Je dors
de Vingt Quatre
Je prends ce chemin sans fin en suivant la ligne
Je cherche autour de moi ce qui peut être un signe
Je n'ai aucun repère dans ce rêve indigne
La nuit est un calvaire où des corps nus s'alignent
Commence la ronde des morts sans que l'estime
D'un juge ou d'un proche déclenche le pardon
Et ne vienne chercher dans un sursaut ultime
Une échappatoire à la triste punition
Je lutte pour quitter le chantier macabre
Le sommeil me rattrape et me souffle tout bas
Que le cœur des défunts n'avait que le froid du marbre
Et leur valeur ne signifiait rien ici-bas
Je me sens bien épargné par leur triste sort
Même si je sais que rien n'est réel ; je dors
Des milliers d'œuvres vous attendent.
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