Chapitre 2, partie 2 : Léa

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Une semaine avait passé depuis l'intrusion de ce jeune homme, pourtant je le voyais dormir dans mon jardin tous les jours. Il ne souhaitait pas partir. Je ne l'avais pas chasser car je le comprenais : peu d'argent, le besoin d'un endroit où rester... Je me sentais comme lui.

Je faisais la vaisselle quand le bruit auquel je m'attendais le moins surviens. La sonnette.

- Bonjour madame, dit une voix homme.

- Bonjour ...

Deux officiers de police.

- Je ne vous ai pourtant pas appelé pour ce jeune homme. Mais si vous devez l'embarquer allez-y.

- Non, madame, dit le premier, un grand blond, aux regard foudroyant.

- Il s'agit de quelque chose de plus important, dit le second, dont la voix prenait un air grave. Il était chauve, la peau bronzé, les manches retroussées. On peut entrer deux minutes ?

- Je ... Oui, bien sûr.

Je leur ouvris la porte. Le grand me demanda un thé chaud et l'autre resta silencieux. Je leur faisais signe de s'asseoir, ce qu'ils firent sans plus attendre. Je ramenai la tasse de tête puis ils brisèrent le silence.

- C'est votre Oncle madame, commença le chauve.

- On l'a retrouver mort ce matin, fini le blond.

Je posa ma main sur ma bouche. Cette nouvelle m'ébranla. Les pleurs coulèrent le long de mes joues.

- On pense qu'il a été assassiner. Auriez-vous une idée de qui pourrait lui en vouloir ?

Je me crus dans un filme, un policier. Les mêmes questions. Mais moi je ne pouvais pas le supporter. Pourquoi ça m'arrivait ? Qu'allais-je devenir ? Pourquoi maintenant ?

- Je ... non. Je ne l'ai pas vu depuis très longtemps. Maintenant, je vous prie de me laisser. J'aurais besoin de me reposer.

Une fois qu'ils furent partis, je sortis prendre l'air. Je pleurais.

Je m'assis dans l'herbe. Je plongea mon visage dans mes mains, je me cachais derrière mes cheveux. Des larmes chaudes coulaient le long de mes joues. J'avais peur. J'avais froid. J'étais triste. Et je m'en voulais. Je m'en voulais d'avoir penser du mal de lui. J'aurais voulu le serrer dans mes bras avant qu'il parte, lui envoyer une lettre, lui dire que je l'aimais, le remercier. Maintenant je le comprenais, il avait eu des ennuis c'est pour ça qu'il ne pouvait plus m'envoyer autant d'argent, j'avais eu tord de m'énerver contre lui. Mais c'était trop tard. Il était partis, comme ça. Lui aussi, il me laissait seule. Non, je ne dois pas penser ça. Je ne dois pas recommencer à dire du mal de lui. Je l'aimais tout de même.Je ...

Un cri suivis d'un grognement me détacha de mes pensés.

- Lève toi ! Cours ! Enfuis toi !

Je releva la tête. Je me leva d'un bond. Des loups. Non, des ...loup-garous ? Ils étaient tout proches. Trop proches.

- C'est quoi ça ?!

- Tu as garder mon neurotraducteur ? Enfuis toi vers les bois, je te rejoins.

Je couru. Le plus vite possible. Jamais je n'avais couru aussi vite. Je devais rejoindre les bois et vite. Ils étaient à mes trousses. Il n'y avait pas que des loup-garous. Il y avait aussi d'étranges formes noires. Elles avançaient tout en subissant des métamorphoses différentes si bien qu'elles devenaient difformes. L'une pris la forme de ma mère. Une autre de mon père.Certaines devinrent des monstres de films d'horreurs. D'autres de géantes araignées.

Je trébuchai. Je n'avais pas vu une racine qui était cachée par des feuilles. Je me retrouva nez à nez avec la truffe d'un loup-garou. Il me renifla fébrilement. Sa bouche montra de longues dents prêtes à me dévorer vivante. Je paniquais. Je ne savais que faire.

Je vis Esh'ar et cela me soulagea. Il posa son sac et l'ouvrit. Je m'attendais à le voir sortir un couteau ou une dague. Mais il sorti une espèce de pistolet futuriste. Et s'il venait vraiment d'une autre planète ? Non, c'est impossible, les autres planètes ne sont pas habitables. N'est-ce pas ? Et si l'Univers était différent de ce que j'avais imaginé ? Non. C'est tout simplement impossible.

Il prit le fusil à deux mains et tira. Aucun effet de recul. Il visa parfaitement. Deux fois sur le front, une fois entre les deux yeux.Il souris. Il chuchota : « merci beaucoup Sora. Je te revaudrais ça. Il y a des petits bijoux dans cette boîte. ». Il me tendit sa main. Je l'attrapa et il me m'aida à me relever. Je le regarda avec un air de remerciement sincère.

- Aller, on continu, il y en a d'autres derrière. Tu es prête ?

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