22 - Julia’s rule

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Après plusieurs jours de réflexion, j’avais décidé d’une punition à la hauteur de l’affront que m’avait fait Simon. Mais, pour arriver à mes fins, il me fallait quelqu’un d’assez fou pour me suivre dans mes délires et ne pas poser de questions. Cependant, je me doutais que j’aurais bien du mal, cette fois, de le convaincre d’aller jusqu’au bout de mon plan. Je devrais certainement user de subterfuges pour arriver à mes fins.

Un jour donc, je me rendis dans un lieu où j’étais certaine de trouver l’individu en question : une salle d’exposition d’art contemporain, bondée de toute la bonne société de la ville. Toujours aussi lumineux, toujours aussi bien entouré. Lorsqu’il se retourna, souriant, je croisai ses sublimes yeux bleus. Il avait l’air surpris de me voir, mais il poursuivit la conversation qu’il entretenait avec une très jolie blonde. Il avait toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes, mon si mignon Quentin.

Alors que je me tenais près du bar, un verre de champagne à la main, un autre homme s’approcha de moi :

- Julia. J’aurais du me douter que tu essaierais de le revoir.

- Axel ! Toujours là à veiller sur lui comme une nounou ! »

A ce moment, de là où il se tenait, mon ancien amoureux croisa de nouveau mon regard. J’y lisais encore quelque chose. Quelque chose que j’espérais être encore suffisamment présent en lui. Juste encore un peu de désir pour moi. J’aurais voulu le rejoindre, mais Axel me retint par le bras :

- N’y songe même pas. C’est fini le temps où tu nous imposais tes règles !

- Je n’aime pas du tout ce ton ! Tu as suivi un stage de remasculinisation ou quoi ?

Pendant ce temps, Quentin s’était rapproché de nous et il entra dans la conversation. Alors que je le félicitais pour sa bonne mine et la beauté de sa compagne, il éclata de rire :

- C’est juste un sac à foutre pour la soirée. Je rentre, je la défonce et je passe à une autre. Une excellente thérapie anti-Julia.

Son regard était devenu sombre lorsqu’il m’avait balancé cela avec une évidente volonté de me blesser. Puis, il avait tourné les talons de façon très théâtrale. Axel semblait satisfait de la réaction de son protégé.

- Tu vois. Il n’a pas besoin de toi. Va-t’en et, surtout, ne reviens plus mettre le souk dans nos vies !

Les paroles de l’un et l’autre avaient fait mouche. Et, c’était vrai que je n’étais pas fière de moi. Comment avais-je eu la prétention de croire que mon ex me retomberait aussi facilement dans les bras après tout ce que je lui avais fait endurer ? Je quittai la salle sans même faire le tour de l’exposition. J’étais plutôt sonnée.

Cependant, alors même que j’allais reprendre mon véhicule, j’entendis quelqu’un courir derrière moi. C’était Quentin.

- Julia, attends ! Je voulais juste te dire… Pardon. Oublie ce que je t’ai dit. La vie sans toi n’a aucun sens.

Puis, après un instant d’hésitation :

- Je t’aime toujours !

A ces mots tant espérés pour la réalisation de mes noirs desseins, je lui décochai un magnifique sourire et tombai dans ses bras.

- Mon beau Quentin, tu m’as tellement manqué.

De là où j’étais, alors que je serrais mon ex retrouvé, j’aperçus Axel qui sortait lui aussi dans la rue, accompagné de la jolie blonde. Il me fit signe avec ses mains qu’il me surveillait et que s’il arrivait quelque chose à Quentin, il ne me le pardonnerait pas. Je lui répondis d’un doigt d’honneur, tout en caressant par provocation, les fesses de son meilleur ami.

- Allons chez moi ! Osa mon amoureux.

J’opinai de la tête et le suivis en voiture jusqu’à son appartement.

Là, il ne nous fallut que très peu de temps avant de nous retrouver entièrement nus et sur son lit.

Après l’avoir copieusement sucé tout en l’ayant adroitement doigté, je m’empalai sur sa hampe turgescente. A son grand étonnement, j’avais refusé le préservatif qu’il s’apprêtait à y mettre. Il n’avait pas un gros sexe, mais il y en avait assez pour avoir quelques sensations. Sur lui, je m’agitais d’avant en arrière avant qu’il ne m’entraîne sur le côté et ne mène le bal à son tour. Après m’avoir poussé les jambes en arrière, il était maintenant profondément en moi. Ses yeux magnifiques brillaient du bonheur qu’il ressentait d’être de nouveau avec moi et en moi.

Par la suite, pour souffler un peu, il entama un cunilingus plutôt bien réalisé. Mais, ce n’était pas ce que je voulais ce soir là. Pour nos retrouvailles, je souhaitais qu’il me possède comme je l’avais si souvent possédé. Bien que très surpris d’une telle demande de ma part, il s’exécuta avec entrain. Il était assez fier de pouvoir me prendre comme l’une de ces vulgaires pouliches de compétition qu’il consommait sans modération depuis notre rupture. Je ne pouvais pas dire que j’aimais vraiment ça, même si l’excitation d’être avec lui me poussait hors de mes limites. Je le laissai explorer toutes mes cavités et y jouir dans l’une et l’autre.

Peu après, je prétextai de devoir travailler le lendemain, pour m’éclipser sans prendre une douche. Il aurait voulu que je passe le reste de la nuit chez lui, mais je l’abandonnai rapidement en lui promettant de revenir le week end suivant. Puis, je filai chez moi à toute vitesse.

Là, je gagnai le salon où, devant l’écran de télévision, était assis et bien ficelé Simon. Ce dernier me jeta un regard noir.

- Alors, monsieur le professeur, ça t’a plu ma petite retransmission ?

Lui lançai-je plutôt satisfaite de ma punition surprise. Visiblement la petite caméra connectée que j’avais installée discrètement chez Quentin avait bien fonctionné.

J’approchai de lui, lui tirai la tête en arrière, et lui crachait dans la bouche :

- Tiens, un peu du goût de son sperme dans ma bouche. Et, tu vas maintenant me faire une jolie toilette de tous mes trous, car il me les a bien inondés, et l’un, et l’autre !

Je le poussai sur le sol et lui recouvris la face en m’asseyant sur lui. Il obtempéra, même si je le sentis moins enthousiaste que d’habitude. Mais là, loin du vague plaisir que j’avais ressenti dans mes ébats vanille avec Quentin, j’étais maintenant parcourue des soubresauts d’un orgasme de folie.

En fin de séance, alors que je le détachais avant d’aller me doucher, il m’interpela :

- Tu l’aimes toujours ?

A sa mine torturée, je me félicitai intérieurement d’avoir choisi la bonne personne. Avec un inconnu, l’humiliation n’aurait pas été aussi grande et j’aurais manqué ma cible. J’enfonçai le clou :

- Non. J’avais juste besoin d’une queue pour ta punition. Et, sache qu’il a, lui-même, reçu en retour la charmante vidéo de ton nettoyage en règle de son foutre !

Ce n’était pas vrai, mais je voulais en rajouter dans l’ignoble et le vulgaire pour le dégoûter. Juste histoire qu’il oublie toute nouvelle velléité de demande en mariage.

- Bravo ! Tu as fait coup double. En tant que soumis, je félicite l’impitoyable Domina à qui je n’ai plus rien à apprendre, sauf le respect. Mais, en tant qu’amoureux, je plains la garce que tu es devenue !

Je ne l’avais jamais vu aussi énervé. Lui, toujours si maître de lui, toujours si cérébral, là, tout son corps transpirait la colère.

- Merci ! De ta part, j’apprécie le compliment ! Et cette fois, n’oublie pas ta bague. Trouve-toi une Cendrillon à qui cela fera plaisir.

Je glissai le petit boîtier dans sa poche et le poussai en dehors de chez moi.

Je le sentis désespéré. Je voyais bien qu’il n’avait rien cru de mes dénégations relatives à mes sentiments envers Quentin. Et il avait du mal de cacher sa jalousie et son envie d’en découdre. Même s’il me faisait de la peine, je devais rester inflexible sous peine de perdre toute autorité et crédibilité dans la voie que je m’étais choisie. Même si elle était injuste et disproportionnée, c’était ma loi.

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