Fantôme
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Il y a des soirs où mes mots sont absents,
Un peu comme des morts qui moisissent
Et attendent en coulisse
Les murmures et les pas d'un revenant.
Alors quand la nuit ouvre ses fenêtres
Et que j'entends chênes et hêtres
Frissonner de toutes leurs feuilles
Je m'assois au creux d'un grand fauteuil,
Et j'attends, dans une heureuse somnolence,
Le poète dont je cherche l'éternelle absence,
Celui qui viendra, dans un instant, d'un temps d'avant
Avec ses nuits blanches pleines de mots d'amant…
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