A celle qui est trop triste

Une minute de lecture

En hommage/réponse à "A celle qui est trop gaie" de Charles Baudelaire

Dans ta voix, tes mots et ton air

Il a y a un neigeux paysage ;

La douleur fane ton visage

Comme un voile sur ton tein clair.

Le passant pervers qui te frôle

Ne voit même pas ta santé,

Il s'éblouit de la clarté

De ton haut dévoilant l'épaule.

Les obscurisantes couleurs

Dont tu parsèmes tes toilettes

Mettent à l'esprit des poètes

l'image d'un deuil en fleurs.

Si ta douleur est ton emblème,

Elle est folie bariolée ;

Ô femme sachant m'affoler,

Je te veux autant que je t'aime !

Quelque part dans ce beau jardin

Ou disparait mon atonie,

J'ai souri, soupçon d'ironie

En voyant la courbe d'un sein ;

Dans cet hiver sans la verdure,

J'ai découvert, je crois, mon coeur,

Elle était là, telle une fleur,

Celle du mal d'être nature.

Depuis je vis dans notre nuit

Dés lors qu'enfin la minuit sonne,

Ô, les trésors de ta personne,

Dans cet obscur libre du bruit,

Te découvrir presque joyeuse,

Le vin, le rire, à pardonner

Le temps passé, être etonné

Que sa blessure large et creuse

Se guerisse de ta douceur,

A travers les tristes nouvelles,

Te retrouver toujours si belle,

Encore toi, mon âme-soeur.

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