TI - 12   Nuit noire

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La nuit était froide et il pleuvait. J’allais me coucher, mais rien n’allait donc j’ai dit à mon pote de se tenir à carreau. Quelques minutes plus tard, j’ai commencé à sentir la fièvre monter. Notre situation n’avait rien d’idéal et le camping-car manquait d’essence. Nous étions sur la route depuis plusieurs jours. Un peu plus tard, nous sommes arrivés près d’une rivière. Comme je transpirais à grandes gouttes, mon copain a commencé à se méfier. J’avais envie de pisser, alors on s’est arrêté.

Soudain, un autre camion est apparu au loin. Et il y a eu une explosion. On s’est rendu sur place avec prudence. Le nuage de fumée avait disparu. Impossible de dire si le moteur était toujours intact. Mon pote s’est retourné vers la droite et a vu les corps de deux personnes à ses pieds. Ils ne s’en sont pas sortis, a-t-il dit. « Ne viens pas, il y a du sang partout ici, mes godasses sont trempées », a-t-il ajouté. Alors je suis allé voir dans le camion pour éviter de les toucher moi aussi.

Malheureusement, je n’y ai rien trouvé d’utile. Ce qui n’arrangeait pas nos affaires, car nous manquions toujours cruellement de nourriture. Encore une fois, il était temps pour nous de prendre une décision. « On devrait changer de direction », me suis-je dit. J’ai examiné la carte. Mon pote n’a pas aimé mon idée. Avait-il besoin de retrouver quelqu’un ? Non, et il n’a fait aucune objection face à mon insistance. J’étais convaincu que pour trouver à manger, nous aurions plus de chance au sud. Nous avons roulé et avons trouvé une épicerie.

Lors de la fouille, mon ami se mit à hurler. Un mort-vivant était en train de lui dévorer la jambe. J’ai avancé lentement vers la porte, sentant que je devais partir avant qu’un autre n’arrive soudainement. Dès que je suis arrivé dehors, je me suis précipité vers une autre zone pour ne plus entendre les cris. Quelques minutes plus tard, je suis revenu sur mes pas et j’ai retrouvé plusieurs cadavres, dont celui de mon ami.

J’avais faim et beaucoup de fièvre, me transformer arriverait tôt ou tard. J’avais déjà un cadavre à disposition. Il paraît qu’un être humain a un goût vraiment bizarre, comme une vieille burrata à l’avocat avec des tomates épicées et des citrons. Soudain, j’ai ressenti une vive douleur à l’estomac. Mon globe oculaire sortait de ma tête. Je voulais pleurer, mais n’avais pas la force de le faire. Je me sentais si désespéré et proche de la fin. J’étais seul. J’allais mourir.

Et alors, il n’y aurait plus de morale et je pourrai passer à table !

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