Chapitre 20

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Dalkia, 8 juillet 1990

Deux jours et demi s'étaient écoulés depuis l'appel de la résistance. Une fois le message envoyé, les résistants et les MOCH s'étaient repliés dans la forêt, à quelques dizaines de kilomètres de la tour REGIS et à une trentaine de kilomètres de la côte.

Le Efdéème lui, n'avait pas été dupe. En voyant la parabole pivoter vers l'ouest, il avait compris que la Résistance avait certainement demandé de l'aide au Véerème, et avait pris cette menace très au sérieuse.

C'est pourquoi le capitaine Neg avait demandé des renforts et de quoi mieux « sillonner les airs » comme il disait. Cela incluait deux frégates de classe Condor.

Il s'agissait de vaisseaux atteignant les trois-cent cinquante mètres de long, ressemblant à des « bateaux de guerre volant » pouvant opérer aussi bien dans l'espace qu'en atmosphère grâce à un système de turbines.

Le Efdéème n'était bien sûr pas la seule puissance utopienne à posséder de tels engins. Le Véerème et l'Empire en avaient des similaires. Selon certaines rumeurs, l'Empire serait même en train d'en développer d'une toute autre forme et de taille gigantesque. Mais ça n'étaient que des rumeurs. Pourquoi une puissance isolationniste comme l'Empire chercherait-elle à produire des vaisseaux gigantesques si c'était pour ne pas s'en servir ?

Certains disaient que l'isolationnisme Impérial cachait quelque chose. On ne pouvait pas être isolationniste et se faire appeler « Empire ». D'autres relataient qu'il n'avait plus rien d'un empire, qu'il conservait juste ce nom parce qu'autrefois il l'avait été et qu'il restait attaché à son histoire.

En tout cas, cela faisait déjà plus de douze heures que les vaisseaux déployés par le Efdéème patrouillaient dans le ciel dalkien sans que la Résistance ne puisse faire quoi que ce soit contre.

Le capitaine Neg avait pris le commandement de l'un d'entre-eux, le Défricheur d'où il dirigeait à présent les opérations, depuis le pont. Il regardait des cartes holographiques projetées sur une table. Elles représentaient divers coins de Dalkia allant des montagnes à la côte en passant par la capitale Seed et la ville de Télos.

« Où êtes-vous ? » se demanda-t-il en regardant les cartes holographiques. Puis, il réalisa que les canyons pouvaient constituer une excellente cachette pour la Résistance. "Et si..."

—Cap vers les canyons ! dit Aramis Neg aux officiers de pont.

—À vos ordres Capitaine ! répondit l'un d'entre-eux.

—Pourquoi voulez-vous que nous allions au-dessus des canyons capitaine ? demanda l'officier Cyrus Vangelos, un jeune homme qui portait l'uniforme des officiers efdéèmois, les cheveux châtains, courts, les yeux marrons.

—Je suis presque certain que les résistants y sont.

—Après ce qui s'est passé, ils peuvent être n'importe où... Pourquoi iraient-ils se terrer là-bas ?

—Parce que nous n'y sommes pas. Avant notre arrivé les dalkiens n'y étaient pas. Nous avons donc jugé inutile d'y envoyer des hommes. Il est fort probable qu'ils en aient profité pour y installer des campements.

Le vaisseau mit plusieurs dizaines de minutes pour atteindre sa destination. Une fois sur place, ils commençèrent à fouiller les environs à la recherche d'une éventuelle présence résistante au sol.

Pendant ce temps, Neg repensait à Hal. Ce garçon qui l'avait trahi et qui maintenant était aux côtés de l'ennemi. Il constituait désormais une menace pour l'occupation efdéème. D'autant que Neg avait cru comprendre que ses pouvoirs étaient plus développés que ne l'étaient ceux de Lorage. Ce qui le rendait encore plus dangereux. Mais que pouvait faire Hal ? Que pouvait faire un Paranormal aussi puissant soit-il, face à une frégate Condor ? Neg espérait bien retrouver cette petite bande de résistants qui s'étaient joués de lui. Il comptait bien leur faire payer.

—Capitaine ! Nous détectons une présence au sol ! dit l'officier Sheldon qui observait les radars, arrachant Aramis Neg de ses pensées.

—Des résistants ? demanda Vangelos.

L'officier Sheldon regarda plus attentivement et vit la présence de chars et d'hommes armés, paniqués, en train de s'enfuir.

—Oui. dit-il, esquissant un léger sourire.

—Très bien ! ajouta Neg, Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Il donna l'ordre aux artilleurs d'anéantir la présence résistante. Un canon pivota jusqu'à s'aligner sur les résistants toujours en train de fuir désespérément.

—On les a en ligne de mire mon capitaine. dit l'officier Vangelos.

—Tirez ! ordonna Aramis Neg.

Le canon fit feu à trois reprises. Seuls, restèrent les épaves des véhicules. L'officier Sheldon regarda l'écran.

—Cibles éliminées.

—Bien, se réjouit le capitaine Neg, continuons, il y en a sûrement d'autres dans le coin.

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