Assoiffé
Un monde autour de moi, je le vois chavirer,
Mon coeur de loup voudrait pousser un hurlement
Interdit a l'humain, un crescendo rêvé
M'aspirant vers l'ailleurs où être librement.
Assoiffé d'absolu je vis en concession,
En manque de l'humain, je suis un solitaire,
Je me perds dans les mots pour ne pas être amer
Du manque de charnel d'une vie sans passions
On est toujours chez soi là ou est notre coeur,
Toujours en solitaire au lointain de l'amour,
Toujours mieux qu'ailleurs là où est l'âme-soeur,
Et toujours en souffrance où notre être s'eccoeure.
Assoiffé d'une femme aspirant à la mort,
En manque de son corps quand il est son fardeau,
Je me perds dans les mots comme en un concerto
Du désir s'oubliant pour être réconfort.
Un rêve autour de moi, grisatre et monotone,
On l'appelle la vie, la mort est son réveil,
Cet attirant néant absentant les écueils,
Et terminant les maux, dégradé de l'atone.
Assoiffé de son coeur, je le grave en les rimes,
En manque de son Beau je deviens sculpteur,
Je me perds dans les mots aux accents de douleur
Du reflet-vérites de son âme sublime.
On est toujours hurlant lorsque la vie s'éteint,
Toujour à refuser plutôt qu'accompagner,
Préférant la douleur d'egos futilités
A l'horrible empathie où l'espoir est un frein.
Assoiffé de magie j'écris la poésie
En manque de beauté je sublime l'horreur,
Je me perds dans les mots, cisèle la laideur
De ce crépusculaire ou s'ouvrage la nuit.
Un vent autour de moi, charriant la laideur
D'un monde indifférent, aveugle à la souffrance,
Enclin à l'abandon des âmes en errance,
Préférant ignorer les affres du malheur.
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