Chapitre 24

7 minutes de lecture

Je m'excuse d'avance pas eu le temps de me corriger, je voulais juste vous mettre la suite.
Bonne lecture .

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Pdv Alia

Deux semaines que nous sommes au Canada, à enchaîner les concerts les uns après les autres, sans notre manager. Liam est resté au chevet d'Elisa, depuis cette fameuse fin après-midi où elle s'est faite renversée. Heureusement rien de trop grave pour elle n'est à déplorer, enfin je m'entends... Elle s'en remettra avec le temps et des séances de kiné. Une jambe cassée, n'est rien comparé à la mort d'un être chèr.

D'ailleurs suite à cet incident fâcheux, des paroles de chanson me sont venus en tête. Une semaine que je dors très peu, maximum cinq heures par nuit, dérangée par les mots qui trottent dans ma tête. Je m'empare alors chaque soir de mon calepin et les posent sur le papier, ça me permet d'évacuer ma tristesse et ma colère, comme une thérapie. Mais physiquement je suis épuisée, je vais devoir trouver une solution pour tenir le choc pendant les deux mois restant de la tournée.

De pensée à Liam et Elisa ne m'aide en rien. Je dois reprendre du poils de la bête est au plus vite. Dans moins d'une heure je serais sur scène, j'ai un rôle à jouer, un show à exécuter, tout doit être parfait. Je ne dois pas décevoir nos fans venuent en masse à Toronto.

Dans le salon où tout le groupe patiente, je tourne en rond comme un fauve en cage. De voir mes amis boire et s'exclaffer devant moi ne m'aide pas. J'ai besoin d'un câlin, d'être comprise, d'extérioriser, ce qui me bouffe de l'intérieur. Seul Tom ou Alice pourraient m'apporter cette plénitude, mais depuis notre séparation avec le guitariste, rien n'est plus comme avant. Ma meilleure amie a pris le parti de Tom et moi dans cette histoire j'ai tout perdu. Notre amitié, l'amour qu'ils me portaient puis la confiance. Je me suis tout simplement perdue en chemin, oubliant mes objectifs. Pour un homme qui n'est présent quand virtuel.

— Alia où tu vas ? M'interpelle José

— Prendre l'air cinq minutes.

— Ok, je t'accompagne interdiction de quitter cette pièce seule, ordre de Liam.

— Qu'il aille au diable, je suis assez grande pour me promener seule.

— Que tu le veuilles ou pas, je reste avec toi un point c'est tout !

Frustrée je lui fais un geste de main indiquant la porte. J'erre en silence dans les coulisses, essayant de garder ma tête vide de toutes émotions, mais en vain, tout me revient dans la figure tel un boomerang. Une larme puis deux s'échappent sans que je ne puisses les retenir. De rage, je me frotte le visage effaçant leur trace et le maquillage qui recouvre mon visage. Pourquoi tout me tombe dessus tel une enclume ? Qu'ai je fais pour mériter tout ça ? Moi qui pensais pouvoir enfin accéder au bonheur, je me suis encore laissé berner par Liam, qui a parfaitement joué son rôle d'acteur. Petit rappel à moi même ne plus croire un homme déjà en couple.

Je franchis les quelques mètres qui me restent avant d'accéder à une issue de secours. Dehors je perçois les applaudissements des fans pour le groupe qui a été engagé pour notre première partie. Ils ont l'air pas mal, je décide d'écouter le brin des notes qui me parviennent aux oreilles, c'est une chanson d'amour qui se termine mal. Je soupire en m'installant sur un gros caillou, les jambes tendues et les yeux levés au ciel, sombre comme mon âme. J'attrape une cigarette, l'allume tout en savourant son bien fait. Je clos mes paupières et me laisse bercer par les bruits qui m'entourent. Lorsque le calme s'empare de mon corps, j'ouvre les yeux et mon regard s'ancre à celui de mon garde du corps qui n'est qu'à quelques centimètres de moi. Il me lance un sourire compréhensif avant de m'inciter à rentrer.

— Est ce que tu te sens mieux ?

— Ouais, dis je en haussant les épaules.

— Alia si tu as besoin, tu sais que tu peux me parler.

— Je sais, mais j'ai besoin d'être seule de réfléchir, mais surtout de me recentrer.

— Je comprends, mais je t'en supplie ne fais pas de conneries, Liam ne me le pardonnerais pas.

— Il n'en a rien à faire de toute façon, il a fait un choix.

— C'est faux et tu le sais parfaitement c'est toi, qui a choisi à sa place, sans lui laisser une chance de s'expliquer.

Je soupire de mécontentement, je n'ai aucune envie d'écouter, que j'aurais dû le retenir, car oui dans un sens je ne l'ai pas laissé s'exprimer ou m'approchais. Elisa malgré sa méchanceté avait besoin de lui, plus que moi. Quoique à cet instant, je souhaiterais de tout mon cœur qu'il soit ici, à m'engueuler avant de m'embrasser pour s'excuser. Ses baisers me manquent, il me manque. Je ne veux plus penser à tout ça, je dois impérativement avancer, même si je souffre plus que de raison.

**********

Le concert s'est terminé et j'avoue être surprise par ma performance, malgré la fatigue. Après une bonne douche et un bain de foule, je suis la première à monter dans le bus. Je m'assois à ma place habituelle au fond et continue de saluer nos fans d'un signe de main. Les autres ne tardent pas à grimper à leur tour, un sourire aux lèvres. Romain notre chauffeur démarre l'autocar pour notre prochaine destination, Montréal.

Dans mon coin, je rumine, enrage et déraille complètement mes souvenirs se bousculent dans ma tête, ç'en est trop ! J'en ai ras le cul de m'en vouloir pour mes actes ! En prime passer des heures de route avec des personnes qui vous font la gueule, n'est absolument pas agréable. Tout ce méli-mélo me pousse à faire l'impensable. C'est d'un pas décidé que je me lève direction la cuisine. J'ouvre le placard du bas sous l'évier et saisis une bouteille de vodka. Mes mains tremblent et mon cœur palpite à une vitesse vertigineuse, un mois putain que je n'ai pas consommer une goutte d'alcool. C'est hésitante que je l'ouvre , l'odeur qui me parvient aux narines me répugne. Cependant ma décision est prise.

J'apporte le goulot à mes lèvres et le liquide transparent parcours sa descente. Une brûlure lié à l'alcool se propage jusqu'à mon estomac, je grimace légèrement puis recommence mon geste, je retrouve peu à peu ces biens faits, qui embrume mon cerveau et détent l'ensemble de mes muscles. Je suis à un quart de la bouteille lorsqu'une main virile, me retire mon trésor de la mienne.

— Putain, qu'est ce que tu fous ?

S'énerve l'homme que je vois en double ou en triple peut-être ? En plissant les yeux, j'imagine à la carrure que ça doit être Tom. Il est debout face à moi et attends je crois ma réponse.

— Je... je bois pour oublier, a.. alors rends moi mon bébé. Dis je essayant d'attraper mon amie vodka.

— Hors de question, tu en as assez ingurgité comme ça, prononce t-il en reculant.

— Fiche moi la paix Tom ! Dois je te rappeler du magnifique surnom que tu m'as octroyé, alors dégage et rend la moi.

— Non ! Bordel, je n'aurais jamais cru que tu allais tomber aussi bas. Je suis désolé, mais comprends ma déception de savoir que tu te sois entiché d'un sombre connard, il t'a eu en beauté avec toutes ses belles paroles et tu ne vois rien.

— Arrête ! Tu... tu... ne sais...rien m'effondré je en larmes au sol.

Tom n'a pas le droit d'être aussi cruel, merde ! Certes je lui ai fais du mal en lui annonçant que c'était terminé entre nous. Il doit ouvrir les yeux comme j'ai su le faire, nos sentiments l'un vers l'autre sont purement amicale et rien d'autre. Je le considère comme un grand frère en qui je peux avoir confiance et être en sécurité quand tout va mal.

Après quelques secondes ou minutes à rester dans cette position et à déverser mes larmes. Tom s'accroupit puis m'aide à me relever, il agrippe mon bassin en me collant à lui, m'évitant ainsi une chute. Devant ma ma couchette, je m'allonge sur celle-ci, tandis que mon ami épie le moindre de mes gestes. Une fois couché j'essaye de me décaler pour lui laisser une place. Il s'assied silencieusement et de son regard azur m'incite à lui révéler la vérité sur Liam et moi avant l'accident d'Elisa.

Après plusieurs expiration-inspiration, je déballe tout, mes crises d'angoisses où Liam est intervenu réussissant à me canaliser et nos baisers volés. J'attends une réaction de Tom, qu'il crispe sa mâchoire et serre ses poings de jalousie. Mais rien il lâche un soupir résigné, se lève, dépose une bise sur mon front, puis me souhaite une bonne nuit. Il ferme le rideau de ma couchette et part le haut du corps voûté. De le voir ainsi me peine car je lui fais du mal, cependant ce n'est pas à lui que je pense ou rêve de jour comme de nuit. Liam s'est ancré dans mon cœur, qui se brise chaque jour que dure son absence.

Mais j'ai fais ce choix de le laisser libre, même si je m'en mords les doigts chaque heures, chaque minutes qui passent.

Fin de ce chapitre.

P


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