Chapitre 1

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Première histoire, j'aimerai vous emmener loin aux confins de la galaxie pour rencontrer une culture particulièrement différentes de la notre. Je tiens à préciser que nous allons explorer des fantasmes, des sujets particulièrement sensibles et érotiques. Si vous ne désirez pas lire des choses qui pourraient vous mettre mal à l'aise, évitez de poursuivre en direction de ce texte. Si ce n'est pas de votre âge, par pitié, allez plutôt lire de chouettes aventures, il y a pleins de pépites sympas plus adaptées.

Et pour ceux qui restent... bienvenue dans ce premier petit chapitre.

Chapitre 1

La totalité des prétendants de l'année se trouvaient agglutinés devant la grande demeure de l'Akoutie depuis presque trois cycles déjà, lorsque finalement, les gardes leurs accordèrent l'accès à la première salle. Ils avancèrent comme un seul être, même si une forme de compétition faisait rage. Se précipiter ou ralentir l'allure n'y changerait rien, bientôt, les portes se refermeraient et seules leurs performances pourraient les départager. Leur véritable adversaire, ce serait d'abord eux-même.

La salle dans laquelle ils pénétrèrent était totalement vide. Le plafond était haut, assez pour leur donner l'impression qu'ils n'étaient pas enfermés, d'ailleurs, ils ne l'étaient pas. À tout moment ils pouvaient choisir de faire demi-tour pour rentrer chez eux, chez leurs parents ou chez leurs amis. On disait que ceux qui partaient pouvaient le faire « sans honte », mais c'était plus simple à dire qu'à ressentir. Rentrer chez soi en ayant échoué, rentrer sans avoir obtenu un nom, une identité, une mission... c'était un échec cuisant.

Alors bien-sûr, en rentrant, ils pourraient toujours retourner travailler aux couveuses, élever d'autres petits êtres qui tenteraient à leurs tours de gagner une existence supérieure. Ils pourraient vivre de longues vies paisibles sur cette petite planète. Chaque année, ils pourraient se réunir pour la grande fête donnée en l'honneur de l'Akoutie, le gardien et protecteur de la grande couveuse, et à cette occasion, ils pourraient manger des mets exceptionnels venus des quatre coins de la galaxie. Ce ne serait pas si terrible. C'était exactement ce que se disait l'un des jeunes gens en observant le plafond lointain au-dessus de sa tête. Ce ne serait pas si terrible de renoncer... mais l'espace était si grand et il avait été élevé dans une si noble quête. Qui serait-il si après tant d'efforts, il n'essayait même pas ? Ne pas avoir de nom ou d'identité, ne voulait pas dire qu'il n'était personne. Et s'il voulait vraiment être quelqu'un digne de ce nom, un individu valable, il se devait d'essayer avec courage et honneur.

A l'autre bout de la salle, en haut d'un balcon couvert de plantes exotiques aux feuilles blanchâtres, l'Akoutie s'approcha. La plupart d'entre eux n'avait jamais vu de Koros de leur vie. Cette espèce aux membres forts, au cou épais et aux yeux si sombres avait tout pour leur faire peur. Deux mètres cinquante de force brut en moyenne, là où certains d'entre eux peinait à atteindre le mètre soixante-dix. Depuis son balcon, l'Akoutie pouvait observer parmi les jeunes prétendants deux à trois espèces différentes. Cette année quelques Kri, des humanoïdes pourvus d'ailes fonctionnelles faites de peau et d'écailles, rejoignaient la sélection. Il y avait une majorité d'Oom, faibles et graciles en apparence, mais avec des résultats souvent surprenants et puis des Furh, le plus souvent moyen en tout. C'était lui, en personne, qui sélectionnait le taux de représentants de chaque espèce à faire naître dans l'incubateur. Ce n'était que des clones de clones, modifiés mille fois. Les Furh auraient pu être arrêtés depuis longtemps, ils donnaient assez peu de résultats, mais l'espèce avait une forte position politique et il était plutôt intéressant d'en faire naître et de montrer, ainsi, le respect dû à cette grande espèce. Néanmoins, ils échoueraient presque tous.

Du haut de son balcon, il s'approcha autant que possible et posa ses grandes mains assez puissantes pour écraser leurs crânes sur la rambarde. Il se devait de prononcer un discours et s'il n'aimait pas ça, la tradition ne lui en laissait pas vraiment le choix. Il attendit un silence complet pour débuter.

- Je suis Roch'mey Taïji, j'appartiens au grand clan de confédération Koros et je suis votre Akoutie. En ce jour décisif, j'attends le meilleur de vous. Nous avons de grands objectifs et vous avez énormément de chance car ce n'est pas moins de neuf espèces que vous aurez l'occasion de rejoindre.

Dans les rangs, un long frémissement les parcourut, mais pas un mot ne fut prononcé. Tous autant qu'ils étaient dévoraient ses mots. L'Akoutie s'adressait à eux pour la première fois de leur vie et peut-être, sans doute même, la dernière.

- Les sélections seront longues et éprouvantes comme vous le savez déjà, mais vous devez être à la hauteur des espérances que nous avons fondé en vous et c'est pour vous y aider que cette année, exceptionnellement, je me joindrai aux examinateurs.

Si bien des prétendants se sentirent excités et ravis à cette nouvelle, ce n'était pas le cas de tous. Parmi eux, le jeune qui espérait simplement essayer assez fort se prit à frémir sous l'angoisse. Echouer devant l'Akoutie en personne, ce serait tellement humiliant. Pourtant, il avait été éduqué dans l'idée d'un échec des plus probables. Il faisait parti de la majorité d'Oom. Ils n'avaient pas d'ailes pour les porter dans le ciel, la puissance politique de leur espèce était quasiment nulle, mais ils avaient une force bien à eux : leurs ventres étaient très souvent fonctionnels, fertiles, aptes à porter des vies. De véritables incubateurs sur pattes sans les inconvénients. Cependant, alors qu'il était très jeune, il était tombé gravement malade. Il avait eu un retard de croissance et plus tard, d'intenses douleurs au ventre, séquelles de sa maladie. Les médecins étaient septiques quant à ses chances de procréer un jour, même avec un autre Oom... Il tenta de chasser cette idée de son esprit pour se reconcentrer sur le discours de l'Akoutie.

- Ceux qui désirent participer aux sélections doivent dès à présent se déshabiller et passer aux douches où nous débuterons les évaluations.

Il frissonna alors qu'autour de lui les corps se dénudaient sans gênes. Il s'était préparé à ce moment et il savait que la pudeur n'avait strictement aucun sens en zone de reproduction, alors il se dénuda à son tour dévoilant un torse plat et glabre, des bras trop fins, un ventre plat... Son corps était sans intérêt : ni musclé, ni ferme, simplement maigre. Il jeta un coup d'œil autour de lui et fut surpris de trouver des virilités épaisses fermement dressées. Les Kris étaient toujours des plus surprenants. Entre ses cuisses, son sexe pendait misérablement. Il nota du regards quelques corps pourvus de seins proéminant, quelques vulves et autres parties génitales. Leur Akoutie avait une préférence pour une grande diversité et il n'hésitait pas, chaque année, à faire naître des corps divers et variés. Leur seul point commun restant la vie que leurs ventres devraient pouvoir abriter.

Suivant le mouvement, le jeune Oom avança jusqu'aux salles d'eaux. Il y en avait un certain nombre et il marcha simplement jusqu'à la plus proche. Derrière eux, ils avaient abandonné leurs vêtements et toutes les possessions. Il n'aimait pas ça, mais ça faisait partie du rituel. Ils se devaient de montrer qu'ils étaient prêt à tout laisser sur place et partir dans l'instant. Ce serait le sort des heureux gagnants. Partir pour porter la vie à bord d'un vaisseau ou d'une colonie lointaine.

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