Sept.

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Je me posais des questions, qu'est-ce qu'il a pu se passer pour qu'il change soudainement de comportement avec moi ? J'avais fais une gaffe ? J'étais persuadée que le problème venait de moi. La semaine était passée à une vitesse folle, on est déjà jeudi soir, je me motive à aller faire quelques courses parce que je n'avais plus rien dans mes placards. Il y avait énormément de monde, ça m'a pris plus de deux heures pour enfin arriver aux caisses et bien évidemment c'était bondé ! En attendant mon tour, je me perds dans mes pensées. Un enfant d'une dizaine d'années fait un caprice à sa mère pour un bonbon dans la file d'à côté, je me dis que les générations ne se ressemblent pas, à mon âge, je n'aurais jamais osée et même si j'avais eu le malheur d'essayer, je me serais pris une sacrée correction devant tout le magasin! C'est mon tour, je paie mes courses et je les range dans mon coffre, comme d'habitude, heure de pointe, dix-huit heures trente, les routes sont bouchées, j'arrive en plein dedans, je m'allume une clope et j'augmente le son de la radio, un accident sur la voie rapide, une voiture a fait une queue-de-poisson à un poids lourd, très intelligent.

Je reçois un appel, deux, trois. À l'arrêt total, je décide de regarder de qui il s'agit, Pascal, je ne réponds pas, mais il continue d'appeler. Je rentre chez moi, enfin, mon téléphone n'arrête pas de sonner, je décroche pour savoir ce qu'il veut :

-"Tu décroches enfin ! J'ai besoin de te voir, chez moi c'est la guerre, ma femme ne m'adresse plus la parole depuis hier, elle dit que quelque chose ne va plus entre nous et qu'elle a besoin de réfléchir, elle est partie chez sa mère avec les enfants, tu veux passer me voir ?"

Je reste abasourdie, je me demande si sa femme n'est pas tombée sur un de nos messages, ou alors, elle se doute peut-être que son parfait petit mari a une liaison avec une autre. Je reste sans voix, je ne sais pas quoi lui répondre et je fini par lui dire que je le tiendrais au courant dans la soirée. J'appelle Stouf pour lui raconter, elle me dit d'aller le voir et d'avoir une discussion avec lui, de mettre les choses au clair, s'il veut une aventure avec moi, qu'il le fasse pour de vrai au lieu de m'ignorer une semaine et de revenir comme une fleur quand sa femme part quelques jours.

Je fini par le rappeler, d'ici une trentaine de minutes je serais devant chez lui. Mais comment je vais lui dire tout ça ? Quand je suis avec lui, on profite du moment présent, on ne s'est jamais encore pris la tête vraiment. J'arrive devant sa maison, je toque timidement, il ouvre la porte et je rentre. Il enlève le manteau qui couvre mes épaules et le range dans le placard de l'entrée, cette action signifie absolument rien mais avec ce qu'il vient de faire, j'ai l'impression de rentrer chez moi après une journée de travail et de retrouver l'homme que j'aime, je me dis que j'ai bien le droit de rêver. On s'installe sur la table basse du salon, il avait déjà disposé des biscuits pour l'apéritif, deux bières et on commence à discuter. Je lui demande directement s'il a des nouvelles de sa femme, il n'en a pas reçu depuis qu'elle est partie en claquant la porte, dans ma tête j'en suis assez contente mais je ne laisse rien paraître.

La discussion tourne autour de celle qui partage sa vie et au bout d'un moment je décide de mettre fin à celle-ci et de lui parler de « nous », son comportement n'est pas normal, j'ai l'impression d'être juste un passe-temps pour lui, d'être juste une personne qui met un peu de renouveau dans sa routine et je veux être bien plus à ses yeux ! Il s'approche de moi et m'embrasse, comme si il ne voulait pas avoir cette discussion, je le repousse en lui disant que j'ai besoin d'être fixée, il se redresse, me fixe un moment avant de se lever et d'aller chercher l'ordinateur portable qui se trouvait dans sa chambre. J'attends bêtement sans savoir quoi faire, il revient et me montre un site de voyage :

-" Je t'emmène en voyage, Rome? Venise? Ou alors Paris? Prends une semaine de congé et allons-y! Je veux te montrer que tu n'es pas qu'un passe-temps! Fait un choix."

-"Ta femme, tes enfants? Comment tu vas réussir à leur faire passer l'idée que tu pars seul, dans une autre ville sans eux et pendant une semaine?"

-"Laisse-moi-m'occuper d'eux, je vais me débrouiller, décide de la destination et partons !"

Je ne savais plus quoi dire ni quoi penser, est-ce que je devais vraiment partir avec lui ? Et si sa femme découvrait mon existence ? Je me pose sûrement trop de questions et puis en fin de compte, c'est pas mon problème, si ? Je suis décidée, lundi je poserais ma semaine de vacance et nous partirons en direction de Rome !

Toute ravie de cette nouvelle, je me décide à rentrer chez moi, mais Pascal me retient par le bras, me ramène contre lui et déboutonne mon manteau, le laissant tomber par terre, je fais mine de ne pas comprendre ce qu'il veut et prends mon air étonné qui le fait tant craqué. Il enlève mon pull et je fais de même avec son t-shirt, nous nous dirigeons vers la cuisine dotée d'un grand îlot central, m'installe dessus et commence à m'embrasser dans la nuque. D'une main délicate, il ôte mon soutien-gorge, un grand sourire se dessine sur son visage, je lui enlève sa ceinture, il me la reprend pour m'attacher les mains derrière le dos pour ensuite me basculer vers l'avant. La fraîcheur du marbre sur mon ventre me surprend un peu, il me caresse les cuisses et les fesses du bout des doigts laissant échapper un frisson qui me parcouru tout le corps. Le sien était une telle obsession pour moi que j'avais ce besoin de le regarder et de le toucher. Il place sa main droite dans le plis de ma hanche pour enfin me faire perdre totalement le contrôle de moi-même au rythme de ses coups de reins. Ces gestes étaient doux et à la fois ferme, parfaitement maîtrisés, il savait comment me faire plaisir en se basant sur ma respiration, on faisait preuve d'une complicité inégalable, quand il voyait que j'arrivais presque à l'orgasme, il freinait ses mouvements.

Je décide que c'était à mon tour de prendre le dessus, il me détache les mains, je me met à genoux, entame une fellation et monsieur a l'air d'apprécier mon initiative, il met sa main dans mes cheveux pour me guider dans ma tâche. On s'échange quelques regards assez timides avant de me redresser, il me porte jusqu'au canapé, me demande de m'allonger d'une voix assez stricte, j'aime particulièrement le ton qu'il prend à ce moment. Il se place au dessus de moi, m'embrasse, glisse ses doigts le long de mes seins, de mon ventre et commence un travail de minutie entre mes cuisses. Je perdais complètement pied a ce moment là.

- " Je continue?", me demande d'une voix essouflée.

Mes yeux parlait d'eux même, il pose sa main sur ma gorge en serrant légèrement, m'embrasse une dernière fois avant d'atteindre l'orgasme ensemble.

Plus de retour en arrière, j'allais payer ce moment très cher.

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