Fusion

Ô belles et d'ébène amours fusionnelles,

Où vous cachez-vous donc, dans tous mes labyrinthes ?

Entendez-vous l’appel de ma lugubre plainte ?

Voyez-vous les fardeaux qu'ardemment j’amoncelle ?

Je les sens pourtant dans tous mes noirs tunnels,

J’aperçois leurs contours, leurs violents sarcophages,

J’écoute leurs trépas, leurs épiques naufrages,

Je contemple leurs yeux pleins d’armes et de grêle.

Mais dans leurs effusions de larmes et d’orages,

Leurs blancs effondrements que pour toujours j’abhorre,

Leurs poisons insidieux de temps, de peurs, de rages

Meurent à demi-vie quand on les démantèle

Et pourtant torturé, je vous vénère encore,

Ô belles et d'ébène amours fusionnelles !