Chapitre 2, partie 4 : Léa

3 minutes de lecture

Je me retrouvais seule. Le temps passait. Le voyage durait une éternité.Non, Esh'ar m'avait dit de ne pas m'inquiéter et que si je trouvais cela long c'était normal. Je voulais soupirer mais je n'osai pas. Peut-être n'avais je pas le droit, qui sait. Je ferma les yeux.J'étais concentrée. Ne pas bouger. Ne surtout pas bouger. Ne pas faire le geste de trop. Je voulais penser à autre chose. Je stressais, mes mains tremblaient. Penser à autre chose. Je revis ma mère en image. Elle me souriait. Elle rigolait. À coté il y avait papa. Ils se regardèrent, s'embrassèrent, ils étaient heureux. Il marchaient dans la rue, un jour de pluie, papa tenait un parapluie.Maman commença à chanter. Sa voix était douce. Papa, de sa main restante, faisait semblait de jouer de la guitare. Je souris, les imaginer heureux me redonnais toujours le sourire. Il traversèrent.Une voiture passa. Les percuta. Tout les deux, morts, étalés en sang sur le bord de la route. Une larme coula. J'aurais voulu la retenir, il ne fallait pas que je pleure. Je voulais l'essuyer mais je ne voulais pas bouger. Mes muscles se contractèrent. Je fus prise de nausée, je souhaitait vomir. Je compris alors que ça allait être la fin du voyage, enfin.

Les personnes autours de moi me dévisageaient, je n'étais qu'une étrangère à leurs yeux. Ils devaient sûrement se demander pourquoi j'étais si différente d'eux. Mais je me posais la même question. Je ne leur ressemblais pas. Moi, j'avais la peau blanche,les cheveux bruns et j'avais l'anatomie ressemblant à celle de tout les humains. Ici, les gens avaient la peau couverte d'écaille, de roche, de terre, de couleurs multicolores ; ils avaient le crane chauve, poilu, de cheveux différents -qui ressemblaient à du coton,certain à mes cheveux, d'autres on aurait dit de l'eau flottante dans le vide ou encore du feu- ; il marchaient à quatre pattes,avaient de sortes fils comme bras et je vous en épargne d'autres.Alors oui, on peut dire qu'ils n'étaient pas comme moi. Ils me regardaient avec de la peur, du mépris. Leur regard pris un air de supériorité lorsqu'ils me virent vomir sans ménagement sur mes chaussures. Esh'ar arriva juste à ce moment là. Il mit son bras autour de ma taille et me chuchota à l'oreille : « viens, je vais t'emmener dans endroit un peu plus à l'abri des regards. » alors je le suivis sans me poser plus de questions.

Je ne me sentais pas bien, le voyage m'avait donné un mal de crâne affreux et l'atmosphère devait être moins charger en oxygène que la mienne ce qui ne devait rien améliorer. Je voyais d'ailleurs totalement flou et j'avais peur de tomber dès que je faisait un pas.Heureusement que Esh'ar était là pour me rattraper si besoin sinon,comme quand j'étais petite, je me serais assise par terre, en pleure, et j'aurais attendu que cela passe. Mais là, je me sentais entourée, je savais qu'il serait là pour moi. Et peut-être pour toujours. Et c'est bien pour ça qu'il était venue me chercher.

Après deux minutes de marche il me parla enfin à voix haute.

- Nous voici sur Aälgarté ! Belle planète n'est-ce pas ?

Je lui fis un signe de tête en guise de réponse. Je ne l'écoutais qu'à moitié, ou plutôt je ne pouvais me concentrer que sur la moitié de ce qu'il disait.

- Je vais te donner des vêtements d'ici pour que tu puisse passer inaperçus dans la ville. Et je vais te donner de nouvelles chaussures. Je vais régler aussi ton neurotraducteur pour que tu puisse comprendre tout ce qui se dira.

- OK.

Je ne le regardais pas vraiment, mes yeux étaient dans le vague. Il pris mon menton afin de me relever la tête pour que je puisse le regarder dans les yeux.

- Il vaut mieux qu'on se trouve une maison pour nous accueillir tous les deux. Si mes parents savent que j'ai ramené une terrienne ici, je suis bon pour passer un sale quart d'heure.

- Mais tes parents vont s'inquiéter, non ?

Il me jeta un regard qui me disait « ne t'en fais pas. J'ai déjà tout prévus ». Alors je me tus et je le laissa gérer à sa manière. Il me fit signe de rester ici et sorti en silence. Cette fois, ce me fut mon tour de soupirer. Je m'allongea par terre et je m'endormis immédiatement, bercée par une petite musique.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire lounade ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0