Chapitre 12

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C'est déçu et en colère que tout le groupe grimpe dans les 4x4 direction l'hôtel, dans le plus grand dès silence. Merci qui ? Merci Liam et en prime, je me retrouve dans le même véhicule que Tom et lui. Vive l'ambiance. Déjà que notre cher manager nous a sapé à tous la soirée, j'ai une sacrée envie de l'étriper à cet instant. Non mais franchement ce con ! Comment a t-il pu osé nous faire ça ?

Venir nous chercher un par un, sur la piste de danse, à l'aide de nos gardes du corps, pour nous donner l'ordre de la quitter, car monsieur ne supportait pas notre enthousiasme et la manière qu'on avait de relâcher la pression. Me mets réellement les nerfs à vifs.

– C'est bon Alia arrête de tirer cette tronche de désespérée, prononce t-il d'un ton amer.

– Tu rigoles là, non parce que je suis à deux doigts de t'insulter, bordel ! M'agacé je sentant la pression monter d'un cran supplémentaire.

– OK, c'est bon, je reconnais avoir mes torts et je m'excuse, mais franchement votre délire sur la piste en faisant la queuleuleu, alors qu'il y avait des paparazzis, n'est pas digne de votre groupe, avoue t-il en levant les deux mains en l'air dépité.

Je reconnais qu'il n'a pas tort, mais il nous a sacrément cassé l'ambiance et foutu la honte, quoique... Bon, je n'admettrais pas sur ce coup qu'il a bien raison. Je préfère soupirer à plusieurs reprises puis le dévisager de mon regard le plus noir. D'ailleurs, je ne suis pas la seule, Tom qui est à mes côtés, un bras autour de mes épaules, marmonne également des insultes tout en contractant sa mâchoire.

– Vous pouvez arrêter de m'observer de cette façon. J'ai tué personne à ce que je sache, s'offusque Liam.

– Non, tu as bousillé notre soirée ! Répondons nous en même temps sur un ton équivoque.

– De vrais gamins, murmure Liam en déviant son visage vers la fenêtre.

Je ne rétorque rien face à cette petite pique supplémentaire, préférant me blottir dans les bras de Tom qui m'embrasse le sommet de mon crâne.

Avant qu'il me susurre à l'oreille qu'il m'attendra dans sa suite quand nous serons arrivés. Je suis impatiente et stressée à la fois de découvrir cet homme. S'il manie les femmes aussi bien que les baguettes de sa batterie, je pense sérieusement que je vais prendre du plaisir. Rien qu'au souvenir des joues rosies de ma sœur quand ils s'isolaient tous les deux, je n'en doute pas. Enfin, je verrai bien.

Vingt minutes plus tard, nous voici tous arrivés dans le Hall. Liam nous souhaite une bonne nuit, auquel aucun d'entre nous ne lui répond, beaucoup trop mécontent de son comportement. Il part d'un pas rapide vers les portes de l'ascenseur, remuant sa tête exaspéré de notre attitude. Ce qui je l'avoue me fait bien marrer. Il est suivi quelques minutes plus tard par Alice et Nathan qui rejoigne leur suite. Je me retrouve seule en compagnie de Tom, vautrée sur l'un des fauteuils proche de l'accueil de l'hôtel.

– On y va, me demande t-il en s'approchant pour m'aider à me relever.

– Tom, je.. je ne suis plus sûre de moi sur le coup, dis-je légèrement gênée par la situation.

Il se met face à moi ses deux mains posées sur mes épaules, il me fixe quelques secondes entrouvre ses lèvres. Son haleine tout comme la mienne empeste l'alcool, lorsqu'il reprend notre conversation.

– Alia, je ne t'obligerai à rien, mais sache que tu m'attires énormément.

– Tom, je ressens la même chose pour toi, mais pour être honnête, j'ai peur que l'on commette une grosse bêtise. Qu'en aurait pensée Alexia ? Lui demande je et nous sommes beaucoup trop alcoolisés, j'ai l'impression de la trahir.

– Je comprends ton point de vue, mais ce n'est pas pour autant que j'abandonne. On en rediscutera toi et moi plus tard, je ne veux pas que le fantôme de ta sœur s'immisce entre nous. Maintenant, je pense qu'il est temps qu'on aille se reposer, m'annonce t-il un peu attristé.

Je le comprends et je suis tout de même soulagée au fond, qu'il ne veuille pas non plus aller trop vite. Nous empruntons l'ascenseur à notre tour et nous séparons devant sa porte de chambre. Il me retient par la taille et m'embrasse d'un baiser sulfureux, avant de me souhaiter une bonne nuit. J'en tremble encore en me dirigeant vers la mienne, du bout de mes doigts, je caresse mes lèvres qui sont gonflées par notre échange. Mais un pincement au cœur, me ramène à la dure réalité. J'ai désiré et embrassé l'ex de ma sœur défunte. Je suis en colère contre moi-même.

Je m'empresse d'ouvrir ma porte avant de m'écrouler en larmes sur le canapé déversant mon soûl et ma peine. Pourquoi ma vie est elle un vrai merdier ? Pourquoi je m'intéresse à un homme qui m'est interdit ? J'aimerais tant que l'on m'apporte les réponses. J'ai beau espérer, voir attendre, mais elles ne viennent pas à mon esprit. C'est encore une fois de plus, en colère, que je me redresse et explose au sol chaque petit objet que je peux prendre dans mes mains. Je n'arrive plus à me contrôler, ce sont deux bras robustes qui m'empêchent de continuer dans ma lancée.

– Alia, chut... Calme toi tout va bien se passer, je te le promets, me murmure Liam à l'oreille en me berçant contre lui.

– Pourquoi on m'en veux autant, qu'est ce j'ai fais de mal, dis moi ? Chuchoté je contre son torse.

– Tu n'as rien fais de mal, je te le jure ma belle.

– C'est faux, tu ne connais pas ma vie Liam, hoqueté je tout en le repoussant.

– Parle moi dans ce cas, que je puisse t'aider, ne pars pas seule à la dérive, me dit il en me fixant d'un air désolé.

– Pars s'il te plaît... Prononcé je à voix basse, avant de me détourner de ses beaux yeux pour me diriger vers la salle de bain.

Dans la pièce adjacente, je me saisis de mon pyja-short et d'un tangua avant de me déshabiller pour me mettre sous le jet de pluie d'eau chaude, qui ruisselle sur ma peau. Je savoure le bien fait de la douche qui délie chacun de mes muscles. Je sors un peu plus détendue et m'enroule de ma serviette puis frictionne mon corps. Une fois avoir revêtu ma tenue, je me lave les dents et pars m'allonger. Je m'immobilise dans le couloir lorsque j'aperçois une ombre refléter sur la baie vitrée. Mon cœur palpite à grande vitesse, mon souffle se saccade et des petites gouttes de sueurs se forment sur mon front.

Je m'approche sur la pointe des pieds et me saisis d'une bottine pour attaquer l'intrus. Bon, je ne vais pas lui faire grand mal avec, quoique un grand coup de talon dans sa tronche peut éventuellement faire l'affaire. Je m'apprête à m'élancer, le bras en hauteur tout en criant comme une furie, mais je me ravise lorsque la silhouette de Liam, assis sur l'un des sofas de la suite, fait face à l'écran de télévision.

– Bon sang ! Je t'ai demandé de partir alors explique moi, pourquoi tu es encore là ? L'interrogé je en jetant ma chaussure au sol.

– Je voulais simplement voir comment tu allais après ta petite crise, m'annonce t-il en relevant son visage dans ma direction.

– Je vais bien, merci de t'en être préoccupé.

– Alia... explique moi pour qu'elles raisons tu te sens comment dire...

– Minable, le coupé je en fronçant mes sourcils.

Il m'observe, soupire et secoue sa tête de gauche à droite avant de me répondre.

– Ce n'est pas ce que je voulais dire.

– D'accord, mais c'est ce que je suis. Non ? Une femme qui couche avec le premier venu, boit et prend parfois des substances illégales pour se sentir heureuse.

– C'est faux, tu fais uniquement ça pour cacher ton mal-être intérieur.

Comment a t-il pu le deviner ? Malgré mon sourire de façade que j'affiche tous les jours.

Car tu lui as dit, il y a quelques minutes de cela, petite gourde me souffle une petite voix.

Liam se lève pose ses deux mains sur mes épaules et encre ses yeux aux miens. Il me prend dans ses bras, tandis que je reste immobile ne sachant pas comment réagir. Il me repousse doucement puis m'observe dans les moindre détails.

– Parles moi Alia...

D'un hochement de tête, j'accepte sa requête puis après une dernière inspiration, je me lance dans un long discours. Je lui explique tout, ma vie d'ado, ma relation spéciale avec mes parents et ma sœur puis nos débuts et surtout le tragique accident d'Alexia qui l'a emporté loin de nous, dans un monde meilleur. Je lui avoue également mon attirance envers Tom en rougissant honteuse.

– Alors tu es réellement attirée par lui ? Me questionne t-il avec une pointe d'agacement dans sa voix.

Qu'est-ce qu'il lui prend de réagir de la sorte, je me dévoile à lui et il ne pense qu'à ce que je peux ressentir pour Tom.

– Je ne peux pas te le confirmer à cent pour-cent, réponds-je en baissant ma tête.

Du bout de ses doigts, il me relève le visage, il me sourit puis dépose un bisou sur mon front. Mon corps se traître s'embrase à se simple contact, des frissons se propagent sur l'ensemble de ma peau et une chaleur s'empare de mes joues. Liam pose ses deux grandes paumes autour de mon visage et m'embrasse cette fois-ci sur la bouche. Je sursaute de surprise par ce deuxième baisers.

– On ne devrait pas faire ça, je te l'ai déjà dit, il me semble, murmuré-je troublée.

– Je sais, mais j'en avais envie, Alia, tu es une femme magnifique, avec un sacré caractère et cela me perturbe énormément.

– Liam pense à Elisa, tu l'aimes à elle pas moi. Elle te manque tout simplement. Quand elle sera à tes côtés, tu verras que s'était un petit superfuge créé par ta conscience, m'exprimé je en sentant mon estomac se tordre.

Il ne rétorque pas au contraire, il me lance un regard courroucé, s'éloigne de moi de quelques pas en passant une main dans sa chevelure ébène. Sa réaction me déçoit, mais cet homme n'est pas pour moi. Il appartient déjà à une femme qui je suis persuadée doit être incroyablement belle.

Décidément, je ne suis pas chanceuse, je désire deux apollons qui me sont tout bonnement interdit.

– Je pense que tu devrais retourner dans ta suite, dis je en pointant la porte.

– Je n'en ai pas envie, surtout vu dans quel état, je t'ai trouvé, laisse moi rester avec toi cette nuit.

– Liam, tu ne devrais pas insister.

– S'il te plaît, je resterai sur le canapé et si tu as besoin de moi tu n'auras qu'à me réveiller.

Après avoir réfléchi quelques secondes, j'acquiesce en voyant son regard suppliant.

– Tu dors sur le canapé, c'est clair !

– Je te le jure, sourit-il.

– Très bien, je vais te chercher un oreiller et une couverture.

– Merci de m'accorder ta confiance murmure t-il un rictus aux lèvres.

Je lui tourne le dos prend la direction de ma chambre ouvre le dressing. Je me saisis d'un coussin et d'une couette. Je les serre contre moi, soupire en me remettant en question. Je n'aurais pas dû lui permettre de rester. Qu'en penserait Tom, s'il était amené à découvrir Liam dans ma chambre ?

Putain ! Tu fais vraiment n'importe quoi, ma pauvre fille.

Fin de ce chapitre.

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