Chapitre 15C: novembre 1766

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Pour les vingt ans de Camille, j'aurais voulu lui offrir un cadeau à la hauteur de l’événement, mais comment faire ? Les sorties étaient proscrites. Alors je fit fonctionner mon imagination, et avec un indémodable poème, je joignais une fleur fabriquée en papier que j'avais fabriquée grâce à un livre de pliage dans la bibliothèque.

Vingt ans de souvenirs, deux décennies de jeunesse,

Deux décennies de jeunesse, vingt ans de bonheur,

Vingt ans de bonheur, de joies, de peur,

D’amour, de folie, et de rêves,

Des rêves, qui je l'espère se réaliseront,

Comme mon souhait de vous savoir heureuse,

Un bonheur, à la hauteur de mon amour pour vous ma sœur,

Un amour profond, ineffaçable, indémodable aussi,

Car malgré les années qui passent, je n'oublierai jamais,

Non jamais, votre anniversaire, le jour de la naissance de l'ange

Que vous êtes, est pour moi le plus beau, le plus brillant parmi tous ceux,

Tous ceux que notre Terre a vu passer,

Joyeux anniversaire Camille.

Camille était pour moi la personne la plus belle, la plus honnête, et la plus adorable. C'est pourquoi je lui écrivais des poèmes, il n'y avait qu'avec elle que je trouvais de l'inspiration.

J'avais glissé la fleur de lotus blanche et délicatement pliée dans l'enveloppe, en espérant deviner un sourire sur ses lèvres lorsqu'elle découvrirait mon présent. J'attendais avec impatience sa réponse. Elle arriva enfin au bout d'un mois.

Chère Louise,

Je ne sais quoi vous dire, merci, merci de tout mon cœur pour l'adoration que vous me portez, je ne connaît personne qui ne saches mieux exprimer ses sentiments que vous. Ma sœur je vous le redit, je vous aime. Concernant les nouvelles de la maison, France est enceinte, mais ce n'est plus vraiment une surprise, puisque cela tombe tous les ans à peu près à la même période. Amédée, étonné de voir le ventre de sa maman s'arrondir, pose toutes sortes de questions, plus ou moins pertinentes.

Un soir, alors que nous étions tranquillement assis près de la cheminée, l'enfant demanda pourquoi le ventre de sa maman changeait.

Sa mère lui répondit que c'était parce qu’elle tenait au chaud son frère ou sa sœur. Alors le petit garçon répliqua : ''Moi aussi, j'ai un petit frère dans le ventre !''

France, étonné par ces propos, contesta.

''Voyons mon fils ! Seules les dames portent les enfants !''

Mais Amédée n'était pas rassasié de question, et il demanda comment son prétendu frère était arrivé dans le ventre de sa maman.

France regarda son mari, ne sachant pas quoi répondre à leur fils. Le père détourna alors la conversation: ''Mon fils, il va falloir vous en aller coucher, dites bonsoir à votre grand – mère, Camille, votre maman et Célestin. ''

Leur discussion en resta là, mais il reprit de plus belle le lendemain, en prenant bien soin de poser ses questions en milieu de journée, pour que son coucher n'interrompe pas. « Comment mon petit frère s'appelle t - il dans votre ventre, maman ?

France lui répondit simplement : ''Voyez mon fils, cet enfant n'a pas encore de nom, car nous ne l'avons pas encore présenté à Notre Seigneur. Un peu de patience, lorsqu'il naîtra, vous saurez son nom.''

Sinon, il pleut sans cesse depuis deux jours, et nous avons eu de l'orage, hier.

Camille

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