Chapitre XXI : L'expédition punitive, Partie 2

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  Douze cycles s'étaient écoulés depuis que Félicie avait rejoint le groupe de chasseur de Dragon. La jeune femme qui avait rêvé jusqu'au jour de sa rencontre avec la joyeuse escouade de voyager de par Mithreïlid, avait été exaucé. Traquer la bête depuis Draconica n'avait pas été une mince affaire. Tout du moins, la tâche n'avait pas été aussi aisée que l'équipée ne l'avait estimée.

 Les mythiques sauriens, d'ordinaire assez casaniers, volaient rarement sur de longues distances, et encore moins sur de longues périodes. Ces derniers avaient pour coutume de protéger leur territoire sur des périmètres concentriques, variant d'une dizaine de lieues à une trentaine ; ils cessaient leur ronde de surveillance après plusieurs mois et s'en retournaient dans leur montagne ou caverne, et hibernaient. Il fallait souligner que malgré leur taille et leur puissance, les Dragons ne se nourrissaient pas ou peu : et encore, cela variait en fonction de la catégorie, de la créature concernée ; ils n'avaient donc nul besoin de rompre leur cycle de sommeil léthargique.

 Rares étaient ceux qui se sustentaient de chair, la plupart de ces dangereux et imposants animaux fabuleux raffolaient des minerais, ou des gemmes magiques, renforçant leurs solides écailles et sublimant l'étendue de leurs pouvoirs -magiques ou non. Malvongue avait avancé une théorie selon laquelle, le type de roche ingérée modifiait la constitution des plaques protectrices, et elle expliquait que cette alimentation devait aussi permettre aux Dragons, de maintenir élevée leur réserve de lave interne, nécessaire au maintien de la température de leur corps, influant ainsi sur la qualité et l'abondance des torrents ardents qu'ils étaient ensuite en mesure de recracher sur leurs victimes.

 Le groupe balayait par ailleurs une vieille croyance Mithreïlidienne, qui désignait ces créatures extraordinaires comme des agresseurs. Un Dragon n'attaquait jamais en premier et sans raison, il allait se défendre corps et âme s'il était agressé, parfois même raser le village duquel provenaient ses attaquants si ces derniers avaient fui l'affrontement, mais jamais, au grand jamais, il ne mènerait un assaut frontal.

 Aussi, le saurien qu'avait pourchassé inlassablement le petit escadron devait être un spécimen tout à fait exceptionnel, car s'il avait fallu douze longs cycles afin de le dénicher, c'est que ce dernier n'avait jamais cessé de se déplacer. Le plus étonnant par ailleurs, c'est que malgré toutes les informations que possédaient les compagnons de Félicie, le reptile géant qu'ils traquaient avait réduit à néant des villages sur son passage.

 Ce fut d'ailleurs la seule piste qui avait permis au groupuscule d'être certain de ne pas s'être égaré, ou d'avoir perdu leur cible. Bien qu'il ne restait que désolation et mort derrière les razzias du géant volant, l'état fulminant ou non des hameaux calcinés permettait aux vagabonds de savoir le retard qu'ils avaient sur la créature. Erlyanne, qui était la cartographe du groupe, n'avait presque jamais cessé de garder en main durant ces longs cycles d'errance, une babiole en acier, dans laquelle une petite quantité de liquide laissait flotter un petit bout de roche magnétique taillé, qui indiquait toujours le Nord, elle l'avait appelée "boussole".

 Cela lui permettait de nous indiquer approximativement où nous nous trouvions, elle avait par ailleurs, durant tous ces cycles de marche dessiné notre itinéraire, qui, sans avoir à s'y attarder, ne ressemblait en rien aux descriptions concernant les vols concentriques et habituels des Dragons, ni aux précédents tracés qu'elle conservait de leurs précédentes traques.

 L'équipée, initialement partie de l'Ouest de Mithreïlid, avait longé les côtes occidentales du Continent jusqu'à Blanchécume, une petite ville portuaire, puis avait bifurqué vers le Centre-septentrional, non-loin du Domaine des Sandre. Finalement leur progression s'était dirigée vers les vertes sylves et plaines de l'épicentre de Mithreïlid, passant par la cité maraîchère de Cœur-de-la-Terre.

 Pour enfin atterrir à Bourg-en-Or, où leur traque semblait mise à mal, jusqu'à ce que le bras droit du Commandant de la garde locale, une jeune femme aux cheveux mauves et à l'humeur assez chagrinée, prise de curiosité par Félicie, se rapprocha du groupe jusqu'à ce que, informée de l'objectif dudit escadron, leur indiqua avoir vu un Dragon voler en direction de l'Est. Celle qui les renseigna s'appelait Teïnelyore, elle semblait tiraillée entre l'envie de les suivre et ses responsabilités, elle finit par décliner l'offre de l'escouade, aussi, l'expédition se poursuivit sans nouveau membre.

 Le manque de villages incendiés ou réduits en désert de cendres précédant leur arrivée à Bourg-en-Or, aurait été la cause de l'égarement des aventuriers et aurait signé la fin de leur traque, néanmoins, quelques mois après, les bourgades dévastées se faisaient de plus en nombreuses sur leur route. Aussi, petit à petit, au rythme de l'usure de leurs semelles sur les chemins et des chants qu'ils entonnaient pour faire passer le temps, les chasseurs de Dragons semblaient rattraper leur cible.

 Leur sinueuse marche sur Mithreïlid allait enfin atteindre sa fin. Après avoir repiqué dans la direction méridionale, l'équipe traversa une sylve toute aussi immense que magnifique et luxuriante, en direction de l'intérieur des terres. Félicie profita d'ailleurs de cet environnement boisé pour perfectionner son déplacement arboricole sous métamorphose, elle put ainsi explorer presque de fond en comble cette émeraude feuillue, pour laquelle elle s'était éprise, tandis que le reste du groupe progressait plus lentement.

 Ils se retrouvèrent quelques jours plus tard, à l'orée Ouest de la forêt, Félicie avait préparé leur bivouac en taillant quelques éléments de mobilier sommaires dans des billots de bois, qu'elle avait elle débités à même les arbres. Les aventuriers s'étaient réunis autour des premières flammes de leur feu de camp, tandis que dans le ciel orangé et rosé, leurs yeux pouvaient contempler au loin, les battements d'ailes du géant volant, qu'ils avaient traqué à travers tout le Continent.

 Le Dragon semblait se poser sur les pierres ornant la cime d'une montagne voisine ; c'est dans l’allégresse de voir ce périple arriver à son terme que les trappeurs allaient savourer un repas bien mérité, accompagné une fois encore, par une bonne dose de chansons et de contes.

 Ayant passé la nuit à rêver de leur triomphe, l'escouade consumée par l'impatience, leva le camp avant même que les premières lueurs de l'aube n'aient percé la robe stellaire du ciel. L'éclat d'une des Lunes suffisait à guider l'équipée, qui trottinait et dont les armures tintinnabulant, réveillaient la faune et la flore. Peu de temps avant d'arriver au pied du massif rocailleux, l'air matinal bourdonnait déjà des ronflements du monstre enroulé autour de son pic, atteindre le plateau sur lequel il roupillait, n'allait pas être une mince affaire, car la créature avait le sommeil agité, et de ses spasmes naissaient des chutes de pierre.

 Les aventuriers se séparaient du surplus de leur barda au pied du chemin de crête, ce dernier sillonnait entre deux pans du mont et allait les amener directement sur la plateforme où nichait le Dragon. Le groupuscule restait donc très dynamique, tout en veillant à ce que les cliquetis des protections en acier ne tirent pas hors de sa torpeur l'animal, sous peine de quoi, ils se seraient tous fait roussir avant même d'avoir trouvé un quelconque abri, sur ce versant rocailleux, totalement dépourvu de rochers suffisamment grands pour abriter une seule âme.

 Félicie avait même ôté ses solerets, de manière à ouvrir la voie, tout en étant la plus silencieuse malgré son allure plus soutenue. Cette disposition lui aurait permis de déclencher une diversion afin de laisser le temps à ses camarades le temps de se disperser et ne pas finir calcinés sous le souffle dévastateur du saurien.


Le groupe était presque arrivé nez-à-museau avec le Dragon, néanmoins, l'astre diurne pointait ses rayons droit sur la créature ensommeillée, et les légendaires reptiles ne sont pas connus pour avoir le sommeil lourd, trop paranoïaques pour réellement dormir sur leurs deux poumons - parce que oui, l'appareil respiratoire de ces géants leur sert aussi de caisse de résonance -, et trop soucieux que l'on ne pénètre leur ultime sanctuaire, qui n'est autre que le lieu où ils somnolent.

 Aussi, la lumière perçante véhiculée par les puissants rayons du crépuscule, fit vibrer la première épaisseur presque impénétrable de la paupière du ronfleur, puis, quelques instants plus tard, le peu de ses sens qui s'étaient éveillés avec le monstre fabuleux, ne le trahirent pas, et aussi apaisé qu'il était quelques instants plus tôt, sa fureur explosa en un instant. L'étreinte du puissant corps autour du pic se relâcha, la bête se dressa sur ses pattes arrières, et poussa un rugissement infernal en direction des cieux, accompagné d'un souffle nébuleux, chargé de braises et de flammes allant du mauve au rouge.

 Toutes ailes sorties, il se cambrait, imposait sa carrure qui méritait d'être une légende à elle-seule, au groupe. Mais il en fallait plus pour impressionner les cinq âmes, forgées par l'expérience.

 Aussi, la formation groupée se scinda, et chacun courut de son côté. Les trappeurs savaient qu'un ennemi de si grande taille possédait une multitude d'angles morts. Aussi, tout se passait tel que l'escouade l'avait prévu. Malvongue et Ethanys fonçaient, lames à la main, chacun sur un talon, qu'ils entaillaient de multiples frappes, Félicie s'étant métamorphosée, commença son ascension en escaladant à toute vitesse, n'ayant aucune difficulté à planter les poignards qui lui servent de griffes dans les écailles dorsales de la créature ; Erlyanne, tandis qu'elle sprinta de droite à gauche, brandit son arc et cribla le ventre moins résistant de flèches.  

 Pendant ce temps-là, Warhen frappa son pavois à l'aide de son marteau, attirant ainsi toute l'attention du géant submergé par la diversité d'assauts. Néanmoins, la peau pâle du ventre et du cou - comparée aux écailles sombres du Dragon - se teignit d'un éclat mauve, le cou de l'animal enfla, puis se contracta tandis qu'une gerbe incandescente fusa de sa gueule. Elle fut si chaude que l'air devint asphyxiant pour les chasseurs. Personne ne relâche sa concentration malgré l'effort insoutenable à produire afin de respirer correctement.

 Le sol trembla sous la furie du saurien. Il frappa l'air de sa queue, et balaya Ethanys qui, n'ayant pas vu le coup venir, fut soufflé dans la rocaille. Félicie, tint bon alors que les secousses effrénées firent hurler la pierre entourant la scène, elle finit même par bondir en direction de la toile d'une des ailes et la lacéra tout en se déplaçant de pli en pli, après quelques acrobaties, elle fut de retour entre les omoplates, continuant de gravir l'armure écailleuse du reptile ailé.

 Ce dernier se débattit avec une rare violence, cherchant à saisir la femme-féline, qui, restait hors de portée de ses trop courts bras griffus, il poussa un hurlement enragé, et sans que son ventre ne se gonfla, il projeta un glaire de lave droit sur Warhen, qui malgré avoir levé son immense targe, se retrouva consumé et dissous sans n'avoir aucune échappatoire possible. Cet événement interrompit la course de l'archère, qui ne put s'empêcher de ressentir un terrible pincement au cœur, malheureusement, étant immobile, le saurien l'aplatit d'une frappe dévastatrice, l'encastrant et la mâchant entre ses doigts et la montagne.

 Malvongue qui avait tout vu, se gonfla de rage, martelant les chevilles de la créature, dont la chair céda, faisant s'affaisser le monstre. Félicie s'agrippa aux cornes tranchantes afin de ne pas s'envoler durant la chute du saurien. Elle ne dégaina même pas ses lames, elle se contenta d'aller lui crever un premier œil. Elle allait en faire de même avec le second globe oculaire, la bête était étourdie, mais pas assez pour ne pas refermer ses doubles paupières.

 Félicie se servit de toute sa force pour arracher les protections, elle balafra alors l'arcade sourcilière et découpa l'œil en deux, au sein même de son orbite. La gueule puissante balaya d'un spasme la femme, qui amortit sa projection à l'aide de ses pattes hyperlaxes. Malvongue, qui était consumée par une colère noire, était en train de tenter de découper le cou du Dragon, trop occupée à essayer de l'égorger, elle ne se rendit pas compte que ce dernier luisait d'un éclat mauve malsain.

 L'air en un instant, devint ardent, au point où l'acharnée guerrière cuisit sur place. Un nuage de vapeur entoura l'animal presque abattu. Lorsque l'écran se dissipa, le saurien faisait face, comme si rien ne venait de se passer, son regard cruel et perçant fixant Félicie. Elle, qui déjà, quelques secondes plus tôt, pensait avoir enfin triomphé du mythique opposant. Elle avait eu le temps de se dire que tous ces sacrifices n'auraient pas été vain, cependant, elle était désormais inerte. Les bras et griffes ballants le long des ses jambes massives, se rendant bien compte que sa vie allait donc sûrement s'arrêter au pied d'un rêve qu'elle n'aurait jamais dû approcher, même du plus prudent des songes...

 Le reptile enfla comme une baudruche, il préparait intérieurement un tsunami de feu, qui allait se déverser d'une seconde à l'autre sur la jeune femme ayant abandonné l'idée de lutter. Une fois de plus, la nuque du volcan se dressa, puis se recourba, la lance ardente fondait sur Félicie.  

 Cependant, Ethanys qui devait s'être extirpé des pierres qui l'avaient amorti, la percutait, ayant à peine de le temps de lui hurler de fuir. La culbute sur la roche eut l'effet de tirer l'étourdie de son chagrin, elle décida de ne pas gâcher l'ultime sacrifice de ce groupe qui avait pourtant à ses côtés durant ces douze cycles de quête. Aussi fila-t-elle, tous les membres contractés, bondissant de pierre en pierre.

 La meurtrière créature ne se contenta pas de la laisser partir, et la pourchassa. Son processus de régénération était incomplet, et l'aile déchiquetée par la fuyarde n'avait pas pu se reconstituer, le saurien enragé, s'élança donc, ventre à terre, museau face au vent, à la poursuite de la féline. Le terrain escarpé et jonché de roches irrégulières donna à Félicie l'occasion de prendre un peu d'avance. Sur terrain plat, elle savait qu'elle finirait par s'épuiser avant le monstre, si la course durait trop longtemps.

 Elle réfléchissait nerveusement tandis qu'elle maintenait son allure à un rythme soutenu. Il lui fallait trouver une aide suffisamment nombreuse pour ne pas finir en charpie. En évitant la traversée de l'immense sylve qu'elle avait exploré de fond en combles, et qui trônait en contrebas du mont, elle finirait par arriver vers Bourg-en-Or. Seules quelques heures de course en direction du Nord, Nord-Est, la séparaient de sa destination.

 Aussi courut-elle, toujours à quatre pattes, du plus vite qu'elle le put, talonnée de peu par le Dragon, hurlant son désarroi et son courroux.

L'astre du jour avait atteint la moitié de sa course quotidienne, Félicie commençait à être épuisée, cela faisait trop longtemps qu'elle s'efforçait de galoper, totalement hors de souffle. Toujours précédée du géant fulminant de rage. Les maigres remparts de la cité marchande lui apparaissaient aux yeux.

 Elle se demandait si elle ne venait pas de condamner toute une population à cause de sa lâcheté. Si elle n'allait pas être celle qui annoncerait le glas de cette prospère bourgade par sa désespérée fuite. Elle ne distinguait rien ni personne, aucun garde n'avait dû prêter attention aux rugissements qui n'avaient jamais pourtant cessé de sillonner l'air. Cela allait être une catastrophe. Elle se rapprochait dangereusement, jusqu'à ce qu'enfin, une silhouette sautait depuis les murs d'enceinte, courant dans sa direction. Félicie constata que la personne s'était immobilisée, sûrement consciente de cette manifestation d'une mort fatale, à laquelle nul n'échapperait. La femme-féline reconnaissait la Vice-commandante de la garde.

 Cette dernière venait de s'entailler l'avant-bras et avait effectué un mouvement de ses deux mains, un sabre écarlate apparaissait, le sol éclata sous les pieds de l’intéressée et une onde de choc se propagea à cet instant. Plus rapide que le vent, Teïnelyore venait de croiser Félicie, fonçant droit sur le prédateur. Épuisée, la pourchassée se jetait au sol et se retournait, relâchant sa concentration et reprenant son apparence humanoïde.

 L'épéiste courait si vite qu'elle frôlait le sol, lorsqu'elle arriva au niveau du Dragon, ce dernier s'effondra, les pattes avant et arrière gauche découpées d'un trait. Elle continua d'évoluer dans l'angle-mort du reptile ; lors de son second passage, la femme aux cheveux mauves immobilisa complètement le Dragon en lui cisaillant ses deux membres encore valides. Elle fit face à l'animal, sauta sur son crâne et lui entailla toute l'épine dorsale.

 Des litres de sang noir se déversaient des plaies béantes du saurien, qui allait dans un ultime souffle, essayer de projeter sa haine et sa douleur, sous forme d'un énième crachat incendiaire en direction de la cité. Son ventre enflé souleva légèrement du sol l'imposant corps, mais avant que la déflagration n'ait pu être expulsée de la gueule, cette dernière fut perforée de haut en bas par l'immense sabré maculé du liquide noir et plaquée contre la terre.

 À la place des flammes mortifères qui auraient dû s'échapper, un épais nuage de fumée fusa par les naseaux de la créature. Teïnelyore refaisait face à la bête clouée à l'herbe de la prairie et incapable de se mouvoir ; la combattante désarmée, dessina des cercles dans l'air, et sans que Félicie ne soit pourtant près de la guerrière, elle sentit l’atmosphère s'appesantir, la substance sombre et pâteuse qui fuyait de toute part du monstre s'enroula en filets rapides autour de la Vice-commandante.

 Cette dernière lévitait à quelques pieds au-dessus du sol, elle leva soudainement les bras au ciel, tandis qu'une lame obscure de plusieurs mètres de haut qui semblait venir de la terre, transperça et perfora la cible immobilisée et incapable de se protéger. L'épée flottante retomba, laissant l'ultime souffle du Dragon siffler dans l'air.

 La chair se désagrégea immédiatement dans un brouillard vaporeux, ne laissant de la carcasse que les ossements, et une pierre brillant d'un éclat magenta au milieu desdits restes pâles. Après l'avoir récupérée, Teïnelyore revint sereine auprès de Félicie, lui tendant la main afin de l'aider à se relever, la femme-féline était abasourdie. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait de voir. Elle perdit connaissance sur le coup.

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