19 – Samuel : École buissonnière

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Zeiner est encore venu le chercher pour aller manger. Ça fait déjà deux jours que ce type en armure le garde dans l’hôtel. Ici au moins, la gravité est un peu plus forte qu’en bas, mais le Coriolis ou ce qu’a inventé ce type est assez pénible quand on marche ou, pire, si on court.

Ce matin, la drôle de renarde, à moins que ce soit un chat, n’est pas allé à la cantine. Elle a dû repartir : elle avait dit qu’elle attendait un vol pour Mars. Zeiner avait même vérifié quand elle était repartie la dernière fois, et c’était vrai.

Et c’est quand ils sont revenus à la chambre que tout est parti comme dans les stims. Zeiner l’a poussé dans la chambre et quand il était en train de fermer la porte coulissante, elle lui a sauté sur le dos et planté une sorte de couteau dans le cou. Zeiner a tremblé comme s’il avait perdu le contrôle de son corps et il est tombé. Là, il ne bougeait plus. Comme dirait le père Oliverti, ça l’a calmé.

Elle lui a tendu une main et lui a dit de venir vite. Trop heureux de s’en aller, il l’a suivi. Mais quand ils allaient sortir de l’hôtel elle a juré. Les deux sont repartis en arrière. Samuel lui a demandé ce qu’il y avait et elle lui a répondu que les agents de sécurité sont complices et qu’ils sont à l’entrée de l’hôtel, probablement pour aller le chercher, lui.

Trébuchant sans jamais tomber grâce à la bienveillance de la peluche vivante, ils se sont retrouvés devant une chambre qu’elle a ouverte. Là, elle a soulevé une plaque du sol. Dessous se cachait des tas de machines, de tuyaux et de fils. Ils sont descendus dans cette « section de maintenance » et elle a refermé le passage au-dessus. Après, ils ont rampé, pendant tellement de temps que ça eu l’air de durer des heures. Bon, peut-être pas des vraies heures.

Enfin, ils se sont arrêtés dans une sorte de placard : il y avait plein de casiers, des outils et même des vraies combinaisons d’astronautes ! Bon, elle a appelé ça des « pas-touche » alors, il en est resté loin. Elle lui a donné un ordoptique un peu trafiqué – il a des jeux mais pas de réseau – et lui a même installé une sorte de couchette pour être confortable.

Et elle est partie. Ça fait presque un jour complet. Elle lui avait montré où avoir de l’eau, mais pas à manger. Heureusement, d’autres peluches comme elle, des nevians comme ils disent, sont arrivés.

Dans la salle de préparation des EVA, Scrap termine d’ausculter l’enfant. A priori, il est en très bonne santé, peut être juste vérifier ses vaccins, mais ça attendra. Zut de son côté a complètement désossé l’ordoptique et extrait la mémoire de l’appareil : si Ney leur a laissé un message, ils l’y trouveront sans doute. À côté, Nevi caresse furieusement la gâchette de son arme, laissant clairement exprimer ses intentions envers quiconque ferait du mal aux siens. Et une nevian colérique armée d’un fusil plus grand qu’elle, ça intimide toujours.

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