites aiguilles. En se nourrissant ainsi du sang de la terre, les vignes grossissent, grandissent, puis finissent par donner des fruits que l’on appelle « raisins ». Mais pour retrouver le goût original de ce fruit et afin de mélanger convenablement le sang de la terre au nôtre, il convient de presser et de laisser fermenter le raisin jusqu’à maturation. Et ce n’est qu’après plusieurs mois, plusieurs années, des dizaines et des dizaines d’années parfois, que nous obtenons ce que nous appelons « vin ». Et c’est précisément ce produit que je suis heureux de vous présenter aujourd’hui.

 Celui-ci, poursuivit Jean en débouchant une de ses bouteilles, est un château Balour de deux-mille onze. Un vin, reprit Jean le servant délicatement, que l’on appelle « grand cru » parce que ce que vous voyez couler là n’est autre que le sang de la terre dans toute sa pureté, absolument inaltéré. Boire et savourer ceci, dit Jean en levant son verre face à Luc et Blanche, c’est connaître le privilège d’entrer dans l’intimité la plus secrète de la terre. Vous la sentirez battre en vous.

 D’un mouvement de la tête, Jean invita Blanche à lever son propre verre et pour montrer l’exemple, il porta le sien à ses lèvres entrouvertes et y fit glisser un mince filet de liqueur. Intriguée par le discours de Jean, Blanche se mit à humer délicatement le contenu de son verre. Luc goûta à son tour le vin et la Lune l’imita tout aussitôt. Mais Blanche, qui jamais n’avait connu la soif et jamais n’avait bu quoi que ce soit, vida son verre en un battement de cil. Elle sentit une chaleur parfumée glisser en elle, comme le souvenir d’un bel été et fixa Jean en souriant. Des papillons semblaient danser dans son ventre.

 « Malgré son vieil âge, la terre doit être en bonne santé, à en juger par le goût de son sang. C’est très bon… Et cela, qu’est-ce donc ? demanda Blanche en désignant une bouteille de forme ovale, entourée d’un mince filet en osier.

 — C’est une bouteille de whisky chère madame. Aussi appelée « eau de feu ». Il s’agit aussi d’un alcool, ma foi fort désaltérant et adorable pour qui sait l’apprécier. Mais il n’a pas la grâce et la noblesse du vin. Il est impétueux et querelleur. Il ne se laisse pas boire sans se défendre, ça non !

 — Puis-je apprendre à le connaître lui aussi ? demanda naïvement Blanche.

 — Ma foi avec grand plaisir ! J’ignorais que notre déesse Lune avait si grande soif et savait apprécier ces choses-là. ! Vous m’en voyez ravi. Entre-nous, j’ai toujours su que vous étiez quelqu’un de formidable et j’ai toujours préféré votre compagnie à celle du soleil.

 D’un geste du pouce, Jean fit sauter le bouchon de la bouteille de whisky et, après avoir sorti un verre de petite taille, le remplit à mi-hauteur.

 — C’est ainsi que s’apprécie ce breuvage, dit Jean en le présentant à Blanche. Sec et en petite quantité. Ah ? quel dommage… c’était le dernier verre à whisky. Tant pis, adaptons-nous… proclama Jean dans un soupir.

 Jean fouilla sous le comptoir et s’empara d’une grande chope de bière en bois. A son tour, il se servit un peu de whisky, jusqu’à ce que sa chope ne puisse plus en recueillir une goutte sans déborder. Puis, comme la lune le regardait d’un air amusé et interrogateur, il ajouta :

 — La définition de « petite quantité » varie selon la personne. Et puis, il me faut rester hydraté, c’est important, je ne suis plus tout jeune vous savez.

 Sous le regard amusé de Luc, Jean et la Lune penchèrent la tête en arrière pour boire le contenu de leur verre.

 — C’est drôle, dit Blanche, j’ai l’impression d’avaler des étoiles.

 — Je n’aurais pas trouvé meilleure façon de décrire le breuvage ! dit Jean en s’essuyant les lèvres. Mais dites-moi, comment est-ce là-haut ? Est-ce aussi beau et vaste que les astronautes le racontent ? Et les étoiles filantes qui vous caressent les narines, cela ne vous donne-t-il pas des rhumatismes ? demanda-t-il, avide de connaître le quotidien de Blanche.

 Et la Lune, au grand bonheur de Jean et de Luc, expliqua ce que c’était qu’être un astre. Elle expliqua comment l’on vivait là-haut, où tout n’est qu’infini, où le temps ne fait plus sens et où vivent des géants aux cœurs de glace et de lave. Ses paroles se mêlaient aux breuvages dont Jean s’enivrait. C’était comme si Blanche lui tendait la main depuis l’espace et lui faisait visiter son domaine.

 Bientôt le soir en robe de satin s’allongea sur la ville et, à nouveau, le monde fut plongé dans le noir le plus total. Jean se leva pour allumer la lumière. Mais au moment d’appuyer sur l’interrupteur, on entendit un petit « clac » qui résonna dans l’obscurité de la cave.

 — Saleté de compteur, un fusible aura encore sauté ! grommela Jean en s’emparant d’une boite d’allumettes.

 Luc et Jean allumèrent quelques bougies, qu’ils disposèrent sur le bar et aux quatre coins de la pièce afin d’éclairer les lieux. Les trois compagnons s’approchèrent ensuite de la fenêtre. La nuit était plus sombre que l’estomac d’un cachalot. Tout le quartier semblait privé d’électricité. Jean avait beau coller son front contre la fenêtre, il lui était impossible d’apercevoir quoi que ce soit. De temps en temps, on pouvait pourtant entrevoir un bout de trottoir, que les feux des voitures dévoilaient au regard. Puis lorsque la voiture disparaissait, à nouveau les ténèbres embrassaient la rue. Jean frissonna, puis s’exclama :

 — Eh bien, c’est gai ce soir ! Je suis habitué à ne voir personne dans ma boutique mais là tout de même c’est exagéré.

 Le vent se mit alors à souffler. Et l’on jurait l’entendre pousser un long, très long gémissement, comme un esprit condamné à errer sur terre.

 — Ce n’est que le vent, dit Luc pour rassurer Blanche. Parfois on croirait l’entendre parler, même si nous ne comprenons pas toujours ce qu’il…

 Luc s’interrompit. Quelque chose venait de passer devant la fenêtre. Une ombre, rapide et volatile, qui emporta avec elle les mots de Luc. Des pas résonnèrent sur le trottoir. Jean s’empara d’une bougie qu’il brandit devant lui.

 — Qui est là ? demanda-t-il d’un ton menaçant.

 Les pas s’étaient tus mais la poignée de porte se mit aussitôt à trembler.

 — Je suis fermé, repassez demain ! lança Jean d’une voix autoritaire.

 — Peut-être devrait-on ouvrir ? proposa Luc

 — Peut-être est-ce un voyageur égaré ? dit Blanche, tout bas.

 — Peut-être est-ce un voyageur qui en veut à mon vin, répondit Jean, décidément très méfiant.

 Comme le mystérieux visiteur forçait la poignée de porte avec entêtement, Jean s’approcha et lui ordonna de décliner son identité. Le voyageur s’exécuta. Mais sa voix, étouffée par les bourrasques de vent, se perdit dans l’air de la nuit. Jean baissa les yeux sur le contenu de sa chope, comme pour l’interroger et lui demander conseil, puis il pencha la tête en arrière et la vida en une seule et grande gorgée. Ainsi finement avisé, il marcha vers la porte et défit le verrou. La vieille porte s’ouvrit d’elle-même et le vent s’engouffra dans l’échoppe avec fracas, soufflant sur son passage la bougie que tenait Jean.

 — Partez ! cria-t-il. Je suis un honnête buveur. Ce n’est pas moi qui ai volé la lumière de la ville ! Qu’en ferais-je ? Jusqu’à preuve du contraire la lumière ne se boit pas… et d’ailleurs je n’ai jamais rien volé de ma vie, je…

 — Mais vas-tu te taire oui ? Tu vas alarmer tout le quartier, dit le visiteur en faisant signe à Jean de ne pas parler aussi fort.

 — Par le sang de la vigne, ce n’est que Marie ! Eh vous autres ! Tout va bien…

 — Qui t’attendais-tu à voir ? Le croque-mitaine ? répondit Marie en enlevant son bonnet ainsi que son long manteau de laine. Je savais que je vous trouverais ici. Figurez vous qu’il n’y a plus la moindre lumière à l’extérieur… c’est incompréhensible. D’abord la lune qui disparait, puis les étoiles et maintenant l’électricité qui nous fuit. Quelle journée… je m’en souviendrai. Je n’avais jamais vu autant de clients, les gens affluaient et achetaient en grande quantité. Ils avaient l’air inquiets, certains même paniqués. Tout mon pain y est passé, il ne me reste pas la moindre miette. Il en va de même pour mes pâtisseries et mes viennoiseries… j’ai tout écoulé, absolument tout. Les derniers clients m’ont même supplié de bien vouloir leur vendre ma pâte à pain. Ah, je suis épuisée ! lança Marie dans un long soupir.

 — Je connais un très bon remède contre la fatigue, attends-voir, dit Jean en fouillant derrière son comptoir.

 En se tournant pour embrasser Luc, Marie sursauta. Devant elle, aux côtés de Luc, se trouvait une femme qu’elle n’avait jamais vue auparavant. Une dame si belle à vrai dire, qu’elle lui semblait provenir d’un conte de fée. Elle était d’une beauté si pure, si simple, si parfaite que Marie n’éprouva pas la moindre jalousie à son égard. Lorsque ses yeux se posèrent sur ses longs cheveux d’argent qui ondoyaient comme l’eau claire sous la brise, elle sentit pourtant un souffle glacé envelopper son cœur.

 — Marie, je te présente Blanche, dit Luc en s’avançant vers elle. Nous autres la connaissons plus communément comme « la lune ». Elle a fait une très longue chute et se trouve désormais parmi nous. Voilà la raison pour laquelle la nuit tombée, nous ne la voyons plus briller dans le ciel. Elle brille sur terre désormais, sous sa forme humaine.

 — Bonjour Marie, dit Blanche. Je suis heureuse que vous puissiez me voir. La plupart des gens semblent en être incapables. C’est drôle, reprit Blanche en considérant Marie d’un œil à la fois attendri et amusé, vous ressemblez à quelqu’un que je connais très bien. Chez vous, vous l’appelez Vénus.

 — Vous vous moquez de moi c’est cela ? hésita Marie, dont le cœur, comme assailli par des milliers de pointes invisibles, larmoyait en silence.

 Se sentant un peu ridicule, un peu prise au dépourvu, elle passa discrètement la main dans ses cheveux et ôta son ruban d’argent.

 — Vous avez tous bu n’est-ce pas ? Dites-moi la vérité, reprit Marie en fronçant les sourcils.

 — Mais c’est la vérité ! clama Luc en prenant Marie par la main. Approche, tu verras que tout cela est bien réel.

 — Un peu de champagne ? s’essaya Jean en passant la tête par-dessus le comptoir derrière lequel il était accroupi.

 — C’est impossible, souffla Marie.

 — Tu sais bien qu’entre les murs de ma boutique rien n’est impossible, dit fièrement Jean.

 Luc s’approcha alors de Blanche, lui murmura quelques mots à l’oreille puis se retourna vers Jean :

 — Eteignons toutes les bougies restantes, veux-tu ?

 — Mais Luc… nous serions plongés dans le noir…

 — Précisément ! répondit Luc avec un grand sourire.

 Luc et Jean étranglèrent alors toutes les flammes des bougies entre le pouce et l’index, puis, lorsque s’envola au plafond l’âme noire de la dernière bougie, une obscurité abyssale s’installa entre les quatre murs de la pièce.

 — Regarde ! lança Luc à l’attention de Marie.

 Blanche était entourée d’un halo argenté. Ses longs cheveux ondoyaient lentement comme les tentacules d’une anémone et diffusaient une poudre argentée, une poussière lunaire. Elle était tout à la fois lune et femme. La rondeur et l’éclat d’argent de ses yeux étaient à ce moment précis le miroir de l’astre mais la grâce de ses mouvements et la finesse de sa silhouette était celle de la femme. Blanche tendit alors son petit bras, qui semblait fait de lumière, vers Marie. Subjuguée, Marie n’osa résister et accepta cette main tendue. Blanche l’entraîna à elle et Marie, tout à coup, se sentit légère, légère comme une feuille qui refuse de toucher terre. Elle sentit des picotements dans son cœur qui remontaient jusqu’à sa tête comme de petites braises. Blanche, la main toujours dans celle de Marie, fit trois tours sur elle-même, doucement, en faisant chanter ses pieds sur le sol. Au premier tour, Marie eût l’impression de marcher dans le ciel. Au deuxième tour, elle sentit un voile de velours couvrir ses yeux, puis, au troisième tour, l’ombre qui pesait sur son cœur se dissipa. Son esprit, dès lors, lui semblait aussi clair qu’un jour d’été. Blanche s’immobilisa et tout en offrant un large sourire, laissa aller la main de Marie. Elle eût un long soupir. Jamais elle ne s’était sentie aussi apaisée.

 « Toc, toc, toc ! » trois petits coups résonnèrent contre la vite de la fenêtre.

 Blanche rayonnait toujours de son éclat de nacre et Luc, qui voyait aussi bien qu’au cœur d’une belle nuit de pleine lune, s’approcha de la fenêtre. Une chouette beige et touffue, avec une crinière qui avait quelque chose du lion, s’était posée sur le rebord. Dans ses yeux bleus et pâles comme la glace, luisait une immense curiosité. « Toc, toc, toc » à nouveau elle frappa de son bec pointu contre la vitre. Luc entrouvrit la fenêtre et en déployant ses ailes, la chouette rapide et leste décrivit trois fois un cercle autour de Blanche. Puis elle se posa sur l’épaule de Luc, en couvrant Blanche de ses grands yeux étonnés.

 Jean, déconcerté par l’arrivée soudaine de cette petite chouette, ralluma toutes ses bougies afin de s’assurer que ses yeux ne lui avaient pas joué un tour.

 — Il semblerait que cette chouette ne soit pas insensible à ton charme Blanche, dit Luc en caressant la petite chouette du bout des doigts.

 Perchée sur son épaule, elle regardait Blanche inlassablement. Sa petite tête touffue s’enfonçait entre ses deux ailes au contact des doigts de Luc.

 — Jean ? Tu ne vois pas d’inconvénient à ce que notre nouvel ami reste un peu ? demanda Luc.

 Mais Jean, tapis derrière le bar, l’air inquiet et absent, avait le regard porté sur la fenêtre. D’une main nerveuse, il caressait Dionysos, à présent couché sur le comptoir. Marie, à son tour, adressa un regard par la fenêtre. Elle se couvrit aussitôt la bouche pour contenir le cri de stupeur qui en sortait. Blanche et Luc se retournèrent. Quelque part dans le ciel nocturne, se trouvait une immense crevasse, comme une porte ouverte sur un autre univers. A travers cette crevasse, se ruaient de longues flammes, galopants sur la ville comme d’ardents destriers. Luc, au loin, entendit un hennissement, un long hennissement, comme aucun cheval n’en avait jamais poussé. Il y eut alors un ultime jet de lumière, puis une lueur rouge couvrit les yeux de chacun, exceptés ceux de Blanche, qui elle, ne rata rien du terrible spectacle. La plaie qui s’était ouverte sur le ciel se referma aussi vite qu’elle était apparue et à nouveau le silence se fit sur la ville. Au loin, on entendait les cris de quelques hommes, quelques femmes et quelques enfants terrifiés.

 Blanche se tourna vers ses compagnons et l’air grave, dit alors :

 — Malheur, Mars est parmi nous.

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