Chapitre 2 - Partie 2

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Le vent le décoiffait. Les larmes aux yeux, Aspen braquait sa lampe torche sur toutes les façades environnantes, traçant mentalement le chemin emprunté pour ne pas se perdre au retour. Il n’y voyait rien, progressant presque à l’aveugle dans un monde inconnu et dangereux. Le garçon rasait les murs, précautionneux, méfiant. Il guettait les grognements démoniaques des garmes pouvant se terrer dans n’importe quel coin de rue. Les vivants ne savaient pas grand-chose de ces colossaux chiens d’ombre, sinon qu’ils gardaient les ténèbres sans jamais en sortir. Peut-être la relique de Kort les éloignait-elle également.

Tous les scientifiques qui avaient risqué leur vie pour en capturer étaient morts déchiquetés, éviscérés par leurs immenses pattes et leurs crocs humides et luisants. Si Aspen avait le malheur de croiser leur route d’un peu trop près, le même sort l’attendrait.

La boule au ventre, la sueur coulait à ses tempes, immédiatement séchée par la froidure du Chaos. Il avait chaud de terreur, mais l'air glacial des enfers s’immisçait dans ses tissus et le faisait grelotter. Il haïssait ces sensations contradictoires, cette perte totale de contrôle sur son corps.

Concentre-toi, concentre-toi, se rabroua-t-il.

Il prit une respiration, ferma un instant les yeux et tourna à gauche sur la rue qui devait être Zaozornaya. Vaste, elle s’enfonçait directement dans les ténèbres. De grandes habitations à la façade d’un bleu délavé s’étendaient aussi loin que son champ de vision aminci par la brume le lui permettait. En hauteur, il remarqua des nids. Comme d'énormes amas cotonneux, personne ne savait ce qu’ils contenaient. Aspen eut un haut-le-cœur rien qu’à les voir. Leur texture duveteuse se collait aux briques pour maintenir les cocons en sécurité et en altitude. Plus il s’enfoncerait en enfer, plus ces derniers seraient bas.

Désireux de s’en éloigner le plus possible, Aspen traversa la route en vitesse, sans un bruit, et escalada une grille explosée par le temps. Plusieurs carcasses de véhicules encombrants comme des tracteurs ou des camions agonisaient toujours là, leurs principaux composés volés. Aspen, envahi d’un mauvais sentiment, se réfugia dans l’ombre d’une voiture. Il avait cru entendre un ronflement bestial. Un temps indéterminé plus tard, il reprit contenance. Ce ne devait être que le vent.

Le cœur battant à mille à l’heure, il sortit de sa misérable cachette et poursuivit sa route. Le faisceau de sa lampe pouvait le trahir à tout instant, alertant une patrouille de l’Égide ou un être plus dangereux encore. Il n’avait pas aperçu de harpies ni même entendu leur cri épouvantable. Il pria pour que cela continue.

La rue Zaozornaya lui paraissait infiniment grande, sûrement à cause de la pression constante et de la conscience que le moindre tournant pouvait lui être fatal. À son bout, après trois immeubles aux façades constellées de nids jaunâtres et de duveteux, il pivota à droite sur la rue Smolenskaya. Il ne paniquait pas, se répétait inlassablement qu’il devait réfléchir avant d’agir. Si Aspen avait peur, il n’en était pas moins en pleine possession de ses moyens. Il avait toujours évolué dans cette brume noire. Son passé, le Wioletta, l’orphelinat, toute sa vie était tamisée de la même façon que l’Enfer. Le danger couvait partout, dans chaque homme, chaque rencontre, chaque croisement. Aucune échappatoire n’éclairait son monde et, en fin de compte, qu’il soit à Saint-Pétersbourg ou en plein Chaos, son avenir était semblablement le même : les plus intenses ténèbres. Ainsi, plus Aspen avançait, plus il se sentait en sécurité. Après des années à progresser à tâtons, il se retrouvait dans son élément.

Il n’alluma sa lampe torche qu’à intervalle régulier pour se cacher et économiser ses piles. Ses prunelles s’étaient habituées à l’obscurité et lui permettaient de discerner au moins un peu les formes immenses contre lesquelles il pourrait entrer en collision.

Lentement mais sûrement, il remonta Smolenskaya jusqu’au parc en question. Il n’en restait plus que les clôtures et les jeux pour enfants. Tous les arbres et la végétation avaient péri, privés de toute source de lumière. Seuls des pans d’écorce morte et arrachée par le vent, des buissons aux bras effrayants bravaient les intempéries et narguaient l'enfer de leur persévérance. Aspen, coula sa torche sur eux, chercha la boîte aux lettres et se protégea d’une rafale un peu plus puissante. Les quelques arbres encore debout grincèrent funestement.

Le point de rendez-vous était juste devant lui. D’un soupir soulagé, Aspen s’y avança à grands pas et tenta de tirer son tiroir. Rouillé, ce dernier émit un long râle métallique qui lui glaça le sang. Dans cette immensité infernale, une conscience s’éveilla. La conviction de ne plus être seul, pire, d’être observé, lui dressa les poils de la nuque et Aspen se retourna expectatif et craintif. Dans tout cet enfer, il sut que quelque chose l’avait entendu, et ce quelque chose n’était pas humain.

L’air s'alourdit. Frissonnant, le garçon ne prit pas plus de précautions, ouvrit en grand la boîte et se dépêtra maladroitement pour sortir la mallette de son tee-shirt. La panique le rendait fébrile, tremblant, à tel point qu’il peinait à articuler correctement ses doigts et ses bras. Empêtré dans les couches de tissus, il mit plusieurs minutes au point de se racler les coins en cuir contre son torse. D’une grimace, il plongea la valise dans cette mâchoire sombre en acier.

D’ici, il percevait déjà les bruits de course, les halètements d’un monstre lancé au triple galop. La Mort arrive et elle court plus vite que moi. Écartelé entre le besoin impératif de fuir à cause duquel son cœur palpitait aussi vite que celui d’un lapin, et la conscience aigüe qu’il s’était bien trop éloigné de la civilisation pour la rejoindre en un seul morceau, Aspen fut tétanisé. Où déguerpir ? Comment lui échapper ? Le garme, montagne chimérique de cauchemars aux crocs pourtant bien déchirants, ne lui laisserait aucune chance.

Qu’elle tente de me croquer, fulmina-t-il. Elle va gouter ce que c’est de n’avoir que la peau sur les os. Si je dois crever, ça sera en essayant de vivre.

Sa ténacité légendaire l’arracha de sa paralysie. D’un œil vif, il avisa, à côté du parc, un bâtiment à la devanture ronde et aux vitres brisées. C’était la meilleure cachette possible. Le condamné s’y dirigea à la hâte, escalada les marches quatre à quatre, alluma sa torche et pila net à l’entrée. Des tables et des chaises étaient renversées de partout. Du plafond, des pans entiers de placo et de laine de verre sale pendaient, à peine retenus par la structure de la bâtisse. Au fond, le carrelage d’un bar s’émiettait en une fine poussière grisâtre.

Mais ce qui l’impressionna le plus fut les nids envahissant tout l’espace. Ovales ou ronds, rien ne respirait en ces lieux, rien ne bougeait. À la différence des papillons, ces cocons ne cachaient aucune vie en pleine évolution, accrochés comme ils l’étaient aux murs et au plafond. Quant à leur couleur, elle faisait vaguement penser à celle d’un cadavre. Pourtant, aucune odeur nauséabonde ne lui agressa les narines. Tout ce restaurant sentait le vieux, le grenier d’une maison mal-entretenue, peut-être, mais pas la décomposition.

Le garçon était monté sans faire attention et s’était perdu dans la contemplation de son refuge. Il constata seulement en cet instant que ses cheveux s’étaient empêtrés dans l’un de ces cocons. Tétanisé, il s’arrêta totalement de respirer en entendant le pas lourd des garmes écrasant des bris de verre à l’extérieur. Leur souffle était puissant, aussi fort que celui d’un bœuf. Ils avançaient en expirations gutturales, chuintements humides de prédateurs assoiffés de sang. Sans même qu’il ne les vît, Aspen imaginait leur mâchoire immense qui lui arracherait la nuque d’une risible pression.

Incapable de bouger à cause de l’étreinte duveteuse collée à ses mèches blanches et peu désireux de faire racler ses semelles contre le carrelage, Aspen était prisonnier de tous les éléments du Chaos.

La tension atteignit son apogée.

Il ne pouvait pas se mouvoir sans prendre le risque de lui-même heurter quelque chose, il ne pouvait pas allumer sa lumière et surtout… il ne pouvait pas se libérer sans détruire l’un de ces nids dont la fragilité était indubitable. La respiration hachée, il tentait au mieux de la calmer. Les garmes pouvaient-ils entendre les battements effrénés de son cœur ? Ils étaient pourtant assourdissants.

Aspen patienta, figé, pendant ce qui lui sembla durer des heures. Les vingt minutes programmées pour faire l’aller-retour étaient largement dépassées et sa panique ne faisait que croître un peu plus. Dehors, le vent hurlait, les rafales chatouillaient les nids qui bruissaient à son contact, comme vivants. Tout ça ressemblait à un vaste et horrible cauchemar. Pourtant, le garçon le savait. Tout ça était bien réel. Tout ça était bien sa misérable vie.

Tremblant, il mit un moment pour retrouver le contrôle de ses membres. Avec lenteur, il porta une main à ses cheveux et tenta d’en séparer la texture rembourrée. Ce contact lui brûla les doigts, mais non pas comme une flammèche, plutôt comme un courant électrique qui lui comprima les ligaments. Il jura en silence. Zenon, je te jure

Tendu comme un arc, il finit par se libérer et, alors qu’il allait faire marche arrière à pas lents pour sortir de cet enfer, un cri à lui déchirer les tympans brisa le brouhaha venteux du Chaos. Une seconde passa. Aspen n’osa plus respirer. Le hurlement se répéta, plus puissant, plus aigu, plus terrifiant encore. Il se répercuta en un million d’autres cris dans son crâne, lacérant la nuit et la brume opaque. Une harpie. Cette fois, Aspen devint plus blanc que blême. Ce hurlement à peine humain provenait de l’intérieur du restaurant. Ses tympans explosèrent sous sa force et, comme un ordre pour se mettre à courir, Aspen détala. Il s’effondra à moitié en ratant une marche des escaliers, chercha, hagard, sa route, et découvrit à la place deux yeux luisants dans les ténèbres.

Un garme. Une harpie ET un garme !

Son cœur aurait pu s’arrêter là s’il n’était pas un minimum accroché. N’importe qui aurait pu être tétanisé, conscient de son échéance proche, acceptant la mort et la désirant ardemment en cet instant. Ce ne fut pas le cas d’Aspen dont le seul souhait n’avait toujours été que de vivre.

Humain et démon s’observèrent un instant, une microseconde avant que la bête ne dévoile ses immenses crocs tranchants en un jappement à fendre l’âme.

Sa vessie se vida d’emblée d’une frayeur à peine supportable et Aspen se mit à courir. Les larmes refusaient encore de couler, mais pour si peu de temps. Il ne voulait pas crever dans ce putain d’enfer ! Il pleurait enfin d’effroi, le cœur au bord des lèvres. Les cris abominables de la harpie se répercutaient sur toutes les façades du quartier, de la ville entière. Elle appelle les siens, devina-t-il. Elles vont toutes fondre sur moi comme des corbeaux. Matvey pouvait-elle l’entendre, elle aussi ? Et les exécuteurs de l’Égide ? Allaient-ils rappliquer ? Non, ils ne venaient jamais là où les démons hurlaient. Il n’avait aucun espoir de s’en sortir, personne pour le sauver, personne qui le pleurerait.

Le visage en feu à cause de Luidovic, les larmes salées imbibaient ses plaies et les tiraillaient un peu plus. Il remonta Smolenskaya avant qu’une envie vrillant de vomir l’obligea à ralentir. Dans son dos, le garme courait sur ses talons. La chaleur de son souffle lui caressa la nuque en un effleurement aussi écœurant que glaçant. D’un bon, la bête se jeta sur lui, toutes griffes dehors.

Plaqué au sol, tout le torse d’Aspen racla contre le goudron de la même façon que son menton, tandis que son dos fut lourdement meurtri par les pattes du démon, lui créant de nouveaux sillons semblables à des colonnes vertébrales. Il parvint à se retourner dans la panique et put voir la gueule béante de ce chien gargantuesque. Son haleine exhalait le sang, les poubelles, la lie du fin fond des égouts. Aspen eut un haut-le-cœur et, alors que cette gigantesque mâchoire allait s’effondrer sur lui, la harpie glapit de nouveau, faisant trembler toute la ville.

Le garme s’arrêta dans son mouvement, la prise de ses griffes sur le torse d’Aspen se relâcha et ce dernier se releva en gémissant, rouge de honte et de terreur. Il n’allait pas attendre que ces démons changent d’avis, hors de question. Son dos se consumait, tout son visage était boursouflé et son froc était trempé. Tant bien que mal, il remonta Zaozornaya en courant, alors même que son cœur lui hurlait qu’il lâcherait s’il faisait un pas de plus. Aspen, qui savait que son organe n’était pas si traître et qu’il ne l’abandonnerait pas maintenant, l’ignora totalement, porté par le désespoir et l’épouvante.

Parvenu au pont, il ne chercha pas à reprendre le même chemin qu’à l’arrivée. Trop paniqué, incapable de se concentrer et de jouer une nouvelle fois l’équilibriste, il sauta dans l’Obvodny sans une once d’hésitation.

L’eau glaciale le fit gémir de douleur, s’infiltrant dans ses vêtements et l’attirant vers le fond. Les flots impurs venaient se greffer aux bords de ses plaies suintantes. Zenon ne le tuerait pas pour avoir échoué, mais ses plaies et sa douleur, valaient-elles vraiment le coup ? Sa place au Wiolettait comptait-elle plus que sa santé physique et mentale ? Il voulait juste vivre. Quand était-ce devenu si difficile ?

Nageant péniblement vers les échelles de secours, il se posa la question sans trouver de réponse. Il avait réchappé au Chaos, et puisqu’il avait survécu là-bas, alors il survivrait à Luidovic, Zenon et tous ceux qui cherchaient à l’immoler. Ça devait en valoir le coup, quelque part.

Haletant et frigorifié, aucun exécuteur de l’Égide ne l’attendait lorsqu’il se hissa, trempé, sur le trottoir. Ses semelles déversaient des trombes d’eau à chaque pas. Il tenta vainement de se réchauffer en se frottant les bras, mais le mouvement se révéla bien vite trop douloureux pour qu’il continue. La brume du Chaos suivit ses pensées jusqu’à chez lui et il ne garda que peu de souvenirs de ce retour. Ponctué de tremblements incontrôlables et de hoquets de terreur, son corps se remit lentement de ses émotions tandis qu’un bourdonnement sourd sonnait dans son crâne.

En ouvrant la porte de son appartement, il déposa une nouvelle fois ses clés sur le meuble d’un geste épuisé. Ce fut avec surprise qu’il remarqua que quelqu’un l’attendait sur une chaise de la cuisine. La silhouette se leva et Aspen ne réagit même pas, incapable d’amorcer le moindre mouvement.

« Aspen ? »

C’était la voix de Matvey. La jeune femme entra enfin dans la lumière du couloir et son inquiétude lui barra les traits. De son côté, le garçon soupira, rassuré. Qui sait quel démon aurait pu venir lui chercher des noises et se terrer sous son lit ?

« T’es tombé dans le Néva ou quoi ? »

Il sourit, fatigué, et se retint au mur d’une main.

« On peut dire ça, ouais. Aide-moi à retirer mes vêtements s’il te plait. »

Nullement gênée, son amie allait s’y prendre avec sa force coutumière avant de voir à son visage contracté que quelque chose clochait.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’inquiéta-t-elle.

— Ça sera plus simple que tu le constates par toi-même. Aller, aide-moi. »

Elle s’exécuta avec plus de douceur cette fois. Toujours dans le couloir, le manteau d’Aspen tomba au sol, suivi de près par un pull imbibé de sang et enfin un tee-shirt bon à mettre à la poubelle. Malgré ses lèvres serrées, il avait été incapable de cacher totalement sa douleur. Matvey, dans son dos, était restée silencieuse tout le long.

« C’est si moche que ça ?

— C’est un garme qui t’a fait ça ?

— Oui.

— Putain de fils de pute de Zenon ! »

Bien que sa colère fût légitime, Aspen n’en voulait à personne. Il se redressa, lui qui s’était plié pour pouvoir se dévêtir de son haut, et grimaça. Son corps entier flambait comme une brûlure au quatrième degré.

Finalement, en silence, elle s’occupa de lui nettoyer le dos après qu’il se fut douché. Taciturne, Aspen ne lui fit pas part de cet enfer. Il ressentait encore ce qui devait être de la bave de garme sur son visage, les griffes sur ses omoplates, et par-dessus tout : il entendait le hurlement strident de la harpie dans ses oreilles, accompagné d’un « boum boum » qu’il devinait être celui de son cœur.

« T’as quand même réussi à mettre la valise ?

— Oui.

— Peut-être qu’elle était vide. Que tout ça n’était qu’une mascarade.

— Peut-être.

— Ça ne te révolte pas ? »

Il haussa les épaules et grimaça, mauvaise idée. Matvey était occupée à lui bander le torse. Elle eut un tic agacé suite à son mouvement.

« Tu ne peux plus te laisser faire. »

Aspen regardait la nuit derrière sa petite fenêtre. Assis sur le canapé-lit, il aurait pu s’endormir dans cette position tant l'épuisement le gagnait. Il en avait assez d’avoir cette discussion. Elle ne menait jamais nulle part sinon à des tensions inutiles entre eux deux. Il ne désirait pas brusquer son amie ni la vexer, et encore moins la perdre. Alors pourquoi s’acharner ?

Ses oreilles ne cessèrent de bourdonner qu’à l’aube. Matvey était partie. Elle avait voulu être là s’il rentrait, et avertir l’Égide s’il ne revenait pas avant l’aurore, lui avait-elle confié. Elle avait bien fait. Aspen lui en serait toujours éternellement reconnaissant. Sans manger et un simple verre d’eau d’avalé, il s’allongea sur le ventre. Il était éraflé par sa chute et le poids du garme, mais ces égratignures étaient bien moins douloureuses que son dos entaillé. Une main sous l’oreiller, le visage enfoui dans le tissu, prêt à se laisser prendre dans les bras de morphée – bras qu’il avait attendus tant de temps ! – il rouvrit les yeux.

« Quelqu’un m’entend ? »

Ces mots provenaient de sa tête, et ce n’était pas sa voix.

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