Chapitre 13

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Pdv Liam

Depuis la crise de panique d'Alia, je reste aux aguets. Lorsque je suis rentré dans sa chambre et que je l'ai vu en larmes explosant tout sur son passage. Je n'ai pas pu résister à la maintenir dans mes bras. Cette femme me fait ressentir pleins d'émotions contradictoires. Je peux passer de la colère en un claquement de doigt et à vouloir la protéger de mon corps en un clin d'œil. En somme, je suis vraiment dans la merde. Il faut absolument que je refoule tout ça, Elisa va me démembrer si elle se rend compte de cette attraction entre nous.

Je suis interrompu dans mes pensées par un hurlement qui me glace le sang. Je me redresse du sofa, me dirige à grand pas vers la provenance du bruit. Je pénètre dans la chambre plongée dans la pénombre, seule la clarté de la lune m'éclaire. Je m'approche du lit à pas feutré, je vois Alia s'agiter dans tous les sens, je me penche vers elle, la maintenant délicatement pour la réveiller en douceur. Lorsque je pose mes mains autour de ses épaules, je m'aperçois qu'elle est trempée de sueur. Je l'appelle en murmurant son prénom, mais elle ne réagit pas à mes nombreuses tentatives. Je ne sais plus quoi faire, après plusieurs secondes, je me décide à la secouer légèrement. Un gémissement plaintif sort de ses lèvres pulpeuses avant que son regard se fixe au mien. Alia pousse un petit cri puis se décale en me voyant aussi proche d'elle. Je suis un peu déçu qu'elle réagisse de la sorte envers moi.

– Pourquoi tu es dans ma chambre ? Me questionne t-elle en se frottant le visage.

– Tu as fait un cauchemar, qui m'avais l'air horrible, vu les cris que tu poussais, avant que je ne te réveille.

– Oh... Me répond elle les yeux rougis et larmoyant.

– Tu veux en parler ? Demandé je en m'asseyant au bord du matelas.

Elle secoue sa tête de gauche à droite, pinçant ses lèvres, tout en remontant le drap sur le haut de son corps. Je comprends qu'elle ne m'en dira pas plus. Je m'apprête à me relever, lorsque son timbre de voix angélique me parvient aux oreilles.

– Est ce que tu peux rester avec moi ? Chuchote t-elle la tête baissée.

Je suis surpris par sa demande, je pensais plutôt qu'elle m'aurait dit de dégager à la place.

– Tu es sûre ? Tu ne veux pas que je préviennes Tom ? Rétorqué je en me mettant face à elle.

– Oui, j'en suis certaine et non ne va pas le voir, il le prendra très mal, murmure t-elle en allumant la lampe de chevet.

Alia se déplace de quelques centimètres, tapote le matelas pour m'indiquer la place. J'hésite un petit moment, je ne sais pas pourquoi, j'ai la sensation de trahir en quelque sorte Elisa ? Mais lorsqu'elle me sourit sincèrement, je ne peux plus résister. Je m'allonge à ses côtés droit comme un piquet et le souffle court.

Je sens le matelas bouger, elle doit certainement se repositionner pour se rendormir. Elle me souhaite une bonne nuit puis éteint.

Je suis réveillé en sursaut par un coup qui m'est donné au visage, je remarque qu'il s'agit de doigts délicats et fins. Je retire cette main en douceur puis m'apprête à me lever, mais un poids m'en empêche. Je baisse ma nuque vers cette gêne sur mon corps. Je découvre la chevelure brune d'Alia qui repose sur mon torse, l'un de mes bras entoure le bas de ses reins et nos jambes sont emmêlés l'une à l'autre. Mon corps réagit instantanément face à ce spectacle qui m'est offert, mon pénis se met au garde-à-vous, tandis que ma peau frissonne. Là mon gars, tu es vraiment dans la mouise !

Punaise, réfléchis mec, tu dois t'extirper du lit sans la réveiller sinon tu auras droit à la plus belle de ses remontrances. Après quelques minutes à chercher une solution, je me décide enfin. Je l'enveloppe de mes deux bras la faisant rouler sur le dos, je me retrouve légèrement au-dessus d'elle. En cet instant, je n'ai qu'une envie c'est de l'embrasser.

Bon sang ! Arrête deux secondes de penser avec ton deuxième cerveau.

Je continue ma manœuvre en retirant ma jambe, je suis en appuie sur l'un de mes avant-bras. Je n'ai plus qu'à faire passer le deuxième et je pourrai me redresser sans aucune difficulté. Pfiou... J'ai réussi sans l'avoir troublé dans son sommeil. Sur la pointe des pieds, j'attrape mes fringues et rejoins le petit salon, sans omettre de la détailler. Elle est vraiment magnifique. Je me secoue les neurones, je ne dois pas avoir de telles pensées à son égard. Une fois habillé, je laisse un mot sur un bout de papier que j'ai trouvé dans ma veste, puis le dépose sur la table basse. J'ouvre la porte de sa suite et me précipite dans la mienne, en ayant vérifié au préalable que personne n'était dans le couloir.

Je me déshabille, pars me doucher, l'eau chaude coulant sur mon corps me fait un bien fou. Aucune image obscène ne me revient en mémoire. Je ferme le robinet ouvre la cabine de douche et m'habille d'un jean brut avec un polo, je laisse mes cheveux se dompter à l'air libre, puis me saisis du téléphone pour appeler le room-service afin de commander mon petit-déjeuner.

Le temps que le garçon d'étage me le monte, je m'empare de mon portable et consulte mes messages. J'en ai deux un de la maison de disque qui me félicite de mon travail effectué au sein du groupe et le second d'Elisa. À l'entente de sa voix, je déglutis à plusieurs reprises.

" Coucou mon amour, juste pour t'annoncer une petite surprise. J'ai pu obtenir un délai supplémentaire pour te rejoindre. J'en ai donc profité pour prendre un billet d'avion, tu ne devineras jamais où je me trouve, bon en fait, je ne peux pas tenir. Je suis dans le hall de l'aéroport pour te rejoindre à Bordeaux. Je dois atterrir en début d'après-midi. Il me tarde de te revoir. Je t'aime. "

Putain de bordel de merde ! Ça pour une surprise cela en est une. Heureusement qu'elle n'arrivait pas à l'aube, je ne sais même pas comment j'aurais pu expliquer mon absence dans la suite. Hé bien, maintenant, il ne me reste plus qu'à convoquer le groupe pour les informer de sa présence, faire les présentations puis décaler notre départ à demain matin.

J'adore les imprévus... Arrête d'ironiser et magne-toi le cul, m'interpelle ma conscience.

Je regarde l'heure sur mon écran, il est 6h30 en France donc 21h30 à Los-Angeles. J'essaye de contacter Mr Red, un peu anxieux de l'importuner. Il décroche à la deuxième sonnerie, aucune remontrance ne m'a été faite. Je lui explique la situation et il m'avoue qu'il n'y a pas de soucis tant qu'aucune modification est à faire sur le planning de la tournée et de profiter de ma compagne. Je soupire de soulagement après avoir raccroché.

Je suis interrompu dans ma réflexion par le garçon d'étage qui frappe à ma porte. J'ouvre le battant récupère le plateau sans omettre de laisser un pourboire, avant de m'installer dans le petit salon. Une fois celui-ci engloutit, j'attrape mon pc, l'ouvre sur le net et vérifie les unes de chaque magazine de presse people. Aucun article n'a été publié sur la soirée d'hier, tant mieux je n'aurais pas besoin de justifier par un communiqué de presse les événements de la veille.

Vers dix heures, je quitte la chambre pars toquer à chacune des portes du staff puis du groupe, Alice ouvre la porte en me souriant et me prévient qu'avec Nathan, ils me retrouvent dans une demi-heure. Je prends la direction de celle de Tom qui lui me regarde d'un œil mauvais avant de me dire qu'il sera prêt dans vingt minutes, la dernière est Alia et c'est plus qu'hésitant que je frappe à la sienne. La porte s'ouvre sur elle, mon cœur loupe un battement lorsque je la vois vêtue d'une robe noire moulant ses formes à la perfection. Un raclement de gorge me fait relever les yeux vers son visage.

– Bonjour Liam, me dit elle d'un sourire splendide.

– Bonjour, comment te sens tu ?

– Bien.

– Content de le savoir, nous avons une réunion dans une des salles de l'hôtel dans trente minutes.

– Très bien, dans ce cas à toute à l'heure alors, me répond elle avant de s'apprêter à refermer.

– Attend Alia, tu es sûre que tout va bien ? L'interrogé je curieux.

– Oui, merci d'être resté avec moi, ça m'a rassuré, répond elle à voix basse.

– De rien, ça fait également partie de mon job.

Alia ne renchérit pas sur ce que je viens de dire, au contraire elle me tourne le dos, puis pose sa main sur la poignée. Je la retiens par sa taille ne voulant qu'elle m'échappe aussi facilement et la retourne vers moi. Elle me dévisage surprise de mon comportement. Je souris en la voyant réagir de la sorte. Je ne peux m'empêcher alors de lui déposer un baiser sur son front, avant d'en faire un second au coin de ses lèvres. Elle me repousse légèrement gênée de cette proximité, ses joues ayant pris une teinte rosée. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je suis intérieurement satisfait et fier qu'elle soit autant réactive à mon toucher.

– Est ce que l'on peut m'expliquer ? Nous interrompt Tom à quelques mètres de là.

Alia se sépare de mon emprise avant de s'attarder un peu trop à mon goût au physique de Tom et de lui répondre.

– Ne va pas t'imaginer quoique ce soit Tom. Liam et moi avons juste enterré la hache de guerre uniquement.

– Hum, j'en doute, mais si tu le dis je te crois. Tu es prête pour qu'on aille boire ce café ? La questionne t-il ?

– Oui, je prends mon sac et une veste et on y va.

– Liam, tu voulais me dire autre chose ?

– Non c'est bon, soyez juste à l'heure pour la réunion, d'accord.

Les deux acquiescent en même temps en se lançant des regards plus qu'équivoques, à cet instant, je n'ai qu'une envie, c'est de rendre jaloux le guitariste en embrassant fougueusement Alia, lui dire que j'ai passé ma nuit avec elle et lui décocher une droite dans sa tronche de beau gosse. À la place, je ferme ma gueule. Je les observe s'éloigner un bras dessus, un bras dessous me laissant sur place dans le couloir.

Fin de ce chapitre.

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