Nocturne

Une minute de lecture

L’encre nocturne obombre l’immensité céleste

d'insondables et noires abysses où l’œil nyf

s’égare au gré de nébuleuses antiques.

Un nuage orphelin à la toison dorée

semble diriger sa voile effilochée

là, vers le phare scintillant

de l’étoile du berger,

la bien nommée.

La nuit reine

recouvre

enfin dans

tout l’obscur,

et, l’ouverture

en mille bruits

du concert affolant

d’une faune nyctalope

bouleverse l’infini silence.

L’effraie s’élance du noir beffroi

qui veille au sommeil des innocents

et s’envole vers l’œil d’argent de la lune.

Aux tâches fauves des fenêtres sans volets

se devine tout un théâtre d’ombres où la vie

de mille inconnus m’attire telle une phalène

dans les rets de lumière de leur intimité.

Je plonge dans ces reflets chamarrés,

puisant à la lavure de leur quotidien

le sel et l’eau dont je nourrirais

au matin le despote moulin

de mon imagination.

La nuit éteint enfin

les dernières

étincelles Et

de vie. je

Noir. vis

alors

l’instant

si précieux

d’être le seul

encore éveillé

sous les étoiles.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Lucivar ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0