Chapitre 4

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– Alexia attend, tu ne peux pas partir dans cet état, bon sang ! M'écrier je dans la rue en essayant de la rattraper.

- C'est bon petite sœur, je n'ai bu que trois verres, regarde je marche droit donc je peux conduire.

- Non laisse tes clés à James s'il te plaît !

- Ok, tu as raison.

Mon aînée titube sur la route, quand soudain un bruit de crissement de pneu, des hurlements d'une femme s'infiltre dans tout mon être. Putain ! C'est la voix d'Alexia. J'essaye tant bien que mal de percevoir ce qui vient de se produire malgré la lumière qui m'éblouit et la foule de jeunes qui s'agglutine vers la victime. Je m'approche à grands pas, pousse les personnes pour me frayer un chemin. Devant le corps inerte au sol, ma sœur. J'hurle et m'effondre sur le bitume, mon cœur vient de se briser en mille éclats, les larmes me brûlent mes joues. Hésitante la main tremblante, je frôle son si beau visage ensanglanté et lui parle... Puis plusieurs voix d'hommes me demandent de m'écarter.

Je me réveille en sursaut et en sueur. Je mets un moment à reprendre mes esprits passant mes mains sur mon visage. Je me redresse et frappe le matelas rageuse de mon poing. Tout ça, c'est de la faute à ce connard ! Je ne faisais plus un seul rêve de ma sœur, retraçant son accident. Mais il a fallu qu'il me supprime ce qui me permettait de tenir. Énervée, je passe un appel à la réception pour que l'on m'emmène mon petit-déjeuner, même s'il n'est que six heures du mat. Rien à foutre de faire mon petit caprice de star. J'envoie par la suite un sms à José un des gardes du corps pour qu'il se tienne prêt pour huit heures. J'ai besoin d'extérioriser mon mal-être et rien de mieux qu'une sortie pour ça.

Un quart d'heure plus tard, je suis servie comme une princesse. Viennoiseries à gogo, un pichet de jus d'orange, une grande tasse de café et une rose bleue telle que je souhaitais sont disposés sur la table du salon de la suite. Après mon petit-déjeuner royal, je pars profiter de la baignoire avec jets relaxants.

Huit heures du matin, je suis lavée, habillée, je quitte ma chambre et rejoint le hall d'entrée pour partir en balade.

José m'attend installé sur un fauteuil en velours rouge. Lorsqu'il m'aperçois il se lève sourire aux lèvres. Je reste toujours estomaqué par son gabarit.  Je peux quitter les lieux en toute sérénité avec lui à mes côtés.

– Prêt pour une visite de la dame de fer ? Demande je excitée comme une puce.

– Je vous suis mademoiselle. Me répond-il d'un regard complice.

Les portes de l'hôtel poussées, je respire l'air frais qui s'engouffre dans mes poumons. Romain notre chauffeur de bus, nous attends à bord d'une voiture de Luxe. À notre apparition, il sort de celle-ci pour m'ouvrir la portière. Une fois installés confortablement, il prend le volant et me demande où je souhaite aller.

Devant la Tour Eiffel en présence de José, j'admire ce grand joyau fondée en 1887. C'est très impressionnant vu du bas de cet édifice. Je me saisis de mon smartphone, prends plusieurs photos. Lorsque je suis soudain interrompue par un groupe de jeune.

– Excusez-nous vous êtes Alia du groupe The Sweet Girls Rock ? Me questionne une jeune fille blonde, les yeux pétillants.

– Euh.. Oui, c'est moi. Dis-je méfiante.

– Ça vous dérange de faire une photo avec moi et mes amis ? On adore votre musique.

– Bien sûr et merci pour le compliment, ça fait toujours plaisir d'entendre nos fans nous annoncer que nos chansons leur plaisent.

– Merci à toi, tu es une chanteuse géniale. M'annonce le groupe.

Après plusieurs selfies, je leur signe des autographes avec le prénom de chacun d'eux et les salue d'un petit geste de la main.

Je continue ma visite des monuments avec José, achetant quelques babioles en souvenir. Vers onze heures, je lui propose de faire une halte dans un bar restaurant, je ressens le besoin de boire un verre d'alcool et de faire enragé Liam. José lève un sourcil mécontent, mais accepte tout de même ma demande.

Nous pénétrons dans le premier venu, nous installons en terrasse, un serveur se présente à nous et prend la commande. Je demande une bouteille de bière blanche et mon garde du corps un café.

Une fois nos consommations posées sur la table, je m'empresse de m'emparer de mon verre et savoure la première gorgée qui s'écoule dans ma gorge, me provoquant un pur moment d'extase. Ma bière ingurgitée, j'en demande une deuxième, puis une troisième. Mon euphorie est à son comble, je suis bien et apaisée. Lorsque je me redresse pour quitter les lieux, José est obligé de venir à ma rescousse en grognant que je n'aurai pas dû boire autant.

Je suis prise d'un fou rire, quand mon portable qui se trouve dans ma poche arrière de pantalon émet des vibrations. José me regarde, ahurit, soupire avant de secouer la tête de gauche à droite.

– Oh ça va, ne fait pas cette tête j'en avais besoin, ce con fait ressurgir de mauvais souvenirs. Titubé-je avant d'être retenue de justesse par mon garde du corps.

– Alia tu ne devrais pas boire autant, tu sais, me conseille José.

– Merci, mais je suis assez grande pour savoir ce que je fais.

– Très bien c'est toi qui vois, en attendant tu ferais bien de décrocher, m'annonce t-il regardant mon arrière-train.

– Oup's j'avais oublié, réponds-je une main sur ma bouche retenant un nouveau fou rire.

Je me saisis maladroitement de mon portable, qui m'échappe des mains et se fracasse au sol. Merde ! Je m'appuie sur José pour me pencher pour le ramasser et me vautre en beauté face contre le sol. Bon là ma fille, tu es vraiment, mais vraiment dans la mouise jusqu'au cou. Mon comparse de la matinée, m'aide à me relever en me tendant une main, il grimace en voyant mon état. De nouveau debout, il nous dirige à l'intérieur du bar où nous étions et demande de la glace.

Assise au comptoir, un torchon rempli de glace pilée sur le front. Je soupire de bonheur, la fraîcheur qui se propage sur mon visage apaise ma douleur. José m'observe inquiet puis souffle avant d'empoigner son téléphone pour appeler certainement Romain puis Liam. Dix minutes, plus tard nous rejoignons la berline stationnée devant le pub où nous nous trouvons. À l'aide de mon garde du corps, je m'installe dans la voiture quand des flash viennent m'aveugler. José me pousse sur la banquette et donne ces consignes de sécurité. Notre chauffeur accélère, essayant de ne renverser personne sur notre passage tout en évitant ces vautours de paparazzis.

Nous sommes à quelques mètres de l'hôtel, je suis soulagée et stressée de voir que nous sommes proche de la libération, pour deux d'entre nous cela va être le cas. Par contre pour moi ça risque d'être beaucoup plus différent. Liam est au courant des faits qui se sont produits dans la matinée. Je pense qu'il va m'attendre de pied ferme dans ma suite, pour un sermon de plus.

Bordel ! La vie d'artiste n'est pas facile tous les jours. Me souffle ma petite conscience.

Devant la porte de ma chambre, c'est hésitante que je l'ouvre et la franchi. José n'est plus présent en ma compagnie. Je vais devoir l'affronter  en personne. Pourtant, j'aurais aimé que mon garde du corps soit présent pour me filer un coup de main ou poing, pour assommer l'homme qui est dos à moi en cet instant mugissant comme un taureau.

Avec ma veine habituelle, il faut bien évidemment que je me fasse remarquer en m'en mêlant les pieds au tapis. Je me rattrape de justesse à l'accoudoir du canapé. Pfiou.. Je l'ai échappé belle du moins pour le moment. Mais au vu des regards meurtriers que me lance Liam, je crains de ne pas faire long feu longtemps.

– Est ce que tu peux m'expliquer ton état actuel ? Me demande t-il colérique.

– Un bonjour avant ça ne te tuerais pas non plus, déclare je irritée par son air de supériorité.

– Je reprends, donc bonjour Alia peux tu me dire comment tu as pu désobéir à ce point à mes règles ?  Crie t-il en s'arrachant limite les cheveux.

– Non, franchement tu pensais que j'allais écouter le nouveau venu, mais tu te fourres le doigt dans l'œil, rigole je en passant devant lui.

Erreur de ma part, j'aurais dû me méfier. Mon manager attrape mon poignet avec tellement de force, que je grimace légèrement de douleur. Il me colle à son torse, s'abaisse et murmure à mon oreille, qu'il ne flanchera pas. C'est moi qui me retrouverai au sol d'ici peu de temps, le suppliant de me pardonner pour mes écarts de conduite. Ce mec est timbré ma parole.

– Je ne crois pas, tu abandonneras tout comme les précédents. Sache une chose, je n'en ai rien à foutre de ma carrière. Mais pas toi, je me trompe ? Le questionne je en lui faisant lâcher sa prise.

– Tu ne me connaît pas, dit-il en me défiant de ses beaux yeux noirs.

–Touché, à ce que je vois, toi non plus tu ne sais rien de moi, le provoqué je un sourire aux lèvres avant de partir m'enfermer dans la salle de bain.

– Tu vas me le payer. Je te le garantis ! Eructe t-il en frappant à la porte.

– Mais, oui bien sûr, en attendant charge toi d'appeler Hélène la maquilleuse et Gabin pour mon costume de scène de ce soir. Ah et n'oublie pas de fermer la porte en sortant ! Merci à tout à l'heure.

Le bruit de la porte qui claque, me fait sourire, alors que je pénètre dans le bac à douche. Aujourd'hui, j'ai battu Liam à son propre jeu, mais je sais au plus profond de moi que d'autres batailles m'attendent.

Fin du chapitre.

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