Réponse à "Syndrôme de la feuille blanche"

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Après la lecture d’un défi sur Scribay, dans votre cerveau, la scène apparaît tout de suite, en quelques fractions de secondes. Tout est clair, vous savez ce que vous voulez écrire, vous visualisez les moindres détails de la scène, vous savez comment débuter votre histoire, votre personnage vous apparaît clairement, vous savez les vêtements qu’il porte, son métier, où il habite... Les images défilent dans votre tête, comme dans un film. Vous la tenez votre histoire ! Elle est là ! Il ne reste plus qu’à la traduire sur le papier. A cet instant, vous vous sentez prêt à écrire pendant des heures pour enfin donner vie à cette nouvelle aventure.

Vous saisissez alors votre ordinateur et les mains posées sur le clavier, vous êtes fin prêt pour commencer. Puis, en une fraction de seconde, le doute apparaît. Votre approche est-elle la bonne ? Faut-il vraiment débuter cette histoire de cette manière ? Vos lecteurs vont-ils de tout de suite s’y projeter ? Ne vont-ils pas, au contraire, dès les premières phrases, la trouver fade et inintéressante, du « déjà vu » ?

Ce doute devient vite poison. Il freine votre élan. Et il fait lentement son œuvre en brouillant votre esprit au maximum. Tout devient alors très compliqué. Vos idées claires laissent place à des idées qui se télescopent, qui se chevauchent. Vous ne savez plus par où commencer. Cette envie d’écrire est soudain au point mort. En y réfléchissant, vous êtes maintenant sûr que l’histoire que vous voulez raconter est d’une banalité déplorable. Votre cerveau n’est plus en capacité de traduire les émotions qui vous animaient il y a quelques instants. Bref, vous êtes devant votre feuille, désespérément blanche.

Vous faites alors une pause. Vous réfléchissez. Ok, cette histoire n’est peut-être pas l’idée du siècle. Pas de problème. Vous essayez de trouver un autre angle de vue, le truc qui fera qu’elle sera originale, vous reprenez l’histoire du début et vous essayez de fouiller dans votre esprit pour trouver « l’idée ».

Les minutes passent, mais justement rien ne se passe. Vos doigts sont immobiles, vous n’arrivez plus à trouver les mots. Vous avez perdu le fil. Pire, ce poison commence à vous paralyser.

Persévérante, vous essayez de résister et vous vous lancez. Vos doigts s’agitent, les lettres forment des mots qui deviennent des phrases et vous écrivez ainsi pendant quelques minutes sans vous arrêter. C’est bon, vous vous sentez libre. L’histoire prend vie. Vous tapez à une vitesse folle. Vos doigts dansent sur le clavier, vous vous dépêchez pour ne pas perdre les mots que vous avez en tête. Puis, votre puits se tarit. Alors, pour reprendre le fil, vous relisez votre ébauche, mais ce que vous redoutiez arrive : les phrases ne se lient pas entre elles. C’est fade ! C’est nul ! Vous n’avez vraiment aucun talent ! Vous n’êtes peut-être pas faite pour l’écriture ! Pourquoi diable insister ?

Malgré vos doutes, vous reprenez votre texte et essayez de l’améliorer pour qu’enfin les mots s’envolent à la lecture.

Mais la magie n’opère toujours pas…

Alors, folle de rage, vous effacez ces mots. « CTRL A » puis « SUPPR ». Plus rien. Le décor a disparu, l’être humain que vous aviez commencé à décrire n’existe plus. Jamais l’histoire ne débutera.

Voilà le terrible syndrome de la feuille blanche.

« Démarrer, arrêter ».

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Le videChapitre2 messages | 4 ans

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