Ô

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Aujourd’hui, j’adopte le mot « Ô ».

Il est tout petit mais je suis pressé et je voulais tout de même faire plaisir à la communauté « Adoptez un mot ».

Attention, il s’agit bien de « Ô ». A ne pas confondre avec « O » dont on a déjà fait toute une histoire, ni du oh, du ho, du haut, des eaux ou des os (prononcez « o »).

Je suis allé le chercher en Chine, ce qui explique son petit chapeau pointu. Là-bas, ils ont plein de petits « ô » orphelins. On en trouve aussi dans le lac d’Oô, un petit lac de Haute-Garonne à 1500 mètres d’altitude, mais c’est moins exotique.

Le petit chapeau est très pratique car si le ô se renverse, le ^ l’empêche de rouler n’importe où et de se perdre sous un meuble ou ailleurs.

C’est comme le « o » dans le titre « La page de l’oncle Dan »  (https://www.scribay.com/read/text/1807665387/rimes-haillons  ). Chacun aura remarqué que le « o » est souligné. C’est pour qu’il soit bien à l’endroit. Le problème, dans le « o », c’est qu’on ne sait pas dans quel sens le mettre. On manque de repère. Alors, je l’ai souligné. Comme on souligne un 6 ou un 9 pour être sûr qu’il s’agit bien d’un 6 ou d’un 9. Posez un 6 sur une table. La moindre distraction et vous ne savez plus s’il s’agit d’un 6 ou d’un 9. Vous admettrez que c’est ennuyeux.

Mais revenons au Ô.

Je parle naturellement de l’interjection qui marque une invocation ou un sentiment. Celui qui introduit une apostrophe.

Le ô est discret, tout petit, insignifiant, timide et réservé. C’est pourquoi je l’adopte. N’empêche que sans lui, je me demande ce que seraient devenus « Ô doux Jésus », « Ô joie », « Ô rage », « Ô désespoir », « Ô vieillesse ennemie », « Ô temps suspend ton vol » etc. etc. Je pourrais vous citer des Ô quelque chose jusqu’à plus soif. On en remplirait des cageots.

Le « Ô » rafraîchit la phrase qui devient immédiatement moins sèche, moins aride, moins cassante. Il est d’ailleurs conseillé d’avoir toujours avec soi quelques « Ô ». Ils peuvent être utiles sous certaines latitudes à tendances désertiques et caniculaires. De plus, ils ont déjà sauvé la vie à plus d’une personne pour peu qu’ils soient habilement placés et utilisés. Par exemple « Ô seigneur » ou « Ô mon Dieu » ont évité nombre de décapitations et valu bien des rédemptions.

Et si l’on n’en a pas l’usage, il est toujours possible de les ronger. Mais attention, le ^n’est pas comestible.

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