Chapitre 9 : Un secret bien gardé.

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Sarah regardait Ari, en souriant.

L’homme avait gardé toute l’élégance britannique de sa jeunesse, en vieillissant,sa chevelure poivre et sel et quelques rides, le rendait irrésistible.

En parfait gentleman, Ari avait conduit Sarah dans l’arrière salle de ce restaurant parisien , où il avait ses habitudes.

Sarah lui avait juste tapé sur le bout des doigts, quand il avait voulu remettre en place une rose sur son corsage, rose qui, objectivement, n’avait pas besoin d’être touchée.

Elle s’amusa de la rougeur sur ses joues et lui demanda des nouvelles de sa femme :

— Comment va Rachel ?

— Je n’y comprends rien, elle en est à sa troisième grossesse et elle est toujours aussi mince et rayonnante !

— Le bébé est pour quand ? demanda Sarah.

— Dans trois mois, tu viendras nous voir à Tel Aviv ?

— Quand tout cela sera fini.

Sarah se tut songeuse : quand on voulait évoquer le couple idéal , tout le monde citait Rachel et Ari.

Au Mossad, il y a quelques années on parlait plutôt de Sarah et Ari.

Compagnons d’armes, amis, amants : tout cela n’avait pas suffi à Ari. Il voulait le mariage et les enfants.

Là, tout avait commencé à basculer : les disputes avaient remplacé la tendresse.

Et puis il y avait eu ce dîner avec Rachel.

Rachel était une vieille amie de Sarah : elles avaient grandi dans le même kibboutz , toutes deux orphelines du Liban.

Ari, aveugle comme tous les hommes, n’avaient pas vu le désir qu’il éveillait chez la douce Rachel.

Sarah avait beaucoup ri quand, quelques mois plus tard, Rachel lui avait demandé l’autorisation de faire l’amour avec Ari.

« Tout est fini entre nous : sois heureuse ! » telle avait été sa réponse.

Sarah passa du français à l’hébreu et chuchota :

.— Tu ne pouvais pas me le dire au téléphone ?

— Ce que je vais t’apprendre est ultra confidentiel : ici on peut parler librement.

— Tu as le droit de me donner ces informations ? demanda la belle brune.

— Nous ne sommes pas des ingrats : tu as fait un boulot remarquable !

Quelques années auparavant, on lui avait confié une mission impossible : séduire un vieux professeur de physique iranien, célibataire endurci.

Sarah avait simulé l’étudiante effarouchée et le pauvre homme avait dû collaborer avec le Mossad.

Maintenant il était numéro deux du programme nucléaire iranien.

— Et bientôt numéro un, s’amusa Ari.

— Vous allez tuer le numéro un ?

— J’ai tout organisé, dit Ari fièrement. Mais sans toi rien n’était possible

— Vil flatteur, que sais tu ?

— Ils sont quatre de l’autre côté.

— Tu m’avais dit trois, s’étonna Sarah.

— Le quatrième, l’amant du gardien, est un de nos agents : j’ai préféré ne pas en parler.

Ari s’approcha de l’oreille de Sarah et lui chuchota un incroyable récit !

Depuis plusieurs années, une civilisation galactique avait discrètement pris contact avec la Terre. Elle avait envoyé dix ambassadeurs : des aliens qui prenaient possession d’un esprit dans le coma et le faisait revenir à la vie.

Tous étaient protégés, c’est à dire surveillés , par le Mossad.

Il y avait un onzième alien caché.

— C’est Jules, demanda Sarah ?

— Il a pris possession du corps , quand le vrai Jules avait cinq ans ; personne n’a rien vu, pas même sa sœur !

— Tu penses que c’est pour cela que l’Allégorie l’a …

— Sans doute, mais seule toi pourra les sauver.

Sarah ne répondit pas : le bébé bougeait dans tous les sens !

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