Chapitre 36: Allan Fall...

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Pour ce chapitre je vous propose deux musiques de l'animé Full Metal Alchemist Brotherhood tout d'abord Trsisha Lullaby et ensuite Requiem fort the Brigadier General. Je vous conseille fortement de les écouters en même temps que la lecture pour vous mettre dans l'ambiance, mais je vous préviens une larme risque de couler... à vous de voir.

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Il s'appelait Allan Fall, il n'avait encore que 17 ans, lorsque pris d'une folie meurtrière ses deux frères le frappèrent encore et encore pour la seule raison de sa faiblesse, dû à une maladie et aussi dû à sa "différence". En effet Allan Fall aimé Victor et dans ce monde détestable aimé un autre garçon, est encore malheureusement considéré comme un crime. Encore beaucoup ne voit pas cela comme quelque chose de normal. Mais ce monde ne comprend tout simplement pas le principe même de l'amour... ce sentiment étrange et inexpliqué qui arrive sans crier gare, ce sentiment si puissant : on ne choisit pas de qui l'on tombe amoureux, fille ou garçon, on tombe amoureux tout simplement. Allan est tombé amoureux de Victor dès le premier instant, lorsque le petit breton est arrivé dans sa classe et qu'il a croisé son regard au reflet violet. A ce moment, Allan a compris qu'il avait trouvé celui qui pourrait remplacer le vide qu'il avait au fond de son cœur, depuis la mort de son premier amour. Allan avait alors compris qu'il était différent mais il s'en foutait et l'acceptait, ses amis aussi. Mais ce n'étais pas le cas de ses deux frères qui n'avaient pas accepté que leur frère soit une "pédale" comme ils le disaient si bien.

Allan est donc là, sur le sol du grand manoir de la famille Fall, il ne bouge plus, son visage est en sang, ses membres ne peuvent plus faire le moindre geste, seul sa main droite tient le dé si précieux que le majordome lui a offert dans sa jeunesse. Ses yeux sont clos, sa respiration saccadée proche de l'arrêt. Mais Allan ne meurt pas, pas maintenant il s'accroche à la vie, il a encore des choses à faire, ses frères sont partis, ils l'ont laissé ici pour mort. Il est seul, seul au milieu de cette immense demeure, en face de la grande porte noire de son géniteur, qui n'a même pas essayé de l'aider. Ce n'est malheureusement pas la première fois que le jeune Allan subit ce châtiment. Tout cela parce qu'il est faible, plus faible que ses deux frères. Cet adolescent de 17 ans voit toute sa vie défiler devant lui, une vie pleine de sourire mais aussi de tristesse et de pleurs, peut-être même plus de tristesse que de joie se dit-il au plus profond de lui.

Je m'appelais Allan Fall et aujourd'hui se sont mes dernières paroles sur cette Terre, la vie n'a pas voulu de moi, je préfère donc laisser la mort prendre possession de mon corps. Zach, Sacha, Victor soyez fort, continuaient de vivre sans moi, un jour on se retrouvera je vous en fait la promesse... Aldwin enfin je peux te retrouver du moins je l’espère. Je m'appelais Allan Fall et je vous dis adieu... Tout s’arrête autour de moi, mes pensées s’enchaînent puis plus rien.

==PDV Victor==

Après être rentré chez moi pour le week-end, Guillaume me demande si on peut parler, je le suis donc dans sa chambre. Je me doute bien qu’il va me faire une réflexion sur ma relation avec Allan, je ne sais pas exactement pourquoi il ne m’en a pas parlé à l’internat mais cela n’a pas réellement d’importance. Il s’installe sur son lit et moi à son bureau j’attends qu’il engage lui-même le sujet, après tout c’est lui qui demande une discussion pas moi, alors je ne vois vraiment pas pourquoi, je devrais engager la conversation :

G : Pourquoi Vic ?

V : Pourquoi quoi ? fit-je comme si je ne savais pas de quoi il souhaitait me parler.

G : Ne me prend pas pour un con grand frère, tu sais très bien de quoi je veux parler j’ai tourné la question en long en large et en travers mais je ne comprends pas pourquoi tu sors avec lui sérieux.

V : Et bien c’est plutôt simple non ? Parce que je l’aime.

G : Mais comment tu peux l’aimer, c’est qu’un gros connard et il est pas net, et puis surtout tu te souviens que ce type t’as envoyé à l’hosto ?

V : Ouais, je me souviens bien ne t’inquiète pas ce n’est pas le genre de chose que l’on oublie, mais je lui ai pardonné tu vois. Et puis je sais pas il a un petit quelque chose qui m’a fait littéralement fondre et craquer.

G : Ouais enfin t’es bizarre, grand frère. S’il te refrappe je t’aurais prévenu mais ne compte pas sur moi pour te réconforter t’auras eu ce que tu mérites, et je comprend toujours pas comment t’as pu tomber amoureux d’un type comme lui.

V : Petit frère je vais te dire un truc, l’amour est un sentiment étrange et inexpliqué qui arrive sans crier gare : On ne choisit pas de qui l'on tombe amoureux fille ou garçon , on tombe amoureux tout simplement.

En disant ça, je quitte la chambre de mon frère en lui faisant un salut de la main. Je m’en vais dans la mienne range mes affaires de la semaine, mettant ce qui doit aller au sale de côté et rangeant mes cours dans mon bureau pour pouvoir faire mes devoirs durant le week-end. Je me pose ensuite sur mon lit devant des vidéos que je regarde sur mon téléphone, tranquillement. C’est alors que ma mère nous appelle pour aller manger. Je descends donc rejoindre ma famille, pour le diner. Mais je n’ose pas leur parler de ma relation avec Allan, c’est encore un petit peu tôt pour leur dit ça, je pense, et puis je n’ai pas encore dit à mes parents que j’étais gay, je n’en avais pas parlé à Guillaume mais il a l’air de ne pas mal le prendre et c’est une bonne chose. Après avoir mangé, je remonte dans ma chambre et voit le petit voyant de mon téléphone, que j’avais laissé sur mon lit, clignoter. Je regarde et voit un message d’Allan :

« Salut toi !! Je dois allez chez mon père… je n’en ai vraiment pas envie. J’ai un truc à régler et après je t’appelles. <3 »

Je regarde l’heure de réception et me rend compte qu’il me l’a envoyé à 20h précise, il est maintenant 21h30 et il n’y a aucun signe d’un éventuel appel de sa part, ce qui je ne sais pas pourquoi m’inquiètes un peu, il en met du temps à régler son truc. Je décide alors de l’appeler pour m’assurer que tout va bien, mais il n’y a aucune réponse. J’ai vraiment comme un mauvais présentiments, il ne m’a jamais parlé de son père, j’avais demandé des infos à Zach étant étonné par ça, et du peu qu’il sait, c'est-à-dire pas grand-chose non plus, la relation entre Allan et lui est loin d’être parfaite. Je sens vraiment le stress monter en moi, je retente encore plusieurs fois de l’appeler mais toujours rien, aucune réponse. Je suis allez prendre une douche pour essayer de me détendre mais en revenant, je n’avais toujours aucun appel ni message de mon petit Allan. Il est maintenant 22h et je n’ai toujours aucune nouvelle, là je commence vraiment à paniquer, je tourne en rond dans ma chambre ne sachant pas quoi faire c’est alors que mon téléphone se met à sonner, je saute de joie en espérant que ce soit enfin mon Allan qui m’appelle, qu’il me dira que la chose qu’il avait de prévu a duré plus longtemps que prévue mais que tout va bien… Mais je vois que le prénom de Zachary s’affiche sur l’écran de mon téléphone, ce qui renforce encore plus mon mauvais présentiment peut être inutilement. Je décroche :

V : Allo ?

Z :

Aucune réponse de sa part, c’est vraiment étrange et je commence à comprendre que mon mauvais présentiment n’est peut-être pas si injustifié que ça, et commence à m’inquiéter énormément et je force Zach pour avoir des informations que je n’ai pas :

V : Zach, s’il te plait parle moi dit moi ce qu’il ne va pas, j’ai un mauvais présentiment là…

Z : C’est Allan.

J’entend dans sa voix, qui est normalement pleine de joie de vivre et de gaité, que son timbre habituel à totalement disparu, sa voix est teintée d’une immense tristesse, il est vraiment arrivé quelque chose à Allan. Je n’arrive pas à continuer de parler mais Zach parvient à continuer d’expliquer ce qu’il s’est passé.

Z : Il s’est fait frapper par ses … ses frères… il est dans le coma et vient d’être admis en soins intensifs… le prognostique vital est engagé… Il va peut-être mourir Victor je suis désolé.

V : Noon c’est pas possible tu mens … c’est pas drôle Zach. Dis-moi que c’est un mytho que vous voulez me faire une blague avec Allan.

Z : Non Victor, c’est vrai… Sa mère vient de m’appeler pour me le dire elle était dévastée. Et je me suis dit que tu devais le savoir… mais je t’en supplie ne fait pas de connerie.

V : Mais non c’est impossible pas Allan… putain…

Je lâche mon téléphone et le laisse tomber sur le sol, s’il est cassé je m’en fiche complétement. Je m’écroule sur mon lit en pleurs. Je repense à tous les bons moments passé avec lui avant que j’embrasse Zach, puis ensuite à tous ce qui à précéder notre déclaration d’amour, nos petits regards complices, voir son visage rougir le rendant tellement craquant. Notre premier baiser et ensuite notre première relation sexuelle. Tous les moments intenses passés durant ces trois derniers jours. Moi qui espérais construire quelque chose avec lui tout se brise en face de moi.

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Quelques jours plus tard, je suis dans la voiture des parents de Zach, tous vêtus entièrement de noir, la boule au ventre, on se dirige sans un bruit, vers cet endroit où nous aurions préférais ne jamais devoir aller, surtout pas pour lui. Pour lui dire Adieu, dire un dernier aurevoir à Allan. En y arrivant on remarque qu’un bon nombre de personnes sont présentes. Je sors de la voiture suivit de Zach, et ses parents. Mike nous rejoint étant lui dans sa propre voiture avec d’autres de nos amis. Je m’avance vers l’église en pleurs. Mes larmes ne cessent de couler depuis que j’ai appris la triste nouvelle. Je rejoins accompagné de Zach, Dan et les autres, nous sommes tous dans le même état. La cérémonie de l’Eglise à lieu j’en rage de voir que le curé dit qu’il sera plus libre au Paradis qu’il vivra une vie meilleure au près d’un seigneur, alors qu’Allan n’y croyais absolument pas du moins pas en Dieu. Mais au fond de moi j’espère qu’Allan est là-haut et que je pourrais le retrouver un jour. Après que le curé et fait sa messe, il laisse parler les proches. Je vois d’abord une femme que j’imagine être sa mère ne l’ayant encore jamais vue, elle a l’air vraiment dévastée et confirme bien son lien de parenté lorsqu’elle dit : « Adieu mon fils !! J’aurais dû partir avant toi » en finissant son éloge funèbre. Zach prend la suite et fait son éloge funèbre au nom de tous ses amis :

Z : Allan, je parle au nom de tous tes amis, tes camarades, tes amours. Dire ces mots va me déchirer je te préviens, mais je me dois de le faire. Allan tu étais pour beaucoup d’entre nous un pote ou un ami exceptionnel. Tu étais plein de joie de vivre malgré tous les moments difficiles que tu as traversés, tu savais garder la tête haute. Et les autres passaient toujours avant toi, leurs souffrances, leurs problèmes, leur peine passaient avant les tiennes. Tu étais prêt à tout pour les autres. Allan tu était pour moi bien plus qu’un simple ami, tu étais proche d’un frère, on en aura fait des conneries. On en aura vécu des choses, tu te souviens de la fois ou on a bu pour la première fois ? On avait vraiment bien rigolé ce jour-là. En y repensant t’étais quand même sacrément con quand tu le voulais. Tu faisais des choses impulsivement peut être beaucoup trop parfois, mais tu avais un petit quelque chose qui faisait qu’on te pardonnait à chaque fois. Une petite étincelle dans ton regard, une petite étincelle qui s’est éteinte… bien trop tôt. Je ne pensais vraiment pas te perdre toi aussi, pas maintenant. Mais le destin a eu raison de toi. Alors au nom de tous je te le dis Allan, adieu on se reverra je te le promets, on a encore des choses à vivres dans ce monde ou dans l’autre…

Tout au long de son discours, Zach avait les larmes qui descendait lentement contre ses joues, quant à moi à la fin de son discours j’ai complétement craqué, et ai déversé toute les larmes de mon corps, encore plus que ce que je pleurais déjà, je sent alors une petite main se serrer contre la manche de ma chemise noire, je tourne la tête et voit le petit Sacha qui est lui aussi complètement dévasté, il me regarde de ses petits yeux bleus d’habitude si étincelant, il paraissent bien terne en cette triste journée, mais je ne doute pas que le violet de mes yeux doit être également bien moins étincelants et lumineux que d’habitude, Allan si tu me voyais je ne suis pas sur que tu te perdes dans mon regard en rougissant. Nous nous levons chacun notre tour pour aller « bénir » le cercueil, ou lui dire un dernier aurevoir, après mon tour, je sors et vais rejoindre Zach qui me prend dans ses bras, je lui dis tout doucement :

V : Ton discours était magnifique Zach… t’as tout dit.

Il ne dit rien, il me serre simplement encore plus fort dans ses bras. Nous attendons ensuite que tout le monde est quitté l’église rejoint par Sacha et nos autres amis. Nous nous dirigeons sans un bruit à part celui de nos pas vers sa dernière demeure, Zach et Sacha se tiennent la main, je rêverais de pouvoir encore lui tenir. Après un dernier discours la mise en terre se fait doucement.

Et là, je me réveille sa main est dans la mienne mais sa chaleur n’est plus là, je le vois dans ce lit d’hôpital, toujours dans le coma, mais vivant.

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