Chapitre 22: Je l'ai tué ...

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Pour ce chapitre je vous propose encore un grand classique avec Nothing Else matters de Metallica, qui je trouve mais plutôt bien dans l'ambiance que je veux donner à ce chapitre. (lien dans les commentaires ^^)

Je suis assis au côté d'Allan. Il a la tête dans les mains avec un air à la fois triste, énervé contre lui-même et déprimé. Je suis certain qu'il s'en veut énormément d'avoir réagi de la sorte. Après tout, il était amoureux de ce mec. Mais il a voulu me défendre, c'était la première fois que je le voyais aussi énervé, en rogne et en rage contre tous et contre lui. Il fallait que je le calme, que je le réconforte. Mais je ne savais pas comment m'y prendre, à part en essayant de parler avec lui, donc je lui dis la seule chose qui me tenait à cœur.

Z : Allan, je ... enfin ... Merci

Allan lève les yeux, me regarde, je n'ai jamais vu un regard comme celui-ci afficher sur son visage, sur aucun autre visage d’ailleurs, il est la fois rempli de tristesse, mais aussi de colère et de haine. Il me répond tout en remettant sa tête entre ses mains.

Al : Merci.... Merci.... Pourquoi pour avoir frappé un mec sans raison et peut-être...Peut-être…. L’avoir tué.
Z : Non merci, pour m'avoir aidé sans toi je ne sais pas jusqu'où ce baiser serait aller, je sais pas trop pourquoi, mais j'étais tétanisé, j'étais prêt à suivre Victor. Et je suis sûr qu'il s'en sortira, c'est juste un choc, ne t’inquiète pas pour lui.
Al : Ouais....Bah .... De rien.... Si je peux vraiment dire ça... J'ai frappé un mec que j'aimais, Zach... Je sais pas si tu t'en rends bien compte... Putain...
Z : Je le sais Allan, mais je te remercie quand même de m'avoir empêché de faire une connerie que j'allais regretter par la suite. De m'avoir empêché de tromper Sacha, d'avoir agi dans le seul but de préserver mon couple, et de nous, me protéger.
Al : Ouais...mais je suis quand même un monstre Zach, j'ai perdu le contrôle, je suis quelqu'un de dangereux...

Z : Mais non tu n'es pas un monstre et loin d'être dangereux, arrête de dire ça... Tout le monde sous le coup de la colère peut en arriver à utiliser ses poings.
Al : Oui, mais tout le monde n'envoie pas quelqu'un dans la tombe en utilisant ses poings...

Il dit ça tout en commençant à verser toutes les larmes de son corps, je sens alors une immense tristesse m’envahir aussi, je n’aime pas voir mon meilleur ami dans cet état, mais je retiens mes larmes et garde la tête sur les épaules. Il faut que je l’aide, que je le réconforte. Il a t’en fait pour moi, aujourd’hui, c’est à moi.

Z : Mais ne t'inquiètes pas Victor, va s'en sortir, c'est juste le choc contre le sol qui lui a fait perdre connaissance, et le sang est sûrement dû au fait que tu as lui péter l'arcane ou même au choc lui-même. Mais ne t'inquiètes pas, je te garantis qu’il ne va pas mourir.

Al : Je ne parle pas de Victor... Je parle de Lui.

De lui, qui s’est lui. Ah mais oui Lui c’est …. Avec ce Lui comme le dit Allan, un souvenir des plus douloureux me remonta à l’esprit, et je compris enfin beaucoup de choses. J’avais réussi à l’oublier plus ou moins, mais il semble qu’Allan n’en a pas été encore capable, il s’en veut encore. Il faut que j’arrive à le rassurer à lui faire comprendre que ce n’est pas sa faute ce qui est arrivé, ce soir-là…Du moins pas entièrement. Je me dois de le réconforter… Encore une fois.

Z : Non Allan, je t'en supplie ne reviens pas là-dessus. Ce n'est pas ta faute s'il est mort. Tu ne voulais pas que ça en arrive là... je te l’ai déjà dit sa mort est dû à plusieurs facteurs, mais en aucun cas à cause de toi... Ce n'est pas ta faute s'il nous a quittés.
Al : Je le sais...mais... tous les jours depuis sa mort, je ne fais que me ressasser, cette scène où je me suis battu contre lui, le moment où je l'ai frappé... et ensuite le moment où il s'est retourné et … Dit-il alors que ses pleurs s’amplifient, mais il a besoin de raconter cet événement, encore une fois…Ensuite je l'ai vu avancé vers la falaise, et .... Et... sauter .... Après avoir dit ces putains de mots qui restent encrés en moi : « Allan, je t'aime, je t'ai toujours aimé et t’aimerai toujours... Adieu... »

Allan pleure encore et encore, l'événement avec Victor lui a fait revivre un moment douloureux de notre passé, de son passé.... A cette époque Allan ne savait pas qu'il était gay, et il se le refusait même, mais un jour un de nos amis lui a dit qu'il le trouvait à son goût... Allan à mal réagis ; nous on l'appréciait bien et on avait accepté le fait qu'il soit gay, on essayait tous de raisonner Allan jour après jour, mais rien n'y faisait il continuait à le persécuter, tous les jours il le frappait, l’insultait, se moquait de lui, le poussait par terre dès qu’il s’approchait de lui en criant « dégage pédale tu vas me contaminer » ou encore des « j’ai pas envie de finir comme toi, avec ta maladie » ou « t’es qu’une erreur de la nature, tu devrais pas exister » ... Il l'a détruit petit à petit. Jusqu'à une soirée qu'on faisait, avec certains potes du collège, cette soirée se déroulait dans la vallée de la Dordogne, où on était parti faire du camping tous ensemble, pour fêter l’obtention de notre brevet...
Je m'en souviens, on avait demandé à Allan s’il voulait bien qu'il vienne. Al était lui-même allait le lui demander avec un immense sourire juste pour se foutre de sa gueule encore une fois et il avait acceptait... pour la simple et bonne raison qu'il ne pouvait rien refuser à son tortionnaire, car il l’aimait éperdument.
Lors de cette soirée qui était bien arrosée, Allan l'a frappé en criant : « Casse-toi !! Pédale !!! Tu ferais mieux de crever !!! » Alors qu’il voulait juste l'aider, car mon ami avait du mal à marcher à cause de l'alcool qu'il avait dans le sang. Mais ce coup était de trop, il n'en pouvait plus et il se mit à partir dans un immense sanglot, je vois encore son visage un petit blond rappelant les champs de blé sous le ciel d’été en sanglot dévasté, s’en était trop, il se retourna marcha jusqu'à un précipice et s'y jeta en disant Adieu à la personne qu'il aimait le plus au monde car cette amour n'était pas réciproque et même impossible.... Après ça Allan compris était dévasté, il avait compris qu’il l’aimait aussi, mais bien trop tard… Je l’avais oublié putain... C'était il y a trois ans... il y a trois ans que nous avions perdu un ami, son nom.... Aldwin Fowl....

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