Réflexions et nouveau départ

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Cet instant où l’imagination jaillit dans l’esprit, s’exprimant de toute part, et déversant son flot de mots dans une tête trop remplie. Là, pendant ces quelques secondes privilégiées, on oublie tout, pour juste se concentrer sur ces quelques brides, si éphémères que l’instant d’après, il n’y a plus rien.

Et déjà l’auteur retrouve son environnement, et déjà la magie s’est envolée. Nous revoilà dans cette monotonie quotidienne, et là, devant cette page blanche, je n’ai plus les mots pour l’en noircir.

Ce fourmillement, cette excitation qui s’empare de vous ne peut permettre de créer une œuvre. Juste quelques brides de celle-ci, vous offrant une porte vers le monde de l’imaginaire, une porte aussi éphémère que cet instant. Une porte qui très vite se referme, et par laquelle il faut se faufiler. Puis, il faut veiller à ne pas s’y enfermer, et de l’autre côté de ce portail, peut-être, le début de cet émerveillement qui fournit tous ces chapitres.

Alors on laisse filer le temps, jusqu’à ce que soudain tout cela se reproduise. Il y a des textes jamais conclus, des phrases laissées en suspens qu’on ne finira que des années plus tard. La porte s’ouvre à nouveau et j’éprouve soudain l’envie de tout poser sur le papier, de saisir mon clavier et de taper plus vite que cette musique qui résonne dans mes oreilles. C’est elle qui me force à continuer, elle qui me souffle les mots justes qui sonneront délicatement dans cette phrase.

Les aigus de la chanteuse me transportent autant que j’aimerais que mes textes le fassent. Mais plus je les relis, plus je les trouve médiocres, peut-être est-ce parce que je n’ai pas assez entrouvert la porte. Elle est restée fermée si longtemps, qu’aujourd’hui je frappe, dans l’espoir de voir apparaître quelqu’un derrière celle-ci. Mais je ne dois pas la forcer, seulement lui signaler que je suis de retour. J’ai des idées plein la tête, j’ai retrouvé le goût à tout ça, je suis de nouveau déterminée.
Alors tu peux t’ouvrir, et quand tu le feras, je serai sur le seuil, et je franchirai le pas, et ce jour-là je saurais que j’ai réussi. J’aurais accompli ce que j’essaye de faire depuis des années.

On ne conclut jamais vraiment un texte, la fin n’est qu’un concept, une règle éphémère que je ne veux plus respecter. Je veux tout continuer, à l’infini et laisser mon esprit divaguer entre les lignes, à sélectionner les meilleurs mots possibles. Je veux revenir ici des mois plus tard et encore trouver quelque chose à redire, quelque chose à modifier, quelque chose à rajouter. La fin n’est pas. Elle est fausse et ne définit rien, si l’histoire doit continuer elle continuera. Il le faut. Mais à présent, je ne trouve plus rien à ajouter.

Ce n’est pas la fin, mais le début d’une suite.

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