Chapitre 2: Le Royaume de Xaltar

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Du bruit se fit entendre, comme un chuchotement lointain. J'ai lentement ouvert les yeux, m'habituant à la luminosité de la pièce. Le plafond de celui-ci était en bois et la pièce était bien illuminée. J'ai voulu me redresser mais je n'en avais pas la force, mes muscles avaient l'air engourdis.

- Ethan ? Tu te réveilles enfin. Comment te sens-tu ?

Je connaissais cette voix et j'en fus convaincu quand Syar apparu dans mon champ de vision.

- J'ai l'impression d'être engourdi de partout...

- C'est tout à fait normal, Xineas a dû accélérer ton transfert car ton corps n'allait pas supporter son énergie. Mais tout va bien, nous sommes bien arrivés sur Métila. Pour l'instant nous sommes dans le palais de Xineas, on ne voulait pas risquer ton transfert chez Xaltar dans ton état.

- Quoi ? Il va encore falloir faire ce truc ? dis-je paniqué avec aucune envie de refaire l'expérience

- Non, calme-toi, nous utiliserons un transport. Il est bien évident que nous n'allons pas te refaire vivre cette expérience. Repose-toi, un médecin du royaume est venu t'examiner et tout va bien. Nous partirons en soirée. Tu te sens capable de manger ?

- Oui je pense.

Il est donc parti de mon champ de vision pendant quelques instants avant de revenir avec un plateau. Il m'a aidé à me redresser et j'ai pu voir le reste de la pièce. Elle avait tout d'un style japonais traditionnel, les mûrs étant en papier encadré de panneau de bois, appelé shôji. J'aimais beaucoup ce style. Le sol était donc couvert de tatami et je devais être installé sur un futon.

- Tu vas tenir tout seul assis ou je t'aide ? demanda-t-il sur un ton sincère, sans aucunes moqueries.

- Je veux bien que tu m'aides mais pour manger ça devrait aller.

Il posa donc le plateau par-dessus mes jambes, il contenait un bol rempli de, je supposais, soupe avec un petit flacon à côté où le liquide était translucide. Syar alla s'installer derrière moi, passant ses jambes de chaque côté de moi et son torse se colla contre mon dos. J'étais un peu gêné d'être dans cette position alors que j'étais bien conscient et assez en forme.

- Voilà, tu peux te détendre pour te caler contre moi, je ne bougerais pas.

Sa voix n'était pas moqueuse, il faisait ça pour m'aider car j'en avais besoin. Il était attentionné, il ne m'avait jamais obligé à faire quoi que ce soit sauf bien sur ce trajet mais il avait fait en sorte avec Xineas que ce soit le moins douloureux pour moi. Je me suis détendu pour m’adosser contre lui.

- Voilà, maintenant je te conseille de boire le contenu de la petite fiole avant la soupe car ça a un goût horrible, c'est pour t'aider à récupérer des forces. Quant à la soupe j'espère qu'elle sera à ton goût, soit les humains la déteste ou l'adore, je n'ai jamais rien compris.

J'ai donc suivi son conseil et pris la petite fiole, l'ouvrit et bu son contenu. Son goût n'était pas horrible, c'était plus que ça. Mon corps a voulu la vomir mais impossible, ça devait être fait exprès. J'avais l'estomac qui se comprimait également et ce n'était pas du tout agréable. Il m'a fallu attendre plusieurs minutes avant que je me sente mieux pour prendre la soupe. J'avais un peu peur du goût mais quand je l'ai apporté à ma bouche un léger soupir de satisfaction m'envahit. C'était très bon, je ne savais de quoi la soupe était constituée mais il y avait un léger goût sucré. J'ai bu le contenu du bol en quelques minutes, la chaleur de son contenu me fit un bien fou. Les effets du médicament que j'ai pris devaient également agir, je me sentais mieux.

- Tu as bien aimé la soupe à ce que je vois. Comment te sens-tu ?

- Mieux merci, oui effectivement cette soupe est très bonne. J'ai dormi pendant combien de temps?

- Tu as dormi pendant six heures, ce qui est assez correcte. Tu peux te reposer jusqu'à notre départ ou bien nous pouvons parler. Nous aurons sept heures de route pour rejoindre le royaume de Xaltar et deux heures de plus pour se rendre à son palais.

- Comment est son palais ? Tu le verras par toi-même, je ne vais pas tout te dire non plus. Je vais me relever, tu penses tenir tout seul ?

- Oui, merci de m'avoir maintenu.

Je me suis redressé, lui permettant de se lever puis je me suis relâché mais resta en position assise. Syar est allé ramener le plateau, me laissant seul un moment. Je pensais à Loann, il vivrait dans un endroit comme celui-ci maintenant, j'espérais qu'on puisse se revoir un jour. Mais avec ce que m'avait dit Syar et Xineas, il devait était entre de bonnes mains. L'elfe est revenu avec une cape noire, sans doute la mienne.

- Je l'ai fait changer, la tienne n'a pas bien survécu au trajet, me dit-il en répondant à ma question muette.

Suite à ça il la posa à côté de moi. Puis il s'est assis au sol face à moi, prêt à parler. Je l'ai regardé, je ne savais pas quelle question poser tellement j'en avais. Il a donc décidé de parler sans que je lui pose de question.

Sur Métila, il y a cinq royaumes, dirigés par cinq frères. Xineas était l'aîné, personne ne savait quel âge il avait vraiment. Il possédait le plus grand royaume qui comptait environ 3 000 humains. Xaltar était le deuxième, son royaume était comme mort car il était seul si on ne comptait pas Syar. Xeris était le suivant, la particularité de son royaume était qu'il se trouvait dans un grand volcan éteint il y a des milliards d'années et qui faisait 5% de la surface de la planète. Il avait un peu moins de 2 000 humains sous sa tutelle. Xuan avait un royaume presque aussi grand que son frère aîné mais dont la moitié était un vaste étendu d'eau. Avec lui se trouvait environ 2 500 humains. Quant à Xord, le cadet, avait un royaume essentiellement présent dans une vaste forêt qui représentait 30% de la planète. Une partie de la forêt faisait partie du royaume de son frère aîné. Il avait à peu près autant d'humains sous ses ordres que Xuan.

Syar m'a dit que plusieurs espèces différentes vivaient en harmonie sur cette planète, pour parler des habitants de celle-ci, les non-humains, on parlait des Métiliens. Personne ne savait vraiment combien il y en avait sur Métila mais ils étaient de plus en plus nombreux, ce qui permettait à certains humains de vivre éternellement ou presque à leurs côtés.

- Donc nous pouvons vivre éternellement si nous sommes liés à un Métilien ?

- C'est un peu plus compliqué que ça mais en gros oui.

- Et toi ? Tu peux vivre éternellement ?

- Je ne dirais pas ça mais j'ai une longue vie qui m'attend, j'ai seulement 320 ans.

- Seulement ?! C'est énorme ! Nous les humains nous vivons à peine 100 ans. Tu vas aller jusqu'à quel âge ?

- Sur cette planète, c'est vous qui avez, effectivement, l'espérance de vie la plus courte. Je ne sais pas jusqu'à quel âge je pourrais aller, mais je suis encore jeune, considère que j'ai environ vingt ans.

- Quel âge a Xaltar ?

- Je ne le sais pas, personne ne connaît l'âge des dirigeants sauf exception, leur conjoint. A ce jour seulement Xuan l'a trouvé, celui-ci vivra donc éternellement à ses côtés. Mais ne t'embrouille pas la tête avec ça maintenant. Tu as déjà beaucoup de chose à découvrir sur notre monde.

Et à changer ma vision des choses. Ce qu'on nous enseigne au village et ce qu'il y a réellement ici est bien différent. On nous avait dit qu'on serait des esclaves des démons et qu'on leur devait une obéissance complète si nous voulions rester en vie. Pourtant depuis le conseil, j'avais rencontré Syar et il avait été gentil avec moi. Peut-être était-il comme ça juste les premiers temps puis changerait de comportement par la suite ? Je ne voulais pas y penser, pas m'imaginer des choses alors qu'aucune d'elles ne se déroulera.

L'heure de notre départ pour le royaume de Xaltar approchait à grands pas. J'ai eu le droit à une autre soupe et encore ce médicament horrible dont j'ai essayé de passer à côté, disant que j'allais bien, que j'étais en forme. Mais Syar n'était pas cet avis et m'a menacé de me le faire avaler de force si je ne le prenais pas moi-même. J'ai donc obtempéré et l'ai bu, ayant la même réaction que la dernière fois. J'espérais prendre ce liquide le moins souvent possible, ou alors il fallait faire une amélioration pour qu'il soit buvable ! Heureusement que la soupe avait le don de changer le goût. Après ce repas, je me suis levé et remis ma cape, baissant la tête comme me l'a demandé l'elfe. En effet une personne est entrée dans la pièce.

- Votre transport vous attend, il vous conduira jusqu'à la frontière. Nous ne pourrons pas vous emmener plus loin, n'ayant pas l'accord du dirigeant Xaltar.

- Quoi ?! Xaltar n'a pas voulu ? Qu'est-ce que vous lui avez dit pour qu'il refuse ? demanda l'elfe surpris.

- Et bien il ne nous a simplement pas répondu malgré nos nombreux essais de contact.

- Oh je vois, bien conduisez nous jusqu'à la frontière alors, je m'occuperais du reste.

- Bien monsieur.

Syar posa une main dans mon dos pour me faire signe d'avancer. Nous sommes sortis du bâtiment, marchant dans ce que je pensais être une cour quand une voix nous a interrompu.

- Vous comptiez partir sans me prévenir ? En voilà des mauvaises manières, surtout venant de toi Syar, dit une voix grave derrière nous.

Syar nous a donc retournés et m'appuya sur les omoplates pour me faire courber. J'ai tenté de me redresser mais il n'a fait que raffermir la pression qu'il exerçait sur moi.

- Bien sûr que non Xineas, mais nous ne pouvions pas savoir si tu étais occupé ou non. Nous allons partir pour le royaume de ton frère, un long chemin nous attends.

- Vous avez de la chance que son royaume se situe à côté du mien. Si cet humain avait pu supporter mon énergie j'aurais pu t'aider à le transplaner, tu es encore jeune pour le faire avec un humain.

- Oui, je n'ai pas l'énergie suffisante. Et je lui ai promis qu'il ne transplanerait plus dans la souffrance. Nous y allons donc en calèche, au moins jusqu'à la frontière. Mon maître n'ayant pas répondu le transport ne pourra pas nous emmener plus loin. Mais tout ira bien, il doit juste se morfondre dans sa solitude et se demander pourquoi je ne suis pas déjà revenu.

- Oui sûrement, si jamais il est trop têtu appelle moi, j'irais lui botter le cul, dit-il en riant légèrement. Bon et bien je vous souhaite un bon trajet, espérant vous revoir rapidement. Syar, prévient-moi si Ethan ne réagit pas à mon frère. Dans le cas contraire j'attendrais la prochaine réunion.

- Bien sûr, je te préviendrais Xineas.

Syar à enfin enlever la main de mon dos et j'ai pu me redresser, la tête toujours baissée. Nous avons fait demi-tour et avons marché jusqu'à ce que j’aperçoive le marche pied pour monter dans la calèche. Nous sommes donc montés, s'installant chacun sur une banquette. L'elfe tira les rideaux sur chaque porte et j'ai pu me découvrir la tête. Le transport commença à avancer, prochain arrêt la frontière des deux royaumes. Pendant une bonne heure aucun de nous deux ne parla, je me reposais tranquillement. En ayant plus que marre j'ai voulu savoir quelques trucs.

- Je me posais la question... pourquoi tu as le droit de me voir et pas les autres ? Et le médecin qui m'a ausculté, il a pu me voir lui ?

- Je suis le représentant de Xaltar, il m'a permis de pouvoir le faire si jamais un humain pouvait lui correspondre, bien qu'il ne le pense pas du tout. Pour le médecin non il ne t'a pas vu, il était dos à nous et m'a dit ce que je devais faire, c'est donc moi qui t'ai ausculté. Personne n'a vu ton visage, ni même Xineas quand ta cape s'est détruite pendant le transfert, il a respecté la règle. Tu vas me demander pourquoi personne ne doit te voir avant ton maître ? Et bien c'est simplement une question de principe, le maître est le premier à voir le visage de l'humain qui sera avec lui, après ça il n'a plus besoin de te cacher. C'est une des règles qu'ils se sont fixés.

- Et pourquoi appelles-tu Xineas par son prénom et Xaltar maître ?

- Je le connais depuis ma naissance presque. C'est lui qui m'a élevé et tout appris, c'est comme un père pour moi. Toi en revanche ne l'appelle pas comme ça, ça sera maître Xineas pour toi sauf s'il décide autrement. Xaltar est celui que je sers, devant les autres c'est mon maître, dans son palais je l'appelle par son nom. Toi et bien je ne sais pas comment tu devras l'appeler, il te le dira sûrement.

Je comprenais un peu mieux. Syar m'a conseillé de dormir pour le reste du trajet, pour être en forme à notre arrivée à la frontière. Je me suis donc couché sur la banquette en mousse rouge, très confortable et me suis endormi doucement. J'avais l'impression de ne faire que ça en ce moment. A mon réveil, il n'y avait plus de lumière qui passait à travers les rideaux, il devait faire nuit dehors. D'ailleurs je ne savais pas non plus comment se déroulait une journée ici, si c'était pareil que sur Terre ou non. Syar m'indiqua que nous n'allions pas tarder à arriver à la frontière et donc que j'allais devoir me couvrir de nouveau.

Effectivement nous sommes arrivés à peine deux minutes après. Nous sommes descendus du transport, de l'herbe se trouvait sous mes pieds, c'était agréable un peu de frais mais cela me faisait des chatouilles.

- Bien merci, pouvez-vous attendre quelques minutes que j'essaye de contacter mon maître? demanda l'elfe à ce qui devait être le cocher.

- Oui bien sûr nous allons attendre.

Syar m'a indiqué de rester à ma place et de ne pas bouger. Il s'est absenté plusieurs minutes avant de revenir en grognant des mots incompréhensibles.

- Pouvez-vous me laissez le carrosse ou bien m'en commander un que je pourrais conduire, il accepte seulement si c'est moi voyez-vous et l'humain qui est avec moi ne pourra supporter le trajet à pied.

- Nous allons vous en commander un, il arrivera dans une petite heure monsieur, répondit le cocher après plusieurs minutes de silence.

- Merci beaucoup, nous attendrons, bon retour à vous.

J'ai entendu le transport partir et Syar m'a dit que je pouvais enlever ma capuche, ce que j'ai fait. Quand j'ai regardé autour de moi j'ai été surpris. Du côté où nous venions, la végétation était magnifique, le paysage était sublime. Les collines se voyait au loin, un petit village devait se trouver peu loin de notre position, la lumière de celui-ci montrait qu'il était animé alors que la nuit arrivait. Il inspirait le bien-être et la confiance.

Alors que de l'autre côté... tout était sombre, brûlé, mort, comme dans la fenêtre où s'était déroulé le conseil. Ça faisait peur et ne donnait même pas envie d'y aller.

- Je sais ce que tu penses Ethan, et c'est de pire en pire.

- Pourquoi ? Xaltar est craint par beaucoup de monde, personne à part moi n'a voulu vivre avec lui. Or pour que son royaume prospère, il a besoin d'énergie. Les humains peuvent donner cette énergie et les Métiliens aussi. Je ne peux pas lui fournir cette énergie car je ne suis pas vraiment lié à lui. Nous les Métiliens nous attachons plus à l'un des dirigeants et restons sur son royaume, s'occupant de tout avec les humains. La seule chose que j'ai réussi à faire est de maintenir son palais en assez bon état pour que l'on puisse y vivre tous les deux sans danger. Mais son état se détériore, Xineas a même peur de le voir s'éteindre d'ici quelques années, dit-il tristement. Les dirigeants ont besoin de contrôle, obéissance, soumission de la part du peuple. Ils tirent leur énergie de là, mais s'ils n'ont rien pour se nourrir alors ils ne peuvent pas vivre et pas maintenir l'état de leur royaume.

- Pourquoi les autres ont si peur de lui ?

- Xaltar est différent de ses frères et même si eux tiennent à leur frère ils ne peuvent rien faire pour lui. Les Métiliens ont peur de lui à cause de cette différence mais ils ne le connaissent pas. Quand tu le verras, ne le juge pas trop sévèrement, attend de le connaître. Je serais à tes côtés de toute façon et il ne t’arrivera rien de mal.

Je n'étais pas très rassuré par ce que me disait Syar mais il semblait vraiment tenir à Xaltar. Mais d'un côté je me disais qui si je réagissais à lui, alors c'était pour une bonne raison, peut-être pourrais-je l'aider. Je n'étais pas le genre de personne à juger au premier regard, mais pour l'instant rien n'était sûr. Nous avons patienté pendant une heure jusqu'à ce qu'un autre transport arrive. Je m'étais caché le temps que la personne parte et j'ai pu de nouveau voir le paysage. Quand j'ai vu les créatures qui tiraient la sorte de charrette, je me suis reculé, tapant dans le torse de Syar qui se trouvait derrière moi.

- N'est pas peur Ethan, ce sont des Etax, ils ne font de mal à personne, ce sont eux qui tirent les transports.

Les Etax avaient l'apparence d'un cheval faisant presque 2m au garrot. Ils étaient tout noirs, une crinière et une queue ressemblant à des chutes d'eau, leurs sabots étaient parcourus de flammes bleues et ne touchaient pas le sol. Mais le plus effrayant et ce que j'avais vu en premier était leur tête, au lieu de deux yeux se trouvait le vide et des petites flammes semblaient se trouver à l'intérieur de celui-ci.

Je suis donc monté dans la charrette et Syar monta à côté de moi. Nous avons pris la route pour le palais de Xaltar. Le paysage était vraiment désert, il n'y avait rien, pas un seul animal. Les plantes ou arbres que l'on voyait étaient morts. Il n'y avait plus de traces de vie, cela me donnait froid dans le dos.

- Donc chaque royaume vie grâce au dirigeant qui le contrôle ?

- Oui c'est ça, plus le dirigeant est puissant, plus celui-ci respire la vie. Et à l'inverse, plus le dirigeant devient faible plus le royaume se meurt.

Durant tout le trajet se fût pareil, aucun bâtiment, rien du tout jusqu'à ce que l'entrée du palais de Xaltar se fit visible. Même celle-ci avait l'air sombre, le mur de pierre qui entourait l'habitation était effondré à plusieurs endroits, les grandes portes étaient cassées et posées sur le côté pour que l'on puisse passer. Derrière la porte se trouvait un jardin, il était aussi mort que le reste, cela devait être triste de passer ses jours ici. Deux bâtiments se tenaient de chaque côté de celui-ci et étaient en ruine. Il était impossible de savoir à quoi ils pouvaient bien servir.

Nous sommes arrivés devant un mur de pierre qui semblait intact avec un portail en un matériau que je ne connaissais pas, une sorte de pierre bleue. Le portail s'est ouvert à notre approche et laissa voir le bâtiment qu'il cachait. Le palais était magnifique, il se trouvait derrière un grand escalier lui-même étant derrière une petite étendue d'eau claire où se trouvait une fontaine. Le même matériau que le portail était présent pour faire la décoration sur la pierre de celui-ci. La végétation était présente bien que celle-ci semblait commencer à mourir. Le sol jusqu'au bord de l'escalier était une étendu de pavés, contournant la fontaine afin de pouvoir faire un demi-tour une fois que les personnes étaient descendues.

Nous nous sommes arrêtés au pied de l'escalier et sommes descendu, Syar venant se mettre à côté de moi. Nous avons commencé à monter les marches faites de marbres, la rampe de l'escalier étant en matériau bleu. Nous avancions vers le palais, il était construit sur deux étages, tout de pierres taillées, avec toujours ce même matériau bleu en décoration. La porte était en bois sculpté de magnifiques formes, ça me faisait penser aux cerisiers en fleurs quand leurs feuilles tombaient. -

- Couvre-toi, seul Xaltar te permettra de faire le contraire, dit l'elfe en me faisant perdre la découverte de ce palais.

J'ai couvert ma tête et la baissa, suivant Syar. J'aurais aimé le contempler plus longtemps mais j'aurais sûrement d'autres occasions de le faire. L'elfe a ouvert la porte, nous permettant d'entrer à l'intérieur du palais. Le sol était en pierre mais un grand tapis permettait de ne pas être en contact avec celui-ci, réchauffant légèrement mes pieds nus. D'une légère pression dans le dos Syar me fit avancer sur plusieurs mètres jusqu'à me dire d'arrêter.

- Je vais chercher Xaltar, reste ici, la tête baissée et bien couvert. S'il te dit de retirer ta cape, tu le feras mais en aucun cas relève la tête s'il ne t'en donne pas la permission. C'est compris ?

- Oui j'ai compris.

Je n'avais pas envie d'énerver un dirigeant alors que j'étais chez lui. Et puis je n'étais qu'un humain, les Métiliens étaient bien plus puissant que nous, déjà rien que Syar était puissant. Quand il avait posé ma main sur mon dos je n'avais même pas pu me redresser. L'attente était longue donc je me suis mis à penser à tout ce qu'il s'était passé depuis le conseil, qui datait seulement d'hier.

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