Chapitre 22

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Non corrigé, je m'excuse d'avance.

Pdv Alia

Réveillée par la réception de l'hôtel, à ma demande. Je m'étire après avoir faignanté cinq bonnes minutes. Je m'assois, tente de ne pas grimacer suite à la douleur qui commence à se faire ressentir. Je me saisis sur la table de chevet d'un comprimé, que j'avale avec un verre d'eau afin d'atténuer les premiers signes d'élancement sur mon visage.

Bon sang ! Ça fait un mal de chien, je maudis Liam d'avoir ouvert ma porte si violemment hier. C'est légèrement étourdie que je rejoins le petit salon, pour savourer mon petit-déjeuner qu'on vient de me déposer.

Une fois, mon estomac reput, je cherche mon sac du regard et le trouve sur le meuble à l'entrée. Je recule mon siège, me redresse puis me dirige vers le couloir. Je m'empare de ma besace, l'ouvre et attrape mon paquet de cigarettes. Je reviens sur mes pas, déverrouille les portes coulissantes de la véranda, sors respirer l'air matinal. Je m'appuie sur la balustrade, allume ma tige de nicotine et admire une dernière fois le paysage que m'offre la ville de Milan. Je jette un œil à l'heure sur ma montre, il est dix heures. J'ai donc une heure devant moi pour me doucher, faire mon sac et retrouvé les membres du groupe, pour notre prochaine destination, Rome.

Le concert dans la cité de Jules césar a été un grand succès. J'ai pu rencontrer mes fans italiens, ce qui m'avait manqué. Je dois admettre que d'entendre notre public chanter, nous interpeller, pleurer de joie à notre vue, m'a réchauffé le cœur. J'ai puisé auprès d'eux la force nécessaire pour continuer cette tournée, qui j'admets est un peu catastrophique. J'espère que tout ira pour le mieux aux prochaines dates, qui s'effectueront au Canada, avant qu'elle ne se termine aux États-Unis.

Dans la salle d'attente de l'aéroport de Rome, nous attendons l'appel de l'hôtesse pour l'embarquement en classe affaire direction la ville du Québec. Nous avons environ neuf heures de vol, ce qui va me permettre de peaufiner les prochaines paroles de notre future chanson.

Installée confortablement, mes écouteurs vissés à mes oreilles, je chantonne les paroles du dernier album de Bon Jovi, tout en raturant un mot sur ma feuille. Je suis tellement absorbée dans mon travail, que je sursaute quand une main se pose sur mon épaule. Je détourne mon regard de mon carnet, pour rencontrer les iris noirs charbonneux de Liam, qui se vautre à mes côtés. Je coupe le son pour l'entendre me parler.

— Excuses moi de te déranger, je voulais juste savoir où tu en étais sur l'avancement de ton texte. Tu m'as l'air très concentré depuis le décollage.

— Ouais, mais c'est compliqué, j'ai du mal à trouver mes mots, je barre, raye et recommence, c'est frustrant.

— Ok, je sais que ce n'est pas simple, mais j'ai confiance en toi. Écoute prends ton temps, le prochain album doit sortir dans quatre mois. Il manque deux chansons, je peux faire patienter un mois de plus la maison de disque.

— Merci, c'est sympa, maintenant si tu veux bien je dois bosser sinon tu n'auras aucun titre à présenter dans trente jours, me moqué je en désignant mon cahier.

— Dans ce cas je te laisse ma p'tite intello, rit il.

Je secoue ma tête, lève les yeux en l'air, puis lui sourit à mon tour. Il repart s'asseoir à sa place, lorsque Tom revient des toilettes. Je n'avais même pas prêtée attention à sa courte absence.

— Qu'est-ce qu'il te voulait ? Me demande t-il en déposant un baiser sur mon front.

— Liam voulait savoir si j'avançais sur notre prochain tube.

— Et tu y arrives ?

— Franchement, non pas trop, je n'arrive pas à trouver l'inspiration, soupiré je.

— Essaye de te reposer un peu, au moins une petite heure, depuis qu'on est dans l'avion tu planches dessus. Je te propose même mon épaule comme oreiller si tu veux, me dit il en caressant ma joue avec tendresse.

— Tu as peut-être raison, je vais t'écouter je reprendrais un peu plus tard, réponds je en rebouchant mon stylo.

Je me rapproche de Tom, qui lève son bras afin de m'accueillir pour que je puisse me blottir à mon aise. Je pose ma tête sur son pec puis un bras sur son ventre. Je cligne des yeux plusieurs fois, lorsqu'il commence à me masser délicatement mon cuir chevelu avant de sombrer dans le bien fait d'une sieste réparatrice.

Je suis éveillée deux heures après par les gloussements d'Alice et Nathan qui se trouvent devant nous. Je suis très surprise par ce que je découvre et du comportement de ma meilleure amie. Elle embrasse Nathan goulûment, tandis que lui la tripote au niveau de sa poitrine, j'ai l'impression d'avoir deux ados en rute. Je me redresse face à cette vision, tourne mon visage vers l'allée centrale et tombe également sur le couple Liam et Elisa, qui sont  exactement en train de faire la même chose, mais en plus provoquant. Putain ! Ils se sont tous donné le mot ma parole. J'ai une soudaine envie de vomir, je dois aller aux w. c pour me rafraîchir et me sortir de cette vision d'horreur. Je me relève de mon fauteuil enjambe Tom et rejoins à grande vitesse la petite pièce du fond.

Je termine de m'essuyer le visage lorsqu'on frappe sur la porte des toilettes. Je jette mon papier à la corbeille puis déverrouille pour sortir.

C'est une des hôtesses qui me questionne sur mon état, puisque je suis restée enfermée dix minutes. Je m'apprête à lui répondre quand Liam apparaît devant nous, demandant à la jeune femme de nous laisser.

— Alia ça va, tu es toute blanche ? Me demande t-il en me maintenant par les épaules.

— Oui, oui, ça va je te laisse la place, réponds je en me détachant de son emprise.

— Je n'est pas envie d'aller aux toilettes, je me suis inquiété, ça faisait un moment que tu étais là dedans, me rattrape t-il en me faisant pivoter pour que je le regarde.

Mais bien sûr menteur, tu ne pouvais pas te préoccuper de moi, puisque monsieur fourré sa langue dans la bouche d'une belle rousse, tout en caressant son entrejambe. Oh bordel, pourquoi ça me touche autant ? Il fait ce qu'il souhaite avec sa compagne. Tu es jalouse me souffle ma voix intérieure. Je clos mes yeux un instant effaçant cette image d'eux, mais rien à faire, tellement bien que la nausée s'empare une nouvelle fois de moi.

— Alia ! M'interpelle t-il.

— Pousses toi, le coupé je avant de me pencher vers la cuvette, vidant le contenu de mon estomac.

Merde, murmure t-il en attrapant mes cheveux d'une main tout en me frottant le dos pour m'apaiser, ce qui fonctionne, puisque mes spasmes s'estompent au fur et à mesure. Je reprends mon souffle, m'essuie les lèvres à l'aide du papier que me tend Liam dans mon dos. Il m'aide à me redresser en me soutenant de ses avant-bras, tout en me collant contre son torse.

— Ça va mieux ? Susurre t-il à mon oreille déclenchant une avalanche de frissons sur l'ensemble de ma peau.

— Oui merci, tu devrais retourner voir Elisa, avant qu'elle ne se braque, chuchoté je en essayant de me ressaisir.

— Non pas tant que tu es malade. Il y a trois jours, je t'ai laissé partir seule aux urgences, car je n'avais pas le choix, mais pas cette fois-ci. Je reste avec toi jusqu'à ce que l'on débarque. J'en ai rien à faire de ce que peuvent éprouver Elisa ou Tom.

— Liam, c'est bon, tu as parfaitement joué ton rôle de manager, donc laisse moi maintenant ! M'irrité je.

À mes mots, il se crispe puis m'oblige à lui faire face.

— Pourquoi tu penses que je m'amuse ? Alors que je suis vraiment inquiet pour toi.

— Balivernes, tu ne l'étais pas là quand je me suis levée il y a plus de dix minutes ! L'hôtesse de l'air, oui. C'est elle qui t'a alerté en toquant.

— Putain ! Pourquoi tu t'en prends à moi, alors que je viens t'apporter mon aide, hein ? C'est le rôle de Tom pas le mien.

— Hé bien, tu vois mon grand, tu as trouvé la réponse tout seul. Maintenant hors de ma vue et va continuer ta petite affaire avec Elisa, m'énervé je.

Liam m'observe d'un drôle de regard, que je ne serais définir, puis sa bouche forme un "O". Mon cerveau se remet quant à lui en fonction, il donne l'ordre à ma main de se positionner sur ma bouche. Ma parole a pris le dessus sur mes neurones, donnant ainsi le motif à Liam de mon malaise.

Me rendant compte de mon erreur, je contourne mon manager qui est immobile, pour atteindre mon siège, mais c'est sans compter sur son obstination...

— Attends ! Ne me dis pas que tu es jalouse ? M'interroge t-il dans mon dos.

— Non, dis-je d'un ton sec.

— Bordel, arrête de me mentir à la fin, s'offusque t-il en s'avançant pour me rattraper.

Il m'énerve de me traiter de la sorte, je ne suis pas une enfant, malgré mon comportement qui peut parfois prouver le contraire. Je m'immobilise penche ma tête sur le côté, le dévisage prête à le contrer, mais je n'en ai pas le temps. Ses lèvres viennent se poser sur les miennes avec une infime tendresse me propulsant dans une autre galaxie. Liam pose ses mains sur mes hanches, me fait faire un petit demi-tour pour me raccrocher à lui. Je savoure cet échange salivaire, ainsi que ses doigts qui malaxent mes courbes. Cependant je redescends très vite sur terre, lorsque des images d'Elisa et lui se bécotant s'immiscent dans ma tête. Je romps la magie du moment en me détachant de lui, sous ses iris noirs par mon refus de poursuivre.

— Explique moi, qu'elle est cette foutue raison, qui te pousse à t'éloigner de moi à chaque fois que je t'embrasse et te désire ?

— Tu es tout simplement fiancé à une femme qui t'aime et que tu aimes. Moi je représente en quelque sorte l'interdit, voilà la vérité Liam.

— C'est faux ! Cesse d'ignorer l'attirance qui nous lie. Écoute moi, je n'ai jamais ressenti ce lien avec Elisa, mais avec toi oui. Quand je te vois sourire à Tom, j'ai une envie de meurtre. Je suis jaloux. Je veux être à sa place, t'avoir dans mes bras, dans mon lit et dans ma vie, mais tu te le refuses pour une excuse bidon. Je t'ai dit que j'étais prêt à foutre en l'air ma relation amoureuse pour toi.

— Arrête, le supplié je.

— Non pas cette fois, je veux que ça rentre dans ta tête. Je ne marierai jamais avec Elisa, car tôt ou tard, je me serais senti impuissant et malheureux, elle demande beaucoup trop d'attention que je n'arrive pas à lui donner. Mais toi, c'est différent, tu m'as ouvert les yeux, sur ce qu'est le véritable amour, et bon sang, c'est dur à dire, car tu me blesses de me repousser en permanence, mais c'est toi et rien d'autre que toi qui m'apportera cette plénitude. Je le ressens ici à l'endroit où mon cœur bat. Je sais que pour toi, c'est également le cas. Cesse de te cacher derrière Tom et affronte la vérité en face, termine t-il en effaçant mes larmes qui roulent sur mes joues.

Je ne sais pas quoi répondre à se discourt tellement vrai et touchant. Tom ne me provoque pas autant d'émotions que Liam réussi à me transmettre à travers ses gestes. Je suis complètement perdue, je ne sais plus quoi faire. Enfin jusqu'à ce que mon corps réagisse de lui-même. C'est hésitante que je frôle cette bouche pulpeuse qui m'appelle de la mienne.

Il est au début surpris de ma réaction, mais ne résiste pas longtemps en prenant les devants. Il presse son torse contre ma poitrine, m'enveloppe de ses bras, un grognement rauque sort de ses mâchoires puissantes, rendant notre baiser sulfureux et passionné. Il rompt notre échange afin de reprendre une goulée d'air. Liam me scrute d'un regard scintillant avant de me sourire et coller son front au mien.

— C'était...

— Wahou... Le coupé je.

— J'ai bien envie de recommencer, mais c'est impossible pour l'instant. Elisa va se demander ce que je fabrique. Je te garantis que lorsque l'on arrive à l'hôtel, je te retrouve après lui avoir parlé et nous allons continuer là ou nous en sommes restés. Allez va rejoindre ta place tant que Tom se repose encore, à toute à l'heure ma douce.

Je le laisse avec une pointe d'appréhension et de doute, mais avant de franchir les quelques centimètres me restant pour sortir de cet endroit clos, il me retient et m'embrasse.

— Ne doute pas de moi et ne fais rien avec Tom, je ne le supporterai pas, susurre t-il.

— Même chose pour toi.

— C'était déjà prévu, m'annonce t-il de ses beaux yeux malicieux.

Je rejoins ma place discrètement, en baissant ma tête de gêne. Je me rassieds s'en trop faire de bruit. Quelques secondes, à peine mon téléphone vibre m'annonçant un texto.

Alice:

" Toi et moi, on va avoir une petite discussion. Petite coquine."

Moi:

"De quoi tu parles ?"

Alice :

" Liam".

Moi:

" Tu nous as vus ?"

Alice

" Oui.. Et je veux des détails, lol"

Moi:

" Ça reste à voir..."

Alice :

" Que nini tu vas tout me dire, allez, je te laisse. Bises ma caille".

Je range mon portable dans mon sac puis admire le ciel un sourire aux lèvres, je détourne mon attention vers l'allée central cherchant Liam du coin de l'œil. J'épie ses moindres faits et gestes envers Elisa et soupire de soulagement, quand je le vois la repousser. Liam capte mon regard dans le dos de sa compagne, me fait un clin d'œil avant de tousser et me faire un signe de tête. Je reporte alors mon attention sur le siège à ma droite, remarquant que Tom émerge de sa sieste. Il se replace sur son fauteuil puis me fixe avec attention. Il se penche vers moi pour m'embrasser, mais tout comme mon manager, je repousse Tom.

— Alia, qu'est ce qui se passe ?

— Rien, je ne me sens pas trop bien, mens je, en m'en voulant de l'avoir trahi.

— Oui, je vois ça tu es blanche comme un cul, se marre t-il.

— Merci du compliment, m'énervé je en chopant mon cahier.

— Excuses moi, je ne voulais pas te vexer, m'annonce t-il en prenant ma main.

Je la repousse d'une petite tape avec la mienne, sous son froncement de sourcils.

— Alia...

— C'est bon, tu es pardonné, maintenant, je dois continuer à écrire, rétorqué je en débouchant mon stylo.

Je l'entends souffler avant de se lever pour discuter avec Nathan, je m'en veux de lui faire du mal, au finale je suis comme l'a dit Elisa à son arrivée une salope. Je me sens sale, mais surtout, je dois annoncer la vérité à Tom. Je ne veux pas perdre son amitié, même si je pense que ça risque d'être compromis.

Fin de ce chapitre.

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