Chapitre 37: Trahison.

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Cela va faire presque un mois qu'Allan est dans le coma, les jours passent, sans aucune couleur, sans aucune saveur, tous les jours je m’inquiète de plus en plus, je me demande si vraiment un jour, il va se réveiller. Le monde autour de moi commence à devenir de plus en plus noir. L'espoir que j'avais, commence peu à peu à s'évanouir dans l'obscurité de mes pensées. Et s’il mourait ? Qu'est-ce que je deviendrais ? Il me manque terriblement...

Mon réveil sonne, je me lève et comme tous les matins depuis son agression, sans esquisser un seul sourire ni même un bonjour à Enzo, il a bien compris pourquoi j'étais comme ça, lui aussi s'inquiète pour notre ami de toute façon. Je me dirige vers les douches machinalement, il n'y a pas de place, je m’assoie sur les lavabos et attends, je pense à Allan qui est dans le coma, à Victor qui est près de lui à l'Hôpital et qui refuse de revenir, de se séparer de son mec. J'ai bien Dan et Sacha qui sont là pour moi, mais ce n’est pas pareil sans Allan, la vie est beaucoup plus triste et morose, sans lui pour égayer mes journées. Finalement, quelqu'un commence à sortir c'est Guillaume, le frère de Victor, je croise son regard et le sien aussi montre une grande tristesse, il doit sûrement s'inquiéter pour son frère qui ne mange presque plus et ne fait plus rien à part rester au côté d'Allan. Je me dirige vers la douche qui vient de se libérer. Quand j'entends sa voix derrière moi.

G : Zach ? Faudra qu'on parle...

Z : Euh, ouais ce soir si tu veux, pas de soucis.

G : Parfait, à ce soir alors.

Z : Ouais à ce soir.

Je rentre dans la douche, pose mes affaires à l'emplacement prévu à cet effet, j'enlève mon caleçon qui est mon seul vêtement pour dormir, puis je m'avance sous le jet d'eau, je l'allume et sent l'eau parcourir mon corps, ça fait un bien fou et me détend me permettant de penser un peu à autre chose. Il est quand même mignon le petit frère de Victor avec ses cheveux roux, musclé à souhait et il a l'air plutôt bien membré à travers son caleçon, ma main descends petit à petit vers l'objet de mes plaisirs, en passant sur mon torse mouillé par les gouttes d’eau le parcourant. Ma queue grossie instantanément, dès que je pose mes doigts dessus, je commence à me masturber légèrement puis de plus en rapidement en pensant à ce que je pourrais faire avec ce beau roux, puis je sens que mon petit plaisir prend fin. Je me nettoie rapidement, me sèche et sors de la douche, pour aller m'habiller et descendre prendre mon petit déjeuner, même si la faim n'est pas vraiment présente depuis la perte de connaissance d'Allan. Quand je pense que ce sont ses frères qui lui ont fait ça, parce qu'ils ont appris son homosexualité c'est horrible. Heureusement le miens s'en fou royalement. D’ailleurs j’ai pu le dire à mes parents qui l’ont plutôt bien pris, je leur ai dit le Vendredi soir avant que la mère d’Allan ne m’appelle pour m’annoncer le drame, remarque après vu dans l’état dans lequel j’étais, ils ont dû vite accepter le truc pour me réconforter et éviter que je fasse une connerie.

Le petit déjeuner enfilé je remonte à l'internat pour faire mon sac, puis comme tous les matins je descends et vais m'assoir sur un banc à côté de l'entrée attendant que mon amour arrive, en l’attendant je regrette un peu les pensées que j’ai eu ce matin, mais j’ai l’impression qu’en ce moment plus rien ne va autour de moi et que la moindre once de réconfort fait comme l’effet d’une balle de fusil, et je m’attache instantanément à la personne. Sûrement un dérèglement dû à l’absence de mon meilleur ami depuis maintenant plusieurs semaines, moi qui me sentais déjà seul alors qu’il était simplement exclu, là son avenir est incertain. Heureusement que Sacha est là pour donner un sens à ma vie et me faire ma petite pilule de réconfort dans ces journées bien noires.

Je le vois enfin arriver avec ses bouclettes dorées et son visage angélique, après quelques minutes qui ont semblait durer une éternité. Il s'approche de moi s'assoie à mes côtés, je lui ébouriffe les cheveux, puis lui caresse, en passant ma main derrière sa tête pour l'embrasser pour la première fois de la journée. Puis je l'accompagne, jusqu'en cours et vais dans le miens sans aucune motivation, comme d'habitude depuis la perte de connaissance de mon pote. Les heures passent sans aucun intérêt et aucune envie. On arrive donc au soir et comme convenu ce matin je vais dans la chambre de Guillaume pour discuter un peu avec lui.

Z : Yo !!!

G : Ah Salut Zach !

Z : Tu voulais me parler de quoi ?

G : Je sais pas de tout et de rien, je me sens seul.

Z : Ouais, je te comprends...

G : Mon frère me manque, pourquoi il reste tout le temps avec Allan.

Z : Parce qu'il l'aime.

G : Ouais... J'imagine qu'Allan doit te manquer non ?

Z : T'imagines même pas à quel point ... mais bon je commence à me faire à l'idée qu'il ne reviendra peut-être jamais.

G : Ça doit être dure pour toi...

Z : Ouais... je tiens à lui mine de rien.

G : Et mon crétin de frère qui refuse de l'admettre et qui ne veut pas le lâcher.

Z : En vrai, j'aimerais être comme lui... réussir à garder espoir. Mais je n'y arrive pas.

G : C'est un peu cru ce que je vais dire mais je ne suis pas sûr qu'il y ai vraiment un espoir et j'aimerais bien que Victor le comprenne aussi.

Z : Tu ne peux pas lui en vouloir d'espérer, tu réagirais peut-être de la même façon si la personne que t'aimais était entre la vie et la mort comme Allan.

G : Ouais c’est possible. Mais bon je n’aime personne en ce moment. Mais j’arrive vraiment pas à savoir ce que vous lui trouvez à Allan.

Z : Je sais qu’au premiers abords, il a l’air vraiment d’être un sacré gros cons impulsifs et sûr de lui, mais quand tu apprends à la connaître, il devient quelqu’un de doux et plutôt réservé en réalité, même moi je ne connais pas tous les détails de sa vie, alors que je le connais depuis plus de trois ans.

G : Ouais t’as peut-être raison. Je sais que je dois sûrement être très rancunier mais même au bout d’un mois j’ai du mal à diriger le fait qu’il est frappé mon frère.

Z : Je comprends, ça ne doit pas être simple, et puis surtout voir que ton frère tient autant à lui, ne doit pas te faire du bien non plus.

G : Non, vraiment pas.

Z : Je dois t’avouer que pour moi, c’est comme si le temps s’était arrêté en même temps qu’Allan, je sais bien que rien est encore joué qu’il peut se réveiller du jour au lendemain mais bon.

G : Ouais je comprends un peu l’idée, mais il faudrait que vous arriviez à avancer tous les deux Victor aussi.

Z : Pas si simple à faire. Bon on va prendre notre douche ?

G : Yes !! Pars devant je te rejoins.

Le lendemain, nous sommes le mercredi, les cours passent toujours avec ce sentiment de tristesse qui me ronge, malgré les tentatives de Dan de me faire sourire. Le plus douloureux sont les deux heures de maths que je passe normalement à rire et m'amuser avec Allan au malheur de notre professeur. Mais là elles passent lentement, très lentement... Arrivé à midi, je vais manger avec Dan au self, avant de monter à l'internat. Je n'ai pas l'envie de sortir en ville cette fois-ci, cette envie m'a d'ailleurs quitté en même temps qu'Allan. Je m'enferme dans ma chambre pendant que Dan doit être en train d'essayer d'oublier avec Aya, qui est autant inquiète que nous tous pour notre ami, mais moi j'ai besoin d'être seul... de ne penser à rien... Il me manque terriblement. Je mets mes écouteurs et écoute de la musique sur mon lit tout en regardant des trucs sur mon téléphone, lorsque Guillaume arrive dans ma chambre et s'assoie près de moi. J'éteins alors la musique et enlève mon casque :

Z : Salut Guillaume qu'est-ce que tu fais là ?

G : Je sais pas je me sentais seul... marquant un temps d’arrêt, il reprend, Alors je me suis dit que toi aussi, c'est pour ça que je suis venu te voir, après tout on a tous les deux quelqu'un d'important pour nous qui est absent en ce moment.

Il dit ces derniers mots avec un sourire un peu gêné, je me rends compte qu'il est vraiment craquant comme ça, je m'attarde un peu plus sur son visage, ses cheveux roux, son visage fin, parsemé de taches de rousseur qui lui donne un air irrésistible, des yeux noisette qui me fixe, attendant une réponse de ma part.

G : Zach ça va ?

Z : Euh ouais, ouais ils me manquent tous les deux à moi aussi.

G : Ouais, tu faisais quoi avant que j'arrive ?

Z : Bof pas grand-chose j'écoutais de la musique.

G : Ah d'acc, je me sens vraiment seul n’empêche.

Z : Ouais moi aussi.

Nous restons plusieurs minutes, sans rien dire juste à s’observer l’un et l’autre. Je me rends de plus en compte qu’il est vraiment craquant. Je sais très bien que c’est mal de pensé ce genre de chose, alors que j’ai un mec en or à mes côtés. Mais j’ai vraiment besoin de réconfort en ce moment, et Sacha n’arrive pas pleinement à satisfaire ce besoin étant lui énormément atteint par ce qui arrive à Allan. Et je sais que Guillaume est lui aussi en manque de quelque chose en ce moment, mais je ne peux pas me résoudre à faire quoique ce soit, avec lui ça serait mal. Alors que j’étais en pleine réflexion sur ce que je devais faire ou pas, que mon cerveau était en pleine ébullition. Guillaume me sorti de pensée en disant :

G : Zach, je peux te demander un truc ?

Z : Ouais, vas-y ?

G : Tu dois savoir que je suis hétéro contrairement à mon frère ou a toi, mais je dois t’avouer que depuis quelque temps j’ai bien envie de tester quelque chose avec un mec.

En entendant ces mots, j’ai peur de savoir où, il veut en venir et avec mes pensées actuelles, je pense que je serais incapable de refuser, quoique ce soit, mais si ça se trouve il n’en est rien. Je dois réussir à me calmer et reprendre la situation en main :

Z : Ouais je vois le truc, t’es un hétéro curieux quoi ?

G : Ouais c’est exactement ça.

Z : Et t’aurais quelqu’un avec qui tu pourrais tester, un ami, un pote ?

G : Bah en fait, je me disais que vu qu’on est tous les deux mal en ce moment, et que je dois l’avouer t’es plutôt pas mal…enfin je me disais qu’on pourrait peut-être se réconforter mutuellement et essayer tous les deux.

Je n’ai pas réellement le temps de réagir, qu’il s’approche de moi et joint ses lèvres aux miennes je ne peux pas refuser ce baiser, il est si doux, si parfait. Nous nous enlaçons, ses mains commencent à parcourir mon torse, passant sous mon t-shirt, caressant mes abdos tout en montant vers mes tétons, qu'il caresse à leurs tours. Je ne peux résister à l'envie de faire l'amour avec lui, pour tester une nouvelle expérience et puis on est tous les deux seuls, on a besoin de se réconforter. Et puis personne n'en saura rien, ce sera notre secret. Mes mains s’aventurent également sous son t-shirt je caresse son dos... sa peau est agréablement douce, j'en oublie totalement Sacha me lance envouter par son doux baiser, puis sa langue qui se mélange à la mienne ses mains sur mon corps, mes mains sur son corps. Je fais le premier pas en enlevant son t-shirt. Il me suit rapidement enlevant le miens.

G : T'es vraiment magnifiques torse nu Zach, c'est dingue.

Z : Toi aussi Guillaume.

Puis cet acte pourtant dénué de véritable amour continue, encore et encore jusqu’à la pénétration et je dois bien admette que j'y prends mon pied.

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