Chapitre 21

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Pdv Alia (non corrigé, je m'en excuse)

Plus d'une heure que je tourne et retourne dans mes draps, merci qui ? Liam. Franchement venir me déranger, pour jouer les surveillants ça me gonfle. On n'est pas des malfrats merde ! Bon en même temps, il a une bonne excuse, il voulait connaître ma position sur le comportement de sa chère et tendre Elisa. Tu parles, ouais, il a de la chance que je sois de bonne humeur. Sinon je ne me serais pas gênée, pour la faire dégager à coups de pied au cul, dans le premier avion en partance à Pétaouchnok.

C'est dépitée que je me lève, tout en le maudissant de m'avoir réveillé. Je me saisis d'une clope dans mon paquet, qui traîne sur la table basse puis sort me la griller sur la terrasse. Je m'allonge sur l'un des transats tout en admirant le paysage qui s'offre devant mes yeux et qui m'apaise par le calme environnant. Je commence à papillonner des yeux me laissant bercer par la brise qui frôle mon visage.

J'ai dû m'endormir, car c'est un bruit assourdissant et des cris qui me font sursauter. Je vérifie l'heure sur ma montre et jure quand je me rends compte que je suis en retard. J'accours vers la porte d'entrée et la déverrouille, je n'ai pas le temps de me reculer que je me la prends en pleine tronche. Je hurle de douleur tandis que des larmes s'échappent, je sens un liquide chaud sortir de mes narines, par réflexe, je positionne mes deux mains sur mon nez, avant de relever mon visage sur la personne qui a osé pénétrer comme un dégénéré.

— Rhô merde, putain Alia ça va ? Me demande Liam un air de panique sur le visage.

Je grommelle que non, en prenant la direction du salon de ma suite, pour m'asseoir.

Il s'avance vers moi d'un pas hésitant, soupire, avant de se mettre à courir comme s'il avait le feu aux fesses. J'ai envie de rire de le voir autant désorienté, mais la douleur est trop cuisante.

— Liam, arrête s'il te plaît, ça ne doit pas être bien méchant.

— Je suis désolé, tu n'imagines même pas ce que je ressens de te voir souffrir. J'aimerais supporter ta douleur à ta place, répond il en contractant sa mâchoire.

À ces mots, mon cœur palpite à vive allure, je dépose un bisou sur sa joue grimaçant par les élancements ressentis. Je reste surprise et gênée à la fois par mon acte. Liam me regarde avec ses yeux charbonneux, prêt à sortir de leurs orbites comme dans Tex Avery.

— Pourquoi ce baiser ?

— Pour te remercier de m'avoir fracassé le nez.

— Pardon ? Tu plaisantes, j'espère, je me suis excusé, énonce t-il légèrement vexé.

— C'est bon je rigole, merci de m'avoir soigné. Tu as été adorable.

— Oh bordel, ne me tente pas, tu risques de le regretter.

— Liam ! Il me semble qu'on en a déjà parlé.

— Alia ! Je t'ai dit que je n'abandonnerai pas.

Punaise qu'il m'énerve à insister de la sorte, mais en même temps, je dois reconnaître que je l'ai bien cherché en l'ayant embrassé. Je me détache de lui à contre cœur, je n'ai nullement envie de décevoir une fois de plus Tom ou Elisa.

— J'ai entendu, mais là je pense que je devrais aller consulter, mon nez me fait souffrir.

— Je vais t'accompagner à l'hôpital, mais le reste des membres doit se rendre au stade San Siro.

— Tu dois être avec eux, laisse plutôt Greg ou José m'emmener. On vous tiendra au courant. Il n'y a que toi qui peux gérer le retard sur scène.

— Oui tu as raison, promets moi juste de m'informer, d'accord. Je José qui s'est chargé d'appeler la clinique.

— Oui, papa.

Liam secoue la tête dépité par ma dernière réflexion, mais en le détaillant, je m'aperçois qu'un léger rictus se dessine aux coins de ses lèvres.

Arrivés dans le hall de l'hôtel, Tom se précipite sur moi, tout en lançant un regard meurtrier à Liam.

— Bordel, mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? M'interroge t-il inquiet.

— J'ai fait la connaissance de ma porte, qui d'ailleurs n'est vraiment pas sympathique, réponds je avec une pointe d'humour.

— Ouais ben tu t'es pas loupé, je t'emmène à clinique.

— Non, on en a déjà discuté avec Liam, vous devez vous rendre sur le lieu du concert. Tom, ça va aller et de toute façon je ne serais pas seule José et Romain vont m'y conduire, conclus je en caressant sa joue.

Tom, n'est pas satisfait de ma requête, mais je préfère qu'il en soit ainsi, pas besoin de faire paniquer les fans ou d'alerter les paparazzis sur mon état physique.

— Bon c'est pas tout ça, mais nous sommes déjà en retard d'une bonne demi-heure, on doit partir. Ah et Alia n'oublie pas de nous tenir au courant, déclare Liam un peu ronchon.

Je les observe franchir l'issue de secours, le trouillomètre à son apogée. Je suis apeurée par ce que l'on va me diagnostiquer. José me rejoint coupant court à mes pensées lugubres, en passant un bras sur mes épaules pour m'apporter son soutien.

Nous quittons à notre tour la bâtisse luxueuse en passant par le parking souterrain.

À l'arrière du véhicule, qui roule en direction de la clinique mon stress et à son comble, je tremble comme une feuille, me mordille plusieurs fois la lèvre, tout en entortillant mes doigts les uns aux autres.

Le 4x4 s'arrête devant les urgences, tandis que mon organe vital menace de sortir de ma cage thoracique. Je descends de la voiture et je garantis que je n'en mène pas large. Une fois à l'intérieur, un médecin urgentiste m'accueille chaleureusement en me guidant dans l'une des salles de soins. Après une radio faciale, le résultat tombe. J'ai juste un gros hématome au niveau du cartilage nasale, rien de cassé ou de déplacé. C'est soulagée que je quitte ce domaine hospitalier trois quarts d'heures plus tard.

J'attrape mon portable dans mon sac et enclenche le premier appel, à la deuxième sonnerie la voix rauque est suave de Liam résonne à l'autre bout de la ligne.

— Alia, comment vas tu ?

— Bien, rien de cassé, je suis uniquement sous anti-douleurs pendant cinq jours. Préviens Charlotte qu'elle va avoir du boulot à faire sur moi.

— Ouf, je suis soulagé et t'inquiète je vais le faire, dis moi sinon vous êtes loin du stade ?

— J'en sais rien, attends, je demande à Romain.

Je pose mon tel sur la banquette le temps d'obtenir la réponse puis le reprend pour communiquer l'info. J'entends à travers mon i Phone que Liam et Tom s'embrouille à mon sujet. Tom menace de faire expulser notre manager d'un ton glacial et Liam lui rétorque qu'il souhaite voir ça. De les écouter se disputer de la sorte m'horripile et de colère, je mets fin à l'appel avant d'éteindre mon portable.

— Tu sais que tu es une petite veinarde, se moque José à mes côtés.

— Pourquoi ?

— Ils sont tous les deux attachés à toi, et te le montre différemment.

— Ouais tu parles, j'en ai surtout marre de m'interposer à chaque fois, ils m'épuisent à force.

José hoche la tête, avant de se saisir de son téléphone qui sonne. Il fronce les sourcils sous les braillements de mon manager. Il le laisse extérioriser sa colère en éloignant le téléphone de son oreille. Mon garde du corps gonfle ses joues, lâche un soupire lorsqu'un "allo tu m'écoutes ? " Résonne faiblement dans l'habitacle.

— Ouais, je suis toujours là, on est en route, oui d'ici vingt minutes à toute mec, prononce José en mettant fin à l'appel.

Je fixe mon garde du corps avant d'être hilare. Vive les médocs !

— Arrête de sourire comme une idiote, j'en ai pris pour mon statut, tout ça car tu as coupé ton téléphone.

— Désolée, m'exclaffé je.

— C'est ça je vais te croire, vivement qu'on rejoigne le stade.

Le reste du trajet s'est fait dans le calme, du moins j'ai arrêté de parler quand la douleur s'est fait ressentir. Je vais devoir tenir la première partie sans un seul cachet, ça va me paraître compliqué mais faisable en me glaçant le haut du front.

— Alia, nous sommes dans l'enceinte du stade, m'annonce Romain qui me sort de mes interrogations.

— OK merci Rom.

Mon chauffeur stationne le véhicule, coupe le moteur puis vient ouvrir la portière. José me précède à la sortie du 4x4 avant de se tourner pour m'aider. Nous nous empressons de trouver la loge indiquée plus tôt par un roadie.

Devant celle-ci, mon garde du corps frappe, une fois la permission donnée, nous pénétrons à l'intérieur. 

Mes amis se jettent sur moi, me prenant chacun leur tour dans leurs bras, tout en me demandant des nouvelles de mon état. Je les rassure, puis file voir Gabin pour mon costume de scène. Une fois ma robe noire, mes bas grésille et mes bottines vêtues , je m'installe pour le maquillage. En m'observant dans le miroir, je tente de ne pas grimacer à l'aperçu de mon visage. J'ai l'impression de ressembler à Franck Einstein, avec toutes les ecchymoses autour de mes yeux et sur l'arête de mon nez.

— T'inquiète pas ma belle, je vais camoufler tout ça. Je veux seulement que tu me dises si je te fais mal, ok ? M'interpelle Charlotte en se plaçant sur le côté du fauteuil.

— Pas de soucis, tu peux commencer soufflé je.

Après une magnifique retouche, Liam prévient l'agent du groupe qui joue la première partie que nous sommes paraît pour faire le show.

Dans le couloir nous menant à l'arrière de scène, j'entends le public scandé " The Sweet Girls Rock" et nos prénoms. Ce qui à cet instant me réchauffe le cœur. Liam nous donne les dernières consignes, puis me prend à part avant ma montée sur scène.

— Tu es sûre que ça va aller ? Nous avons plus d'une heure et demi de retard, je peux encore annuler.

— Non c'est bon, je ne veux pas décevoir nos fans.

— Alia... Si je l'explique, on ne vous en voudra pas.

— Je sais, mais j'assume, merci de t'en inquiéter.

— Fait attention d'accord, murmure t-il en déposant un baiser sur mon front.

Je suis troublée de son geste, qui me provoque de petits frissons. Je me détourne de lui, prends le micro tendu par Fred notre régisseur, souffle un bon coup. Un projecteur s'allume sur Nathan, qui de deux coups de baguette annonce le début de notre concert. Les lumières et les applaudissements fusent, quand le son de ma voix retentit pour enflammer la ville de Milan.

C'est épuisée et le visage en feu que je quitte la scène, les yeux embués à la fois de joie et de douleur. Ce soir, je ne signerais aucun autographe. Alice, Nathan et Tom se chargeront de nos groupies, le tant que je puisse quitter les lieux direction l'hôtel pour je l'espère passer une bonne nuit de sommeil.

Fin de ce chapitre.

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