Chapitre 27

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Pdv Liam

Quel crétin ! Je reviens pour elle, un peu plus tôt et tout ce que j'obtiens de sa part, c'est un vent glacial. Je suis redevenu un inconnu à ses yeux, un manager et rien d'autre.

Je savais que ça ne serai pas si simple, mais là c'est plus que compliqué, c'est limite impossible. J'ai perdu le peu de confiance qu'Alia m'avait accordé. Je vais devoir l'affronter de front, ne pas la laisser s'en sortir si facilement.

La remettre dans le droit chemin va être assez complexe, malgré son tempérament de feu, mais si je dois en passer par là, je suis prêt. Elle pourra m'insulter, me frapper, rien de ce qu'elle ne fera ne m'éloignera une fois de plus d'elle. Et ça va commencer dès maintenant, avec la fouille complète des deux bus. Elle s'est remise à consommer de la drogue qu'elle mélange en prime avec de l'alcool. Je ne vais pas la laisser s'éteindre à petit feu, comme elle est en train de le faire depuis mon absence. Tout ça s'est terminé !

Sous les yeux effarés des membres du groupe, José et Greg renversent tout sur leur passage, rien ne leur échappe, malgré les contestations qui résonnent dans le bus. Lorsque le tour d'Alia arrive, j'ai face à moi une vraie furie. Les insultes pleuvent, ses yeux de jade sont obscures Tom et Nathan sont obligés de la maintenir de force. Son corps ne lui répond plus, elle gesticule dans tous les sens telle une démente, surtout quand José trouve sa boîte à trésor.

— Non ! Hurle t-elle en tentant de se dégager de ses menottes humaines.

Cette fois-ci, c'est moi qui me retourne vers elle, furieux de ce que je découvre avec les autres.

— Expliques toi et rapidement ! Prononcé je sur un ton irrité.

— Je ne dirais rien, tu as déjà tout en évidence, connard !

— Très bien dans ce cas... Ça ne te dérangera pas qu'on balance tout, la fixé je en attendant une réaction de sa part.

— Mais fais, je t'en prie j'arriverai toujours à me fournir, me provoque t-elle.

Respire mec, reste zen elle te cherche uniquement, elle veut te voir exploser à ton tour.

— Tu n'as pas compris... C'est terminée, fini, tu ne toucheras plus à une seule goutte d'alcool, de cannabis ou autre ! Si tu contredis mes ordres, car oui, c'est bien un ordre que je te donne, je t'envoies illico presto en cure. Est-ce assez clair pour toi ? La questionné je en me rapprochant.

— Tu ne peux pas, tu n'en n'as pas le pouvoir ! me crache t-elle au visage.

— Oh, vraiment tu crois ça, désolé de te décevoir ma douce, mais à cet instant précis, j'en ai le pouvoir. Un coup de téléphone et tu pars. La tournée s'arrête ici, avant même d'avoir franchi le panneau Chicago.

— C'est un gag, c'est ça ?

— Ai-je l'air de rire, Alia ? Non !

De colère, la chanteuse du groupe se détache de son lien avant de me pousser d'un coup d'épaule, puis de quitter le bus, escorté par José l'un des seuls en qui elle a encore confiance. Ça me fout les boules de ne plus être l'homme de confiance, mais elle ne me laisse plus le choix.

— Liam, tout va bien ? M'interroge Alice qui s'était murée dans le silence.

— Ouais, ça va.

— Elle te reviendra, tu sais, elle tient énormément à toi... Laisse lui du temps, elle est perdue et se sent seule. Nous sommes tous fautifs de son état. Après ton départ, je lui en ai voulu de jouer avec les sentiments de mon cousin. Alors qu'au finale Alia n'avait rien fait de mal. Heureusement que Tom a été le plus lucide d'entre nous pour nous faire ouvrir à tous, nos yeux remplis de merde.

— Merci Alice, tu es une chouette fille et une excellente amie pour elle.

Je la vois grimacer, avant d'apercevoir dans ses pupilles océan du regret et de la peine. Nathan, qui est à ses côtés, vient l'entourer de l'un de ses bras, la colle contre son torse avant de déposer un baiser sur ses cheveux. Je suis jaloux de l'amour, de la tendresse qui se dégagent d'eux. Car j'ai peur d'avoir perdu ma deuxième chance auprès de la femme dont je suis éperdument amoureux.

Une fois le bazar nettoyé et le calme revenu, Romain démarre le bus, vingt minutes plus tard. Nous sommes sur la route depuis trois-quarts d'heure, direction Chicago. Le silence règne dans l'autocar, chacun d'entre nous est à sa place à vaquer à ses occupations, les gars jouent à la console, Alice répond aux fans sur les réseaux.

Quant à Alia, elle se trouve à sa place habituelle au fond, ses écouteurs vissés aux oreilles, les paupières closes. Elle est tout simplement de toute beauté. J'ai envie d'aller la retrouver, pouvoir me faire pardonner, être autorisé à goûter ses lèvres et à son corps sublime.

Cependant ce n'est qu'un rêve illusoire, car cette magnifique jeune femme est extrêmement rancunière, difficile à approcher. Elle ressemble à une biche sauvage et craintive, qu'il faut savoir apprivoiser avec le temps.

J'ai réussi une première fois à l'émouvoir, à l'approcher à découvrir ses secrets et je compte bien réitérer une seconde fois.

Devant l'hôtel le Waldof Astoria, j'emprunte les escaliers de pierre qui me mène à l'accueil. Cet endroit est majestueux, il ressemble à un immense manoir. Après avoir pris les formulaires qui nous indiquent le plan des chambres ainsi que les pass. Je rejoins les membres du groupe, puis donne à chacun d'eux leurs accès pour les chambres. Bien évidemment, je me garde de dire que ma suite est celle juste à côté d'Alia.

Une fois nos bagages pris en main par le room service . J'invite tout le monde à aller se reposer pour aujourd'hui. Seule Alia, Greg et moi-même serons de sortie dans une heure. La leader du groupe doit tourner une pub pour une grande marque de parfum, dans un studio à quelques kilomètres de là où nous logeons.

J'en profite donc pour faire le tour de cette bâtisse faite de pierres apparentes. Je découvre le décor majestueux qui nous est proposé à l'extérieur avec sa piscine couverte et ses jardins aux couleurs variées par les variétés d'arbres et de fleurs plantées à des endroits stratégiques. L'intérieur est aussi luxueux, cependant, je n'ai pas trop le temps de m'y aventurer. Je file directement dans ma suite. Celle-ci est spacieuse aux teintes bleus royale et blanche. Le lit est recouvert d'une housse de couette blanche en soie parsemé de fils dorés, rappelant ainsi la couleur des meubles présents dans la pièce. Je suis interrompu dans ma contemplation par Greg qui m'indique que nous devons partir.

C'est l'heure du départ, Alia ne m'adresse pas la parole, elle m'ignore complètement depuis notre dispute dans le bus. Je reconnais que ça me fous personnellement les boules, mais je ne peux rien y changer pour le moment. En prime, je vais avoir du mal à me contrôler, tout au long de l'après-midi. J'ai lu le scénario du spot et de savoir qu'elle sera en tenue de bikeuse m'excite au plus haut point.

Pourtant, le problème ne sera pas lié à son costume, mais à l'homme qui tourne avec elle. C'est un mannequin de très grande, renommé, convoité par énormément de femmes. Personnellement, si je m'écoutais, je demanderais au chauffeur de faire demi-tour, afin de l'enfermer dans sa chambre pour enfin crever l'abcès entre nous. Mais à la place, c'est un soupir laborieux qui s'extirpe de mes lèvres.

— Liam, nous sommes arrivés, m'annonce Greg en ouvrant la portière.

— Merci, réponds je en sortant de la berline juste après Alia.

Un agent de l'agence, s'avance vers nous, sourire aux lèvres. Il nous tend par la suite les pass, nous donnant accès à la compagne publicitaire, pour les deux jours prévus de tournage.

Une fois à l'intérieur, Alia, doit déjà partir aux essayages. Lorsqu'elle en revient quarante minutes plus tard, ma mâchoire vient de se décrocher d'elle-même.

Putain de bordel de merde ! Elle est magnifique, je dirais même mieux, elle est divine avec cette robe bustier noir en cuir, qui la moule à la perfection. Que dire de cette ouverture sur l'un des côtés qui lui arrive à mi-cuisse et les bottes assorties. Alia est tout simplement une bombe sexuelle. Je n'ai qu'une envie à cet instant, l'enlever pour la faire fondre de désir, comme elle est en train de le faire ressentir aux hommes présents dans cette pièce.

— Vraiment somptueuse darling, la félicite le photographe d'un regard limite pervers.

Je jure que s'il ne s'arrête pas de la mater de la sorte, je vais lui faire bouffer son appareil photo !

Reste, calme mec, même si elle lui sourit. Le pire est encore à venir... Bien évidemment ça ne loupe pas, quand monsieur le mannequin vedette fait son entrée. Pourquoi ai-je accepté qu'elle fasse cette pub au faite ? Ah oui pour redorer son blason. Mes couilles oui, j'aurais mieux fait de refuser cette putain d'offre. Car là, je suis à deux doigts d'exploser, en voyant ce qui se déroule sous mes yeux.

Bon sang ! Pourquoi, c'est si sensuel.. Ce n'est qu'un spot pour un parfum, ce n'est pas un film de cul, merde !

Et vas y, qu'il en profite en plus l'autre con, en glissant sa main limite dans son décolleté. Plus le photographe qui en rajoute en prime, en disant à Alia de pencher un peu plus son cou en arrière et de se courber. Il faut que je sorte de là et rapidement avant de tout fracasser.

À l'extérieur du hangar, je reprends contenance, en me baladant aux alentours de l'entrepôt, sous un soleil de plomb. Je suis interrompu dans ma lancée par un vigile, qui me demande mon autorisation d'accès. Je lui présente mon laissé-passé et continue d'examiner les environs. D'ailleurs, j'en fais vite le tour, car il n'y a rien d'autre que des bâtiments en béton et des décors pour tourner en extérieur. Je reviens sur mes pas, essuie mon front avec un mouchoir, puis pénètre à nouveau dans le studio.

J'ouvre la porte et putain de merde ! Ce que je vois est pire que quand je suis parti. Maintenant Alia est installée sur une Harley, en mini short et brassière avec un blouson en jean.

Ils veulent ma mort ou quoi ? C'est moi ou il fait plus chaud que dehors. Ah bien non, c'est moi... Puisque mon mini moi est au garde-à-vous et que mon cerveau s'est complètement déconnecté, ces deux là sont en extase face à ce somptueux spectacle que nous offre la leader du groupe. J'ai vraiment intérêt à calmer mes hormones, avant notre retour à l'hôtel. Je serai bien capable de lui sauter dessus dans la voiture sur le trajet du retour.

Deux heures, plus tard, ma séance de torture s'est enfin arrêtée. Heureusement pour moi, car je n'ai fait que naviguer entre le buffet de nourriture et les WC afin d'éviter de commettre plus d'une fois un meurtre. Nous nous apprêtons à repartir, lorsque le photographe nous interpelle, je m'avance dans sa direction d'un regard interrogatif.

— Désolé de vous retenir, mais j'aimerais vous proposer quelques choses ?

— Quoi ? M'énervé je m'attendant au pire.

— Alia a été éblouissante aux côtés de Josh, or, j'aimerais voir ce que ça pourrait donner avec vous, répond il en me pointant du doigt.

Bon sang, je suis content de n'avoir rien bu, car j'aurais pu m'étouffer avec, il est malade ce type de demander une telle chose.

— Euh... Le contrat est prévu avec Alia.

— Je sais, c'est uniquement une proposition, mais votre physique m'intéresse.

Non mais je suis tombé chez les fous ou alors je rêve ? Ouais ça doit être le second choix. Je me pince la cuisse pour vérifier et bien ça fait mal, donc c'est bien réel. Fais chier ! Je vais mourir la bite en l'air. Je vois bien l'inscription sur ma pierre tombale " mort de désir, son membre dressé vers les cieux" pauvre de moi. Je suis sorti de mes pensées sordides et un peu perverses par la réponse que donne Alia.

— Ouais, pourquoi pas, rétorque t-elle à une question que je n'ai pas entendu.

— Parfait, je vous attend tous les deux demain matin à neuf heures tapantes.

— Excusez moi, mais je n'ai pas donné mon aval.

Je n'ai pas le temps de poursuivre que je suis interrompu par Alia, qui se tourne vers moi, me parlant pour la première fois depuis notre engueulade.

— Rhô, allez ça pourrait être amusant, dis oui s'il te plaît, m'amadoue t-elle de ses yeux de jade.

Pourquoi le sort s'acharne sur moi, qu'ai- je fais ? J'en ai franchement ras le cul de cette journée.

— Alors ?

— Ouais c'est bon, juste un test, on est bien d'accord ?

— Oui.

Abruti, tu n'es qu'un abruti dans quelle position délicate, tu t'es mis. Maintenant, il va falloir assurer demain. Ce qui va être très compliqué à mon avis, surtout lorsque je sens la poitrine d'Alia se coller contre moi pour me murmurer à l'oreille un merci.

Je vous en supplie achevé moi...

Fin de ce chapitre.

Prenez soin de vous, le virus court toujours.

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