À la vie et à moi

6 minutes de lecture

J'ai sûrement beaucoup appris de moi et de la vie.
Je sais que le monde est rempli d'égoïstes et que rien n'est et ne sera jamais juste.
C'est drôle, presqu'ironique même, comme je me rends compte à quel point il n’y a jamais eu de seul bourreau que celui que j’ai bien voulu voir.
On cherchera toujours une raison quelque soit la chose, et j'ai inlassablement cherché une raison à ces mots « souffrance » « peine » « tristesse » et « différence ».
Il y a une faille à être heureux, autant être malheureux pour connaître le bonheur. Je suis et je serai toujours la seule à être mon propre bourreau. La vie sera la seconde à me barrer la route d'une utopie que je sais irréaliste mais que je désire, comme tous d’ailleurs.
En voulant être unique, en voulant être un « individu » différent des individus, j'ai clairement signifié à la vie que j’étais à même de me rendre les choses plus ardues que je le souhaitais. Contradiction.
Pourtant je veux encore croire comme tout le monde que le sort s’acharne contre moi, que je n'ai rien demandé, que c'est les autres ou que c’est quelqu’un. Que je me bats, que j'affronte ou que je lutte comme ils le disent tous. Même si je sais au plus profond de moi que quelque part c’est bien moi et personne d'autre, et le contraire à la fois. C'est compliqué.
Mais ne croit pas être innocente en quoi que ce soit vie. Tu n'es jamais innocente. Tu m’obliges.
Tu me forces, tu me prives, tu me pousses, tu m'étouffes, tu m'enchaînes. Je ne veux pas être une personne meilleure, ou être la plus riche, ni la plus intelligente, je ne veux pas de tes privilèges, je ne veux rien de toi.
Je veux simplement pouvoir sourire quand j'en ai envie parce que c'est bien.
Pleurer sans raison parce que je me serai rappelée combien ce jour passé j'en ai eu envie et que j'ai eu mal de toutes ces horreurs que j'ai dû subir et de toute cette cruauté humaine débordante et inépuisable, que je rêverais d'annihiler et que d’autres perpétuent par pur plaisir.
Voir des gens quand je suis en manque d’affection, bien que la leur ne soit que toxicité étouffante, parce que je veux qu'on pense à moi, seule je ne peux pas le faire, ce n'est pas pareil.
Être seule sans raison aussi.
Pourtant je ne peux pas, je ne veux pas, parce que je te le demande et que je ne veux rien de toi mais sans toi je ne puis rien il me semble.
C'est à croire que je n'ai pas souffert. C’est juste que j'ai sûrement trop souffert moins que d’autre peut-être, mais je ne pense qu’à moi, c'est comme ça je n'y peux rien.
J'ai dû me répéter des centaines de fois d’abord que c'était les autres qui ne me comprenaient sûrement pas et qu'ils s'en mordraient les doigts, c’était facile. Ensuite quoi ? Ensuite, j'ai arrêté de penser ça, et je me suis dit que je le méritais sûrement quelque part.
Toute cette haine, tout cet acharnement, ce dédain, tout ça, c’était moi en fait. Ce n’était que moi et rien d'autre, j'avais à me taire et continuer en pensant ça. Mine de rien c'est encore plus facile comme ça, c'est surtout lâche.
Au final je ne suis qu'un humain parmi d’autres et c'est rageant. Alors je suis également égoïste de vouloir plus que ce que cette vie a bien voulu me donner, ou plutôt m'offrir. Puisqu'au bout du compte il faudra toujours tout rendre n'est-ce pas ?
Mon bourreau il existe.
Je lui en voudrais toujours, je ne lui pardonnerai jamais tout ce par quoi je suis passé par sa faute. Je le hais mais ce n'est pas si facile
Mes tortionnaires, tout comme les vôtres, ce ne sont et ce ne seront jamais que vous et la vie. Enfin… je crois.
J'ai sûrement beaucoup appris de moi et de la vie.
Je sais que le monde est rempli d'égoïstes et que rien n'est et ne sera jamais juste.
C'est drôle, presqu'ironique même, comme je me rends compte à quel point il n’y a jamais eu de seul bourreau que celui que j’ai bien voulu voir.
On cherchera toujours une raison quelque soit la chose, et j'ai inlassablement cherché une raison à ces mots « souffrance » « peine » « tristesse » et « différence ».
Il y'a une faille à être heureux, autant être malheureux pour connaître le bonheur. Je suis et je serai toujours la seule à être mon propre bourreau. La vie sera la seconde à me barrer la route d'une utopie que je sais irréaliste mais que je désire, comme tous d’ailleurs.
En voulant être unique, en voulant être un « individu » différent des individus, j'ai clairement signifié à la vie que j’étais à même de me rendre les choses plus ardues que je le souhaitais. Contradiction.
Pourtant je veux encore croire comme tout le monde que le sort s’acharne contre moi, que je n'ai rien demandé, que c'est les autres ou que c’est quelqu’un. Que je me bats, que j'affronte ou que je lutte comme ils le disent tous. Même si je sais au plus profond de moi que quelque part c’est bien moi et personne d'autre, et le contraire à la fois. C'est compliqué.
Mais ne croit pas être innocente en quoi que ce soit vie. Tu n'es jamais innocente. Tu m’obliges.
Tu me forces, tu me prives, tu me pousses, tu m'étouffes, tu m'enchaînes. Je ne veux pas être une personne meilleure, ou être la plus riche, ni la plus intelligente, je ne veux pas de tes privilèges, je ne veux rien de toi.
Je veux simplement pouvoir sourire quand j'en ai envie parce que c'est bien.
Pleurer sans raison parce que je me serai rappelée combien ce jour passé j'en ai eu envie et que j'ai eu mal de toutes ces horreurs que j'ai dû subir et de toute cette cruauté humaine débordante et inépuisable, que je rêverais d'annihiler et que d’autres perpétuent par pur plaisir.
Voir des gens quand je suis en manque d’affection, bien que la leur ne soit que toxicité étouffante, parce que je veux qu'on pense à moi, seule je ne peux pas le faire, ce n'est pas pareil.
Être seule sans raison aussi.
Pourtant je ne peux pas, je ne veux pas, parce que je te le demande et que je ne veux rien de toi mais sans toi je ne puis rien il me semble.
C'est à croire que je n'ai pas souffert. C’est juste que j'ai sûrement trop souffert moins que d’autre peut-être, mais je ne pense qu’à moi, c'est comme ça je n'y peux rien.
J'ai dû me répéter des centaines de fois d’abord que c’étaient les autres qui ne me comprenaient sûrement pas et qu'ils s'en mordraient les doigts, c’était facile. Ensuite quoi ? Ensuite, j'ai arrêté de penser ça, et je me suis dit que je le méritais sûrement quelque part.
Toute cette haine, tout cet acharnement, ce dédain, tout ça, c’était moi en fait. Ce n’était que moi et rien d'autre, j'avais à me taire et continuer en pensant ça. Mine de rien c'est encore plus facile comme ça, c'est surtout lâche.
Au final je ne suis qu'un humain parmi d’autres et c'est rageant. Alors je suis également égoïste de vouloir plus que ce que cette vie a bien voulu me donner, ou plutôt m'offrir. Puisqu'au bout du compte il faudra toujours tout rendre n'est-ce pas ?
Mon bourreau il existe.
Je lui en voudrai toujours, je ne lui pardonnerai jamais tout ce par quoi je suis passé par sa faute. Je le hais mais ce n'est pas si facile
Mes tortionnaires, tout comme les vôtres, ce ne sont et ce ne seront jamais que vous et la vie. Enfin… je crois.

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