Chapitre 8 : Encore un rêve...

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Une fois de plus, je suis englouti par un cauchemar, mon cauchemar... Cependant, cette fois-ci, quelque chose est différent. Mon père est étendu sur le sol, se vidant de son sang, mais il n'est pas seul... Ma mère est à ses côtés, tenant un couteau ensanglanté dans sa main. Ce couteau, je le reconnais, c'est celui-là même que les policiers m'ont montré lors d'un interrogatoire. Il a servi à trancher la gorge de mon père, une image insoutenable qui hante mon esprit.

  • Ce n'est qu'un cauchemar, je me répète plusieurs fois en me tenant la tête, cherchant désespérément à dissiper cette scène macabre.

J'entends ma mère pleurer et s'excuser, disant qu'elle ne voulait pas que cela se termine ainsi. Mon esprit refuse d'accepter cette réalité déchirante. Ma mère est incapable d'avoir commis un tel acte, je le sais au plus profond de moi. Ce cauchemar n'est qu'une manifestation des sombres manipulations de Nate, qui s'amuse à tourmenter mon esprit fragile.

  • Nate ? Montre-toi ! je crie, espérant défier sa présence insaisissable.

Soudain, le cauchemar se métamorphose, mon père est à nouveau en vie. Un soulagement m'envahit brièvement, mais il est de courte durée. Une personne s'approche de lui par derrière, une menace invisible à ses yeux. Je hurle pour le prévenir, mais mes cris restent sans écho. La personne sort un poignard et tranche la gorge de mon père. Je suis témoin de cette scène terrifiante. Je ressens une douleur indescriptible, un mélange de peur et de colère déchirante. Je dois savoir qui est cet assassin, cette ombre démoniaque qui a détruit ma famille. Mes jambes se meuvent instinctivement, et je cours vers l'assassin. Je veux voir son visage, je veux identifier celui qui a causé une telle tragédie. Je lui retire sa capuche avec précipitation, espérant trouver une réponse. Mais à ma grande stupéfaction, la personne porte un masque, dissimulant son identité. Avant même que j'aie le temps de réagir, elle se volatilise dans une échappée mystérieuse.

Ai-je réellement assisté au meurtre de mon père, ou bien cette scène n'était-elle qu'une illusion cruelle créée par son esprit torturé ? Impossible de le savoir avec certitude... Quelle que soit la vérité, cette scène me traumatise profondément. Les images répugnantes continuent de hanter mes pensées, menaçant de briser à nouveau ma santé mentale si ces cauchemars persistents se prolongent.

  • Oui, c'est bien ce qui s'est passé, me dit une voix, interrompant mes tourments intérieurs.
  • Nate ? je demande, cherchant des réponses au milieu du chaos.

Cette fois-ci, ce n'est pas Nate qui hante mes rêves, c'est Zélia... Mes larmes coulent sans retenue, mélange de douleur, confusion et désespoir. Comment est-ce possible ?

  • Ne pleure pas, Silu, je veux juste que tu te souviennes, dit-elle d'un ton indifférent, son regard fixé sur moi comme un éclat glacial.
  • Me souvenir de quoi au juste ? Et pourquoi as-tu attaqué Jake ? Es-tu une mauvaise personne ? Je suis perdu... Aide-moi...
  • Pour l'instant, je ne peux rien te dire, je n'en ai pas la permission, réplique-t-elle énigmatiquement.
  • La permission de qui ? De Nate, n'est-ce pas ? Es-tu son complice ?
  • Un jour, tu comprendras pourquoi j'ai fait cela, murmure-t-elle avant de disparaître dans un tourbillon d'ombre.

Encore une fois, ma vision se trouble. J'essaie de graver une dernière fois son visage angélique dans ma mémoire, mais je sombre irrémédiablement dans les méandres de mes rêves, emporté par une spirale d'incertitude et de terreur.

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