Chapitre 2, partie 1 : Léa

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Le temps passait. Je fixais mon reflet sans bouger. Mes cheveux bruns tombaient sur mes épaules. Je regardais dans le vide. Je ne pensais à rien. En même temps, je n'avais pas envie de penser. Plus je réfléchissais, plus cela me ramenais à mes souvenirs et plus cela m'étais douloureux. J'avais toujours ce même visage, sans émotions, quoique une brève once de froideur. Je n'étais ni heureuse, ni malheureuse. Mais je préférais ne penser à rien. Mes souvenirs me faisaient mal au cœur et je préférais les oubliés.

Le bruit de la sonnette se fit entendre. Je me décidai à aller ouvrir la grande porte de l'entrée. Pourquoi d'ailleurs avais-je une si grande maison alors que j'y vivais seule ?

- Bonjour mam'zelle. J'ai du courrier pour vous.

- Encore mon oncle ?
Il hocha la tête : « Affirmatif mam'zelle. »
- Merci.
Je pris l'enveloppe qu'il me tendait et je referma la porte. Je m'installai dans un coin et sorti la lettre.

« Voilà encore 500 euros pour toi. Tout se trouve dans l'enveloppe. N'hésite pas à m'appeler en cas de besoins. Je sais à quel point c'est dur pour toi. Comme je te l'ai déjà dit, je ne peux pas me déplacer pour t'aider à supporter ces jours difficiles. Mais je te connais, tu es une femme forte et tu vas t'en sortir. Moi aussi, je vis en ce moment des jours difficiles, et je ne suis pas sur de pouvoir te donner encore autant d'argent la prochaine fois. Je crois de toute façon qu'il est temps pour toi de te trouver un travail et de vivre de tes propres moyen en déployant tes ailles comme disait souvent ta mère. J'espère que tu me comprendras,

Ton oncle. »

Je serrai le point. Je savais que mon oncle pouvait très bien se déplacer et venir m'aider mais il n'en avait juste pas l'envie. Je savais aussi qu'il ne voulait pas me donner plus d'argent en prenant sur ses petites économies. Ce qu'il ne savait pas c'est que j'avais déjà essayer de me trouver du travail mais personne ne voulait de moi. Je soupirai. Je commençai à désespérer. Comme pour me réconforter, je sorti l'agent de la pochette. Puis j'enfilai mon manteau miteux et sorti en direction de la ville.

Après trois longues heures passées dans les magasins de la ville, je rentra enfin chez moi, un gros sac de provision à la main. Je m'étais même acheté des vêtements neufs ce qui était plutôt rare.

Mais le spectacle que je vis en rentrant n'avait rien d'habituel. Un homme, ou plutôt un jeune homme était chez moi. Il avait les cheveux verts-bleus en bataille et de magnifiques yeux marrons clair comme jamais je n'en avait vus. Il mangeait une de mes pommes. Il était tranquillement assis sur mon canapé, les pieds sur ma table basse.

Je ne comprenais pas. Comment était il entré ici ? Comment osait-il voler dans mes réserves de nourriture ? Et surtout, pourquoi était-il ici ?

- Hum... Bonjour, me dit le garçon.

- Que faite vous chez moi ? Sortez d'ici tout de Suite ! Cette maison ne vous appartiens pas.
Plutôt que de me répondre, il sortit un gros livre de son sac et commença à tourner rapidement les pages.
- Je ... je suis désolé. Je ne voulais pas m'imposer chez vous. Je ... je vi... Je viens ...
Il avait peur. Je ne saurais dire de quoi, mais il avait peur. Il n'avait pas l'accent d'ici comme s'il venait d'ailleurs. Peut-être était-ce un étranger ? Mais alors il me restais des questions : Qui était il ? Et pourquoi était-il ici ?
- Tu viens de ... ? Fini ta phrase...
- Ça n'a pas d'importance, me dit-il, les yeux toujours rivés sur son livre qu'il farfouillait. il ne lisait même pas les pages dans l'ordre, on aurait dit qu'il lisait une sorte de dictionnaire. Je m'appelle Esh'ar. Enchanté !
- Hum... enchantée ?
Il plongea son regard dans le mien. Cette fois, il paraissait intrigué. Effectivement non, il n'était pas d'ici. Mais comme il venait de le dire, cela n'avait pas d'importance.
- Que faites-vous chez moi ?
- Hum ... prenez ça et placez le ... sous votre langue.
Je saisis l'objet en question. Je fis comme Esh'ar me l'avais indiquée. J'avais l'impression que je pouvais lui faire confiance.
- Je ne te veux aucun mal au contraire. Je viens d'Aälgarté, une planète à l'autre bout de la galaxie. J'ai vu le jour de ta mort grâce à mon pouvoir. Je suis là pour empêcher cela.

J'éclatai de rire.

- Il n'y a rien de drôle mademoiselle...
- Bon finis la plaisanterie jeune homme. Sortez de chez moi.
Il posa la pomme, pris son sac et sorti.
Je soupirai. Ça faisait du bien de rire un peu de temps en temps. Mais j'étais sur que cet homme était juste venu pour un peu de compagnie.

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