Chapitre 135 : lundi 28 novembre 2005

3 minutes de lecture

Pour une fois, Mickaël et Maureen bénéficiaient d'un long week-end car le mercredi était jour férié pour la fête nationale écossaise. Et ni l'un, ni l'autre ne travaillaient le mardi. Le restaurant était fermé et Maureen n'avait pas vu l'intérêt d'ouvrir sa boutique, d'autant qu'elle n'aurait pas pu bénéficier d'une livraison de fleurs fraîches. Son fournisseur ne pourrait lui en apporter qu'à partir du jeudi. Le jeune homme avait donc décidé d'en profiter pour l'emmener en-dehors de Glasgow et avait demandé à sa mère la possibilité d'emprunter sa voiture. Il ne voulait pas faire trop de route, aussi avait-il décidé de retourner le long du Loch Lomond. Il y avait beaucoup de choses à faire et à voir dans le parc national des Trossachs. Il songeait d'ailleurs à profiter, au printemps, que William serait à Callander pour programmer un petit séjour là-bas et se promener au bord du Loch Katrine ou du Loch Venachar.

Si, la première fois, ils avaient fait la croisière, la deuxième fois, ils avaient randonné avec Willy et Shana sur la rive orientale, cette fois, Mickaël avait réservé un B&B sur la rive occidentale du Loch, près de Tarbet. De là, ils pourraient aussi se rendre sur les rives du Loch Long et prendre une route différente pour le retour, le mercredi après-midi.

Maureen connaissait la route puisque c'était la plus directe pour se rendre à Fort William et qu'ils l'avaient déjà empruntée à plusieurs reprises, à l'aller ou au retour.

- On aurait presque pu aller à Fort William, dit-elle peu après qu'ils avaient quitté le quartier où vivaient Ingrid et Henry.

- C'est vrai. Mais il aurait fallu partir hier. Et je préférais ne pas risquer de nous retrouver coincés par la neige à Glencoe ou dans les Rannoch Moor. En cette saison, ça peut être traître. Et puis, on ira en janvier. On aura plus de temps aussi.

Maureen hocha la tête. Mickaël lui avait déjà parlé de ce projet et cela lui plaisait : elle ressentait une certaine impatience à découvrir les alentours de Fort William en plein hiver, même si les journées seraient très courtes.

Il leur fallut une petite heure pour arriver. Le temps était un peu couvert et brumeux. S'ils étaient partis alors que le jour se levait à peine et arrivèrent dans la matinée. Ils déposèrent leurs affaires au B&B et Mickaël proposa ensuite une première petite randonnée à Maureen. Il avait aussi prévu un pique-nique car s'il avait neigé au cours des derniers jours, le ciel était plus calme. Maureen apprécia beaucoup cette sortie en pleine nature. Ils n'avaient pu en profiter ces dernières semaines, puisqu'ils étaient restés à Glasgow.

Le soir tomba vite. A 16h, il faisait nuit ou presque et ils regagnèrent leur gîte.

**

- Ca te plaît, cet endroit ? demanda Mickaël à Maureen alors qu'il venait de l'inviter à prendre une douche en duo.

- Oui... C'est très joli. Cela me rappelle un peu le gîte chez Fiona et Daren.

- C'est vrai, dit-il, en un peu plus spacieux encore. Là, on va vraiment avoir de la place sous la douche...

Elle répondit à son petit sourire plein de charme par un sourire un peu coquin. Il l'embrassa tendrement, l'entoura de ses bras et la mena sous la douche. Là, il entreprit de la laver toute entière et elle fit de même. Doucement, leurs sens s'éveillèrent et, après s'être rincés, ce fut sans aucune hésitation que Mickaël amena Maureen à s'étendre sur le lit. Ils reprirent leurs caresses, faisant lentement, mais sûrement, monter leur désir.

Leur étreinte de la veille, au retour de la promenade et des aveux de Mickaël, avait été très tendre, et celle de cet après-midi-là fut un peu à son image. Maureen se demanda si Mickaël voulait vraiment prendre son temps, lui faire savourer chaque caresse, chaque baiser, en ayant à l'esprit ce qu'il lui avait confié ou si c'était un peu le hasard. Elle aimait ces étreintes où ils pouvaient profiter pleinement, car elles n'étaient pas sans lui rappeler leurs premières fois.

Quand elle rouvrit les yeux, revenant de ce voyage merveilleux, elle songea à nouveau à ce qu'il lui avait dit. A son désir d'avoir un enfant avec elle. Désormais, elle le savait, elle aurait toujours cette pensée à l'esprit. Elle caressa tendrement ses cheveux, savourant de pouvoir glisser ses doigts entre ses mèches, descendant parfois sur sa nuque, ce qui ne manquait jamais de lui arracher un petit soupir ou comme un ronronnement de contentement. Lui ne bougeait pas, étendu sur elle, ancré encore en elle, et savourait d'être ainsi uni à elle, de pouvoir prolonger dans la tendresse le plaisir profond qu'ils avaient partagé.

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