Chapitre 2

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"CV"

Mohammed Rassoul GUEYE

Dès que je suis rentré à l’intérieur, j’ai vu mes deux frères jumeaux, Assane et Ousseynou en train de se battre et ma mère et ma sœur en train de crier à l’aide. J’ai marché jusqu’à eux, les a séparé et les a demandé d’un ton sec de me retrouver à la salle, je me suis comporté comme le chef de famille que j’étais.

(…)

Ils m’ont retrouvé à la salle cinq minutes plus tard après avoir rincé leur bouche car chacun des deux saignaient. Assane, lui saignait au niveau de la bouche, quant à Ousseynou, il saignait au niveau de l’arcade.

- Pourquoi vous vous bagarrez comme des cinglées ? Avais-je asséné sèchement.

- …….

Ils n’avaient pas répondu

- Je parle avec vous ? Avais-je dis comme pour les menacer et là, ils ont eu peur tous les deux. Même s’ils avaient 15 ans tous les deux, ils avaient peur de moi, car à chaque fois qu’ils commettaient des bêtises, il suffisait que l’on prononçait juste mon nom, pour qu’ils deviennent tranquille.

- C’est lui qui a commencé. Avait répondu Assane qui se précipitait pour pas qu’Ousseynou parle

- Je vous avais dit de ne pas vous bagarrez, il fallait m’attendre jusqu’à ce que je revienne pour régler le conflit qu’importe la raison. Et d’ailleurs quelle est la raison qui vous pousse à vous entretuez comme ça, comme des ivrognes. Avais-je posé la question à Ousseynou car comme vous le savez dans chaque famille, il y’a une personne qu’on appelle l’aumône, et dans cette famille c’était Assane. Il est très bavard, or parler des futilités n’est pas bon, notre cher prophète (SAWS) l’avait aussi dit « Celui qui croie à Allah SWT, à son messager et au jour du jugement, qu’il parle des choses bien ou bien qu’il se taise », s’occupe tout le temps de ce qui ne le regarde pas, à l’école, à chaque fois que je recevais une convocation c’était lui, il aime draguer les filles et puisqu’il se ressemblait à Ousseynou comme deux gouttes d’eau, les filles qu’il draguait les confondaient toujours et venaient se plaindre au niveau de celui-ci, et le pire dans tout ça, c’est qu’il négligeait la prière et notre cher prophète Mohammed (SAWS), mon homonyme, la prunelle de nos yeux, avait dit que la seule chose qui différencie le musulman du non-musulman est la prière, par contre Ousseynou, lui ne parlait que lorsque c’est nécessaire, s’occupait de ce qui lui regarde, ne recevait jamais de convocation, ne draguait pas les filles, respecter ces cinq prières et pour couronner le tout, il était très mature que même dans leur classe on le surnommait « le sage », il réglait même les différends entre les élèves de sa classe. Je savais très bien que c’est Assane qui avait commencé. C’est la voix d’Ousseynou qui m’a fait sortir de mes pensées en me déclarant calmement :

C’est Assane qui a commencé, il m’a retrouvé ici dans la salle en train de regarder l’émission SEN DIINE de Iran NDAO et il a voulu changer en me disant « Boy, je veux regarder Novelas TV, à l’instant, il se passe une série que j’aime très bien » et je lui ai répondu « Mon frère, tu ne vois pas que je suis en train de suivre cet émission », il a ajouté « Boy, déplaces tes fesses, je veux regarder » et il a commencé à essayer de prendre la télécommande et il m’a donné un coup de poing sur l’arcade ici, dit-il en me le montrant et moi je l’ai donné un coup de poing sur la bouche, c’est à cet instant que maman a entendu nos bruits et est venu suivi de Fatima et toi » termine-t-il son rédaction de la bagarre

Assane, pourquoi, tu as fait ça ? Demandais-je en m’adressant à Assane.

Mohammed, il ment, Billahi. Ce n’est pas vrai. Déclarait-il en levant l’index pour jurer

Hé ! Assane, tout le monde vous connaît toi et ton frère, il n’est pas du genre à mentir. Hurlais-je presque.

Aussi, tu te permets de jurer, ajoutais-je en lui demandant la question « sais-tu ce que le prophète SAWS a dit sur celui qui a juré par ALLAH SWT, et a menti ? »

Non, mon frère. Répondait-il en sanglotant. Même s’il faisait des choses qui ne sont pas bonnes, il craignait ALLAH SWT, c’est le minimum.

Il est rapporté de l'imam JA'FAR SADIQ : « quiconque jure alors qu'il sait que c'est un mensonge aurait en fait affronté DIEU » Rapportais-je le hadith de l’imam JA’FAR SADIQ

ALLAH SWT a aussi dit, dans un Hadith saint révélé que « quiconque me place au centre d'un faux serment n'accédera pas à un pas de ma miséricorde » Avais-je ajouté

Je ne le savais pas. M’avait-il répondu tout en sanglotant.

Aussi, connais-tu son jugement ? Lui avais-je redemandé.

Non, je ne le connais pas. Avait-il répondu

Celui qui jure et ment doit effectuer une expiation c'est-à-dire libérer un esclave, ou nourrir ou vêtir dix pauvres au cas où il n'ait pas capable d'accomplir l'une des deux expiations citées, il doit jeuner trois jour consécutifs. Avait répondu Ousseynou du tic au tac comme s’il n’attendait que ça, et pourtant, ils ont été inscrits en même temps à l’école coranique, mais comme qu’Assane ne veut pas travailler, il fuyait presque tout le temps les cours et allait avec les autres enfants à la brousse tandis qu’Ousseynou lui faisait tout son possible pour maitriser le noble coran et aussi apprendre des hadiths de notre cher prophète SAWS. Ousseynou, lui, il avait maîtrisé le saint depuis 5 ans et partait jusqu’à présent à l’école coranique alors qu’Assane, lui, n’a pas terminé le Juz’ou Ya-sin et ne partait plus à l’école coranique.

Alors j’ai félicité Ousseynou en lui disant « Bravo Ousseynou, c’est comme ça, si on maîtrise le saint coran, il faut le pratiquer, d'après Nawas Ibn Sam'an (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Le Coran sera amené le jour de la résurrection ainsi que ses gens, ceux qui le mettaient en pratique dans la vie d'ici-bas. Les sourates Al Baqara et Al Imran seront alors à sa tête ». Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) les a comparés à 3 choses que je n'ai pas oubliées: « Elles sont comme deux nuages, ou comme deux ombres noires entre lesquelles il y a un éclat ou comme deux bandes d'oiseaux en rang qui défendent ceux qui les lisaient ». (Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°805) » Terminais-je de dire à Ousseynou

Assane, tu as entendu ton frère ? Questionnais-je Assane de nouveau.

Oui, Mohammed je l’ai entendu. M’avait-il répondu

Alors tu attends quoi pour… Avant même que je terminais ma phrase, il m’avait déjà coupé

Pardon, Ousseynou, je suis sincèrement désolé, je ne recommencerais plus et à partir de demain Incha’Allah je vais commencer mon jeûne de trois jours consécutifs pour expier ma peine envers ALLAH SWT enfin d’espérer sa grande miséricorde. Avait-il dit avec les larmes aux yeux car il était tellement touché par ce que moi et Ousseynou venait de lui dire.

Assane, je t’avais pardonné depuis, tu es mon frère, mon ami, mon jumeau, comment avoir une dent contre toi ? Avait dit Ousseynou pour le rassurer.

Merci, Ousseynou, vraiment tu es un frère. Avait-il fini de dire à son frère.

Alors qu’ils s’apprêtaient de partir, je leur ai interpelé et leur ai dit « Maintenant Assane, il y’a une chose que j’aimerai te demander : « Pourquoi tu négliges la prière ? »L’avais-je questionné froidement. Le Messager d'Allah (que les Bénédictions d'Allah soient sur lui ainsi que sur sa Famille) a rapporté qu'Allah, Le Tout Puissant et Le Glorieux a dit: “J'ai un engagement avec Mes croyants que s'ils accomplissent leurs Prières aux heures stipulées, Je ne leur châtierai pas et leur donnerai une place au Paradis sans aucune question.” Avais-je ajouté pour augmenter sa peur.

Waouh ! Vraiment, je suis ému, mais ne t’inquiètes pas, à partir de demain aussi, je vais commencer de suivre mon frère à la mosquée tous les heures de prières. Avait-il répondu en étouffant un sanglot car il avait réellement peur.

Ah ! C’est mieux ainsi, maintenant filer dans votre chambre. Ils ne se font pas prier, ils sont sortis de la salle bras dessus, bras dessous étant ainsi réconciliés. Moi, je suis sorti et est allé me réfugier dans ma chambre jusqu’à l’appel de la prière de DOUHR, je suis sorti pour faire mes ablutions et aller à la mosquée et j’ai vu mes deux frères ensemble sortir de la maison pour se diriger vers la mosquée.

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