Chapitre 34 :L’horreur.

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Après avoir passé trois jours des plus géniaux avec Victor, s’embrassant un peu partout dans la cour de récré, dans la rue, à l’internat... etc... En bref s’aimant pleinement, je trouve ça assez marrant nos récrées en ce moment, on se retrouve avec Zach et Sacha couple en face de couple, nous rigolons tous ensemble entre deux baisers. Aussi on a pu refaire quelques petites parties de jambes en l’air dont une sous la douche c’était vraiment juste exceptionnel et on a même pu dormir ensemble mercredi soir. J’ai vraiment l’impression de vivre enfin pleinement le bonheur que je recherche temps mais le bonheur ne dure qu’un temps.

J'arrive devant le grand portail doré que je hais plus que tout, celui qui accède à la demeure dont j'ai horreur, une grande demeure ... un palace plutôt... j'avance et je vois écrit en lettres dorées sur une arche qui sépare l'allée d'entrée et l'allée principale qui traverse les Grands Jardins d'été, Arcadia Fall Palace. J'avance dans ces grands jardins que je connais tant... J'arrive enfin devant le grand escalier, tapis rouge bordé de dorure brodée, ainsi qu'une répétition de l'écusson de la famille Fall. Je monte les marches qui m'amènent à l'endroit de mes cauchemars les plus intenses, mon angoisse grandit encore plus lorsque j'arrive devant cette grande porte en chêne massif brossé et lustré. Je n'ai pas besoin de l'ouvrir, car cette porte est toujours ouverte en journée. Il faut bien accueillir les clients. Alfred vient à ma rencontre :

Alfred : Bonjour Monsieur Allan !! Bienvenue !

Al : Salut Alfred, tu vas ?

Alfred : Oui je vais bien et vous Monsieur Allan ?

Al : Rooh !! Je vais bien ouais même si je ne supporte pas cet endroit et puis je t'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça appel moi Allan merde, tu me connaissais déjà quand je pissais encore dans des couches. Tu t'es d'ailleurs plus occupé de moi que ce connard...

Alfred : Je sais bien Monsieur Allan, mais je n'ai fait qu'accomplir mon devoir envers vous Monsieur Allan.

Al : Ouais n'empêche tu l'as mieux fait que mon géniteur.

Alfred : Oooh Monsieur Allan, un peu de respect pour votre père voyons !!!!!

Al : Ouais il n’en a jamais eu pour moi, alors je ne vois pas pourquoi je devrais en avoir pour lui. D'ailleurs il est où ?

Alfred : Monsieur Fall est dans son bureau Monsieur Allan.

Al : Oh je l'aurais parié, tiens…

Alfred : Monsieur Allan, voyons !!!!

Je pose ma veste sur le porte manteau, sous les yeux grands ouvert d’Alfred qui doit sûrement être étonné que je fasse les choses moi-même, n'en ayant pas l'habitude avec le vieux, qui aime être assisté en permanence, il est pitoyable. Je commence à monter le grand escalier menant à une partie des chambres mais surtout au grand bureau noir. En montant je me retourne et je regarde Alfred :

Al : Ah au fait Alfred ?

Alfred : Oui Monsieur Allan ?

Al : Merci pour tout !! Sans toi je n'en serais pas là aujourd'hui. T'es le meilleur. Dis-je avec un grand sourire.

Alfred : Merci beaucoup Monsieur Allan ce n'est rien, et courage je connais cette peur que vous avez dès qu'il s'agit de voir votre père... mais soyez fort, et faites comme je vous ai appris. Tout se passera bien.

Arrivais devant la grande porte noire, je repense à mon enfance, lorsqu'Alfred m'a vu pleurer pour la première fois à cause de cette phobie que j'éprouve, lorsque je dois voir le vieux. J'avais 5 ans, cela faisait déjà 2 ans que mes parents s'étaient séparés, mon géniteur ayant trouvé mieux que ma mère après 12 ans de vie commune et lui avoir fait trois gosses... mais aussi après l’avoir battu, elle est moi, parce qu’avec ma maladie j’étais plus faible que mes deux grands frères.

J'étais là devant cette grande porte noire comme aujourd'hui, normalement les choses paraissent plus grandes lorsqu'on est enfant mais pour le cas de cette porte même si j'ai grandi elle me parait toujours aussi immense et terrifiante, j'étais là par terre en pleure, en larme et je ne parvenais plus à bouger mais tout mon corps était pris d'une panique énorme, tel qu'il vibrer sans pouvoir s'arrêter. Alfred accourra vers moi et il me prit dans ses bras :

Alfred : Jeune maître, ne vous en faites pas ça va allez. Dites-moi ce qu'il ne va pas ?

Al : J'ai... J'ai.. peur.. j'veux pas... j'arrive pas...

Alfred : Vous n'arrivez pas à quoi Jeune Maître ?

Al : a ... a...a...voir papa...

Alfred : Je comprends donnez-moi votre main Monsieur Allan.

A ce moment je tendis ma petite main frêles et vibrante, il y déposa un petit dé à 6 faces noires avec des points blancs. Je le pris dans ma main et le serra fort à l'intérieur, pour ne pas le perdre.

Alfred : Je vous le donne, Jeune Maître, dès que vous avez peur dans n'importe quelle situation prenez ce dé dans votre main et faites le tourner comme ceci. C'est un dé magique qui résout tous les soucis d'accord.

Me dit-il en reprenant le dé dans sa main et me montrant comment le faire pivoter et tourner entre mes doigts. A ce moment je repris le dé et essaya de faire de même mais à l'époque je n'avais pas la même dextérité que lui. Et le dé tomba sur le sol ce qui me fit pleurer à nouveau. Alfred le repris et me le reposa dans la main en la serrant au passage.

Alfred : Jeune Maitre, ne vous inquiétez pas avec de l'habitude vous y arriverez mieux. Comme je le disais c'est un dé magique et pour activer son pouvoir il faut le tourner dans votre main et respirait bien fort et calmement et vous verrez jeune maitre tous vos soucis seront réglés.

Allan : Ouah un dé magique, c'est trop méga giga méga génial ça hihihi en plus c'est rigolo à faire tourner hihihi.

Alfred : Allez-y maintenant allez affronter votre père et n'oubliez pas ce dès et ne parlez à personne de son existence, sinon il ne marchera plus.

Al : D'accord, z'en parle pas.

Depuis ce jour ce dès noir ne quitte jamais ma poche droite, et dès que je vais mal ou que j'angoisse j'applique la règle, le fait tourner et pivoter entre mes doigts sans le sortir de ma poche, je me concentre dessus en respirant bien fort et calmement. D'ailleurs lorsque j'avais frappé Victor et que je discutais avec Zach je n'avais pas oublié ce dès noir qui se trouvait dans ma poche droite et je faisais tourner entre mes doigts, afin de me calmer. En ce moment où, je dois rentrer dans le grand Bureau Noir, je recommence machinalement à le faire tourner entre mes doigts en me concentrant sur ma respiration et sur ce dès qui passe entre chacun de mes doigts. Lorsqu'au bout de quelques minutes toujours sous le regard inquiet d'Alfred qui veille sur moi, j'ouvre la porte de ce grand bureau noir qui me terrifie tant, et j'entre dans la pièce de l'homme qui me terrifie le plus au monde...

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