C) Les mots des autres

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Beaucoup de maximes circulent sur les réseaux, que chacun reprend ou non à son compte. Lesquelles avez-vous adoptées ? Quelle est celle qui vous colle plus particulièrement à la peau ? Comment les adaptez-vous à votre quotidien ?


— Il en est une qui ne me quitte jamais, mais je ne saurais pas citer son auteur, et peut-être l’ai-je construite tout seul. C’est : « On meurt autant de fois qu’on est trahi par une faiblesse, qu’elle vienne de nous ou d’ailleurs. » J’y pense à chaque fois que j’ai envie de me relâcher. Je me dis que ma faiblesse pourrait coûter la vie à quelqu’un et ma plus grande peur est de perdre Ti. À chaque fois, je me dis que Ti pourrait un jour avoir besoin de quelqu’un de fort à ses côtés, et il ne faudrait pas qu’entre-temps je sois devenu celui qui ne saurait pas honorer son amitié. Alors, ça me tient. J’essaie d’être fort pour tout le monde, moi, mes proches et même les inconnus. Comme si je cherchais à tuer la trahison ;) Je ne sais pas d’où vient cette hantise de ne pas être à la hauteur. Je suis conscient du problème, mais je vous rassure : je n’ai pas envie de me soigner ;)

Il est une autre expression que j’ai tendance à utiliser comme une rengaine : « Commencer, c’est presque avoir terminé ». C’est une petite phrase qu’on dit aux enfants qui rechignent devant une tâche fastidieuse, et je la dis souvent à haute voix pour me donner du courage. Pour combattre ma fainéantise naturelle ;) Je l’utilise aussi pour encourager mes collaborateurs : les Derisiens, par rapport aux Becellois, n’ont pas encore recouvré le véritable goût de l’effort, alors que l’expérience montre qu’il suffit de s’y mettre pour obtenir un résultat. Nous aurons besoin de gens déterminés pour construire le monde qui s’étendra au-delà de Deriso, qu’il s’agisse de rémanents ou de mutants.

Sinon, il parait que j’ai un tic. Je dis trop souvent à Ti : « C’est toi le meilleur ! » C’est vrai que je le dis souvent, mais c’est vrai aussi qu’il est souvent le meilleur pour objectiver un concept, pour étendre même les concepts. Les tigréléphants, à l’exception de Ti, n’utilisent pas de mots, comme nous, mais cela ne les empêchent pas de jouer avec les concepts, au contraire, ils n’ont pas les limites que posent les mots pour se restreindre dans leur imagination. Et c’est vrai que Ti nous ouvre souvent la porte à des solutions que nous n’avions pas entrevues.


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