Chapitre 10: Révélation et bannissement.

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Kendraff alluma un feu à l'entrée de la grotte, allongea Lirinah à côté, puis s'éloigna discrètement. La Lune brillait tant que sa lumière fit étinceler toute la source chaude comme un miroir scintillant, seules ses vapeurs ressortant. Profitant du sommeil de la jeune fille, Kendraff décida, pour une fois, de se baigner. N'ayant gardé qu'un simple sous-vêtement noir, il se laissa glisser paisiblement dans l'eau. Il ferma les yeux, il se détendit un bon moment, se perdant même dans ses pensées. Il se mit à réfléchir longuement ces trois dernières années, du miracle grâce auquel il put entraîner Lirinah sans être découvert, et sanctionné lourdement. Mais ce qui occupa son esprit le plus, ce fut la proximité qui s'était développée entre lui et la jeune fille, pouvant lui coûter la vie si elle venait à être découverte. Ainsi, Kendraff tout fait pour ne jamais répondre aux sentiments de Lirinah malgré son désir pour elle. Cependant, la tentation était devenue plus forte que la peur de braver l'interdit, bien qu'il résiste encore.



Voilà ! ça, c'est le vrai miracle ! Parce que l'entraînement secret qui le reste, ça on sait tous d'où ça vient. Mais Kendraff, bourré d'hormone qui se retient d'être corps et âme avec Lirinah... Bref, voilà quoi !



Ne soyez pas si catégorique. C'est pas un miracle, c'est l'âme du guerrier qui l'emporte sur les vents déchaînés de l'amour et de la passion...



Connerie ! Pour une fois je suis d'accord avec ma consœur, c'est bien un miracle. Même le plus grand des guerriers n'aurait pas réussi un tel exploit, à moins de n'avoir aucun désir de base.




Bon d'accord, c'est un miracle, mais vous me ferez pas croire qu'il n'a pas tenu grâce à son esprit guerrier, car comme j'étais en train de la conter, cette résistance avait ses limites. Et celle-ci, il est temps d'en parler puisque tout partit en vrille pendant que Kendraff était perdu au plus profond de ses pensées, si bien qu'il ne remarqua pas que Lirinah venait de se réveiller. Ne faisant aucun bruit, elle imita Kendraff, elle ne garda qu'un sous-vêtement blanc, ainsi qu'un tissu de même couleur couvrant sa poitrine, et entra dans la source discrètement puis s'adossa à côté de Kendraff. Quand il s'aperçut de sa présence, il rougit, restant figé de surprise, ne trouvant pas les mots, pour lui dire à quel point cette situation pouvait être très grave si on les prenait sur le fait. Lirinah, elle, ne ressentait pas la moindre gêne, même pas lorsqu'il céda finalement à ses pulsions.


Ha ! Enfin ! On va assister à quelque chose d'intéressant !


Assister, oui, car j'imagine que je ne pourrais pas vous chasser de ce récit. Mais vous allez me faire le plaisir de me laisser raconter cette partie de l'histoire, et en silence ! C'est un moment... Très... Important.



Mais oui... Dispensable, mais important pour le narrateur que vous êtes, alors zut ! Nous aussi on a droit de regarder !




Je ferai comme si je n'avais rien entendu... Soit, reprenons ce récit avec un Kendraff qui aurait dû éviter tout contact intime avec Lirinah. Mais contraire ment à la raison, il se saisit de la jeune et la serra fort contre son torse. Puis, il l'embrassa avec passion, oubliant ainsi toute notion d'interdit et de rang social. Si Lirinah fut heureuse de ce dénouement, elle ressentit une grande surprise, malgré la chaleur du désir s'emparant de son corps, car elle s'était préparée à devoir faire le premier pas, persuadée que Kendraff resterait aveugle des sentiments, ou ferait semblant de l'être. Jamais elle n'aurait osé imaginer le scénario qui se jouait à cet instant dans cette source chaude, et pourtant, cela arrivait et elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé.



Ha que de mots romantiques, mais qui maquillent la vérité! Chacun des deux aurait pu imaginer cela mais ne l'aurait jamais osée avant. Puis, on était plus proche d'un fantasme réalisé pour les deux amants, qu'un rêve éveiller, même s'ils en restèrent au stade du simple baiser.



Bravos, vous venez de nous gâcher le suspense.



Que vous dîtes, c'était tellement prévisible qu'il aurait fallu avoir les idées mal placées pour penser le contraire.



Sauf que, c'était pas juste un baiser, mais un baiser intense qui devenait sensuel plus il se prolonger. Et il aurait pu durer encore plus longtemps si des bruits de pas ne s'étaient pas fait entendre, laissant comprendre aux deux amants qu'ils n'étaient plus aussi seuls qu'ils le pensaient. De graves ennuis allaient leur tomber dessus, car malgré toute la prudence dont ils avaient fait preuve ces trois dernières années, ils s'étaient absentés bien trop longtemps cette nuit-là. Or, ce fut pile ce soir-là que les parents de Lirinah revenaient d'un voyage dans les provinces insulaires du royaume.



Pile ce soir-là ? À d'autres, c'était comme si tout était calculé, et que cette histoire arrangeait les affaires de quelqu'un.


Stop, point de suspicions. C'était la romance entre Kendraff, et Lirinah qui arrangeait notre confrère, pas ce dénouement désastreux.



Si cela l'arrangeait vraiment, il ne nous l'a jamais dit. Je serais plutôt du second avis, celui de notre consœur car les parents de Lirinah n'avaient pas fait ce voyage pour le plaisir. Ils y avaient conclu, dans l'ignorance même de leur fille, une alliance avec l'un des seigneurs de ces îles par un contrat de mariage entre le fils de ce dernier et elle. Préférant avertir au plus vite Lirinah de ce qu’ils avaient décidé pour elle, Boldiv et son épouse s'étaient retrouvé dans la chambre de la princesse, où celle-ci aurait dû être mais n'était pas. Le destin s'était mal goupillé car il fallut que cet événement intervînt le même soir que la victoire de Lirinah vis-à-vis de ses sentiments.


Vous disiez ?


On a aucune preuve donc "pure coincidence".



Voilà, et comme ils connaissaient leur fille, ils partirent directement la chercher au village de Kendraff, où ils étaient persuadés de la trouver. Cependant, elle n'y était pas, mais au moins, Arkar comprit que son fils avait également disparu, ce qui amena leurs parents respectifs à partir à leur recherche de leurs enfants. Après toute une nuit de fouille, ils finirent par découvrir ce lieu dans lequel avaient réussi à se cacher les deux amants, ainsi que le dénouement heureux pour Lirinah de sa romance avec Kendraff. Pris sur le fait, les deux jeunes gens allaient devoir s'expliquer devant leurs parents, dont la fureur pouvait se lire sur leurs visages :



  • Mais enfin, aurais-tu complètement perdu la tête ? S'emporta Dalna sous le choc. Tu ne réalises même pas dans quelle situation tu nous places ?

  • Je ne vois pas ce que j'ai fait de mal ! Répliqua Lirinah. J'ai le droit d'aimer qui je veux !


Apparemment non, vu qu'elle se faisait engueuler la pauvre Lirinah. Mais au moins ils eurent la gentillesse de les laisser ressortir de l'eau et s'habiller avant de poursuivre le sermon.



Et de son côté Arkar n'était pas plus indulgent avec son fils.



  • Kendraff tu es complètement stupide ! Mais comment as-tu pu faire une telle bêtise ?

  • Mais as-tu seulement conscience des conséquences de tes actes ? Demanda Hannah mortifié de peur face .

  • Oui ! Je suis prêt à les assumer, même si je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite.

  • Tu risques ta tête, espèce de crétin finis ! Hurla Arkar. Tu comprends ce que cela veut dire ?

  • Et depuis combien de temps dure ce petit jeu ? Demanda Dalna.

  • Ce n'est arrivé qu'une fois cette nuit ! Protesta Lirinah. Et puis ce n'était qu'un simple baiser !

  • Qu'un simple baiser ? Insista Dalna. Je ne vous crois pas! On vous a retrouvée presque nue, et collé l'un à l'autre !

  • Mais c'est la vérité ! S'indigna Lirinah


Elle raconta toute l'histoire, sauf leur entraînement cela va de soi, mais Dalna n'en fut pas plus clémente pour autant, et le fit comprendre par son regard noir désapprobateur. Quant à Arkar, sa fureur ne s'en calma pas. Il aurait pu pardonner son fils pour avoir bravé les règles du clan en formant Lirinah. Mais là, Kendraff venait de provoquer un incident diplomatique des plus importants en se liant à Lirinah, et Arkar savait qu'il ne pourrait pas protéger son fils des conséquences de son geste. Et s'il tentait de le couvrir, il mettrait tout son clan en danger, ce qu'il ne pouvait pas accepter. Pour l'instant, il ne put qu'attendre que Dalna en eût fini de sermonner sa fille, afin de voir comment aller évoluer cet incident :



  • Cela n'excuse en rien votre comportement ! Et puis j'aimerais bien savoir ce que tu fais avec ces armes !

  • Ce sont des cadeaux de Kendraff, avoua Lirinah.

  • Ce n'est pas des cadeaux que l'on fait à une princesse, répliqua sèchement Dalna.

  • De plus, tu ne sais pas t'en servir, lui rappela Boldiv.

  • Je pense qui si, répliqua Arkar en voyant la blessure à l'épaule de son fils.

  • Que voulez-vous dire ? S'étonna Boldiv.

  • Que ce baiser n'est pas la seule faute de Kendraff. J'imagine pour lui avoir fait de tels cadeaux, il lui a aussi montré comme les utiliser, mais il n'aurait jamais dû car Lirinah n'est de notre clan.

  • Est-ce vrai Lirinah? Demanda Dalna.

  • C'est la vérité, répondit Kendraff en voyant Lirinah hésiter.

  • Ce n'est pas sa faute ! Le défendit Lirinah. C'est moi qui ai insisté, et l'ai forcé à accepter.

  • Je ne veux rien savoir ! Répliqua Arkar. Kendraff tu es désormais banni du clan, tu quitteras le village à la fin de la semaine.


Quoi ? C'est quoi cette arnaque ? Lirinah a tout avoué, mais il est quand même sanctionné.


En faisant cela, Arkar espérait calmer le jeu en se montrant à la fois ferme, et autoritaire en punissant sévèrement son fils devant Boldiv.




S'il espérait faire passer la totalité de l'incident dans cette sanction, il se trompait lourdement. Il pensait que les parents de la jeune fille n'en demanderaient plus pour un simple baiser, même si la tenue des deux amants avait pu laisser imaginer plus. Mais Boldiv, bien qu'ayant beaucoup profité de la puissance du clan d'Arkar, l'avait aussi souvent redouté et détesté. Il vit donc dans cette situation un moyen d'affaiblir Arkar et les siens, en le faisant tomber puis se soumettre en réponse à cet incident.



  • C'est injuste ! Protesta Lirinah, sous le choc de cette annonce. C'est moi qui ai poussé Kendraff à enfreindre vos lois.

  • Très bien je m'étais préparé à cette idée, en acceptant la requête de Lirinah, intervint Kendraff pour protéger la jeune princesse.

  • Cette sanction vous convient-elle, seigneur Boldiv? Demanda Hannah

  • Je n'ai que faire de vos affaires internes ! Répliqua Boldiv. Pour ce qui s'est passé ce soir, votre fils sera jugé dans trois jours au palais, pour avoir eu une liaison avec ma fille. Et j'espère bien qu'il en payera le prix fort !

  • Mais enfin pourquoi ? S'indigna Lirinah.

  • Lirinah, tu es une princesse, et même ce simple baiser reste un crime. Surtout que si cette affaire venait à se savoir, nous aurions un grave problème diplomatique. Bien plus qu'entre nous et le clan d'Arkar.

  • Que voulez-vous dire ? .


  • Que nous avons décidé de te fiancer à un prince des terres insulaires, répondit Dalna. Nous ne pardonnerons pas cet écart de conduite.


Alors faisons un petit retour en arrière, ou plutôt un point d'éclaircissement de la situation. Depuis le mariage de Kilvar et Eldah, le seigneur Boldiv semblait avoir développé une certaine paranoïa vis-à-vis de l'union des deux clans ayant un rôle similaire auprès de la famille royale. Il était persuadé qu'Arkar convoitait le trône de l'Ouest, et avait alors entrepris une réponse ferme contre lui. Donc il voulait offrir Lirinah en mariage pour sceller une alliance forte avec un domaine insulaire.



Boldiv, père du millénaire. Non mais, pauvre Lirinah. Privée d'amour parce que des enchanteurs et des guerriers ont fait un mariage politique. C'était pas ça qui allait renverser son domaine quand même.



Certes, mais je le redis : Boldive, paranoïaque, bref voilà le bilan de la situation. Il espérait obtenir la suprématie militaire sur son territoire, et soumettre de force si besoin, ce clan sur lequel il n'avait jamais pu avoir le moindre pouvoir réel. Cependant, Kendraff s'était mis en travers de ses projets, sans en être conscient. De plus, les protestations de Lirinah contre son père n’aidaient clairement pas ce dernier à revoir son point de vue :



  • Pas question ! C'est Kendraff que je veux, et non un fiancé imposé pas vous!

  • Mais nous ne te laissons pas le choix ! Répliqua Dalna. Tu feras ce qu'on t'ordonne. Alors tu peux déjà oublier cet amour ridicule et sans lendemain !

  • À présent nous partons, et il vaudrait mieux que votre fils se présente à son audience, sinon c'est vous qui en paierez le prix Arkar. J'ai le droit et le pouvoir de faire raser votre village pour un tel affront.

  • Nous y veillerons, répondit Arkar tout en fusillant Boldiv d'un regard noir pour ses menaces.


Lirinah et Kendraff n'eurent même pas le temps de se dirent au revoir, car chacun fut reconduit chez lui sous bonne garde. Une fois au palais, Lirinah continua à se disputer vainement avec ses parents : elle clamait haut et fort qu'elle épouserait Kendraff d'une façon ou d'une autre.



Tout doux sur les idées de mariage. On ne prend pas ce genre de décision après tout juste un baiser dans une source chaude, enfin !



Pas juste un premier baiser ! Mais aussi trois années de proximités, d'entraînement, de transpiration versée main dans la main pour la beauté de l'apprentissage de l'art du combat. Puis, ça faisait bien des mois, voir plus d'un an que ces deux-là se tournaient autour sans vouloir se l'avouer.



Oui mais quand même ! Avant de clamer haut et fort qu'elle va l'épouser, elle pourrait apprendre à le connaître en tant qu'amant, et pas seulement comme ami ou maitre d'arme.



Discussion stérile car à l'instant même où elle criait sa volonté d'épouser Kendraff, c'était pas vraiment le scénario qui se profilait pour elle. Et ses parents en pensaient de même. Lassés d'entendre les plaintes de la princesse, ils l'enfermèrent dans sa chambre, jusqu'au procès du jeune homme, en veillant à lui confisquer ses effets personnels.


De son côté, Kendraff cumulait les reproches de ses parents, qui se trouvaient dans une situation délicate : jamais leur clan n'avait eu à subir une telle épreuve. Malgré cela, quelqu'un s'était tout de même rangé de son côté: Kilvar.



  • Tu ne peux pas lui en vouloir d'être amoureux, je ne pense pas que l'on puisse choisir ce genre de chose.

  • Ce n'est pas ça que lui reproche ! Je n'ai pas cessé de répéter à ton frère de garder ses distances avec Lirinah.

  • Mais j'ai tout fait pour ça, répondit Kendraff. Simplement, j'ai pensé que personne n'en saurait jamais rien quand j'ai embrassé Lirinah.

  • Mais pas au point d'avoir un comportement déplacé vis-à-vis d'elle, expliqua Hannah. Que tu l'aimes n'aurait pas été un crime si seulement tu t'étais contenté de lui dire au lieu de le lui montrer physiquement.

  • Mais cela valait-il vraiment de bannir Kendraff du clan ? Insista Kilvar.

  • Tu sais très bien que je ne l'ai pas banni pour ça ! Lui rappela Arkar. Si nous avons atteint un tel prestige et notre autonomie politique, c'est parce que nous avons toujours été les seuls du royaume à avoir un ces niveaux de combat, d'espionnage et de forge.

  • Pourtant, tu as dit le contraire au seigneur Boldiv.

  • J'ai surtout essayé d'éviter en vain le procès à Kendraff. Je ne connais pas les intentions de Boldiv, mais je doute qu'elles soient clémentes. Je l'ai banni car il a enfreint les règles du clan, et non pour l'incident diplomatique qu'il a provoqué.

  • Mais enfin, nos lois ne précisent-elles pas que certaines exceptions soient possibles ? La demande d'une princesse peut en être une.

  • Cela l'aurait été si la requête était venue de Boldiv, et avec mon accord.

  • Donc, il n'y a rien à faire ? Boldiv ne voudra vraiment rien entendre ?

  • On ne peut rien empêcher. Si on tente quoi que ce soit, c'est tout le clan qui sera tenu pour responsable ! Boldiv a toujours jalousé le fait que notre réputation surpasse son pouvoir, car même le grand roi nous porte en bien meilleure estime qu'il n'en a pour Boldiv.

Cher confrère, là il faudrait un peu de contexte car on s’y perd entre les notions de seigneur et de grand roi ?



Alors, on en avait déjà parlé. Premièrement, Arkar se trompe car c'est pas le grand roi, mais le roi tout court, sauf si l'on considère les seigneurs provinciaux comme des rois. Ensuite, il est vrai qu'une certaine précision géographique. Le royaume se composait de trois grands domaines, Ouest, Sud, et Est, avec chacun un seigneur à sa tête. Puis, les provinces insulaires, avec chacun des petits seigneurs à la leurs têtes.


Mais du coup, c'est bête. Pourquoi Boldiv n'a pas noué de contrat de mariage avec la descendance de ses voisins ?



Parce qu'ils étaient dans le même cas que lui: ils n'avaient que des filles les seigneurs du Sud et de l'Est, donc bonne chance pour assurer la descendance. Non, c'était la seule option de fiançailles pour Boldiv.


Ou marier Lirinah à Kendraff pour s'assurer la loyauté et la coopération du clan d'Arkar...


Aussi, mais toujours non. Boldiv, paranoïa, etc... Surtout qu'en plus de ça il n'y avait surtout pas réfléchi une seconde, ce qui laissait imaginer qui était la tête pensante du palais. Mais ce qui comptait le plus, pour l'instant c'était de répondre à une question que tous se posaient, mais que seule Hannah osa aborder:



  • Je serais tout de même curieuse de savoir comment Kendraff en est arrivé à accepter la demande de Lirinah, car je le pensais plus sage et plus prudent. De plus, j'ai toujours cru que l'ambiance entre eux deux était loin d'être chaleureuse.


Kendraff, n'ayant plus rien à perdre et à cacher, il raconta toute l'histoire à ses parents. Malgré la gravité de la situation, ce fut le seul moment de rire et d'amusement, le seul avant longtemps. Le sujet étant clos, Kendraff ne put rien faire d'autre que d'attendre, et de se préparer à être jugé. Son père fit quand même un geste symbolique envers son fils: pour lui témoigner un soutien moral, il lui permet de conserver son manteau noir, qui était réservé aux membres du clan. Kendraff put aussi garder toutes ses affaires, même la récompense de sa quête. Puis le jour du procès arriva.

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