Chapitre 75 : Darkside

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Pour ce chapitre je vous propose Darkside d'Alan Walker ! J'adore Alan Walker, je crois que vous commencer à le comprendre non ?

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===PDV Allan===

J’observe la maison de Jack qui se trouve en face de moi. La musique qui était dans mes oreilles se coupe et j’entends qu’on essaye de m’appeler. Je sors mon téléphone de ma poche et vois que c’est Zach, j’hésite quelques secondes, mais décide finalement de raccrocher. J’ai besoin d’être seul là, seul pour réfléchir pleinement à ce que je veux. Il va sûrement me prendre pour un fou, j’ai essayé de le joindre un nombre incalculable de fois depuis hier et je raccroche quand il veut m’appeler.

J’hésite grandement à entrer… Mais j’ai besoin qu’il me file un de ces trucs, qui nous fait nous sentir bien. Une drogue plus ou moins forte, je m’en fou tant que je me sente bien. C’est alors que je le vois sortir les mains dans le dos suivi de près par un policier qui tient dans sa main un sac en plastique dans lequel se trouve un couteau… J’en déduis rapidement qu’il s’agit de l’arme qui a tué Victor. Cet abruti n’a même pas fait l’effort de la cacher quelque part et a dû la laisser dans sa chambre. Je décide donc de fuir rapidement pour ne pas être interpellé de nouveau par la police. Mais grâce à ça, Jack devient le suspect numéro 1, je m’en réjouis un peu mais resombre rapidement dans ma tristesse.

Je déambule dans les rues de notre ville avec Darkside d’Alan Walker dans les oreilles. Cette musique traitant pourtant des effets de la drogue, j’ai une envie folle de rejoindre ce fameux darkside dont il est question, de voir l’autre côté qui me permettrait de ne plus ressentir toute cette haine contre moi, de simplement pouvoir rêver. Je me dis alors que pour trouver ce que je recherche, il faut que j’aille dans les quartiers mal famés de la ville. Le genre d’endroit où n’importe qui de saint d’esprit ne mettrait pas les pieds, mais bon… Je ne le suis plus depuis longtemps et puis je peux mourir demain alors à quoi bon… Autant profiter quelques instants.

J’arrive dans une ruelle sombre tout sauf rassurante, j’y avance tête baissée, la capuche noire de mon pull sur la tête, couvrant ainsi mon visage ne désirant pas spécialement être reconnu par quelqu’un, même si je ne connais absolument personne dans ce genre de quartier. Je vois un peu partout autour de moi des jeunes et des vieux à moitié avachis sur le sol, alcool ou drogue à la main. Je suis donc dans la bonne direction. Je demande tout de même à un mec, qui tiens encore plus ou moins debout, de me dire où je pourrais trouver de quoi planer. Il me demande de le suivre, dans des recoins vraiment sombres, on descend dans une sorte de sous-terrain en dessous des barres d’immeubles, devant moi une grande porte vitrée qui mène à un autre monde. Plusieurs vendeurs essayent de vendre leurs merdes à bon prix, je m’approche de l’un deux et demande simplement :

Al : Salut mec ! T’aurais pas un truc à me filer qui me ferait oublier mes galères ?

? : T’as frappé à la bonne porte, p’tit gars ! Tu préfères quoi Ero, Coc, weed ?

Al : Je dirais plus weed mais file moi aussi un peu de coc on sait jamais !

? : Alors de la coc et de la weed c’est parti, c’est pour toi ou pour offrir ?

Al : Hein ? Pour ma conso perso…

? : Hahaha, je déconne mec allez prend ta pochette. Ça fait 50 balles pour les deux ! Je te fais un prix parce que tu m’as l’air vraiment dans le mal, gamin !

Al : Euh merci ! Tiens ! Dis-je en tendant un billet de 50 euros.

Je quitte rapidement cet endroit, avec ma « précieuse cargaison ». Au fond, je sais que je fais une connerie monumentale, mais c’est plus fort que moi. Je me dirige ensuite vers un bar tabac, qui ne fait jamais attention à l’âge préférant faire du chiffre plutôt que la sécurité des jeunes. Du haut de mes 17 ans j’arrive à me procurer tout ce qu’il faut pour rouler mon joint…Je me pose dans le parc longeant notre lycée mais dans un endroit discret où je peux observer sans être vu, je m’en fume un, puis deux… je sens que l’effet commence à arriver. Je me sens bien pour la première fois depuis longtemps…

Je vois Zach au loin discutant avec Bast et Dan dans la cour de récré, je me plais alors à m’imaginer être dans son dos collé à lui mes bras autour de son cou et discuter avec nos deux amis, serré contre ce mec que j’aime éperdument. Je sens alors un sourire qui s’étend sur mon visage et je m’allonge reprend une latte et m’endors, paisible, bien… Lorsque je me réveille, la nuit est déjà tombée, je check mon téléphone et vois que maman a essayé de me joindre, il faut dire qu’il va bientôt être 23h. Je lui envoie un message pour la rassurer plus ou moins : « T’inquiètes Mam’s, je vais bien. Je reste un peu dehors à me balader sous les étoiles… ça détend. » Ma mère toujours très compréhensive, se contente de cette réponse sûrement un peu à contre cœur. Sachant pertinemment qu’elle ne peut pas vraiment me retenir, elle me répond « Okay ! Mon grand, fait attention à toi quand même. Ta maman qui t’aime ! » Cette dernière phrase m’esquisse un léger sourire et me fait chaud au cœur malgré tout.

Je déambule encore et encore dans les différentes ruelles, un peu de façon aléatoire et je vois une enseigne, brillant dans la nuit noire avec un drapeau arc-en-ciel sur lequel est écrit « Nightfader » au vu du drapeau j’en déduis que ça doit être une boite gay ou lgbt. Heureusement pour moi je fais un peu plus vieux que mon âge et arrive à rentrer. Je me dirige vers le bar et commande du Captain Coca pour ensuite aller me poser sur une des banquettes et observer l’ambiance de cet endroit. Les couples se forme et danse au rythme de la musique. Pendant que je sirote ce breuvage, que je trouve étonnement bon, je me laisse transporter et imaginer encore une fois être ici, dansant avec mon magnifique meilleur ami… mais c’est malheureusement impossible. J’ai trop peur qu’il meurt à mon contact…

Un mec brun plutôt beau gosse, avec des yeux noisette, ce dirige vers ma table, arborant un immense sourire, il doit avoir tout juste 18 ans ou peut être moins comme moi. Ne me lâchant pas des yeux et commençant à s’installer, il demande :

? : Salut mec, je peux m’assoir à côté de toi ? Tu m’as l’air plutôt mignon derrière ton côté badboy.

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