Une nuit où tu chantes avant de me parler

Et je ne répond pas, tu me l'as interdit,

Alors tu vois j'écoute et je t'entend me dire

Ce que tu ne veux pas, je t'entend me parler,

Je t'écoute sans fin, et je t'aime un peu plus

A chacun de tes mots s'enfonçant dans mon coeur

Me laissant devasté. Je t'entend me parler,

Et je t'aime sans fin, j'ecoute ta magie

Se deverser en moi, et me faisant maudire

Cette vie miserable où tu dois me parler

De ce qui t'a brisée, un nouvel angèlus

Me laissant interdit, devasté par l'horreur,

Je voudrais te toucher, je t'entend me parler.

Un matin dans le gris où nous sommes atones,

Moitié assommés par cette folle nuit

Venant de s'écouler. A moi de te parler

Pour te faire tenir encore un peu debout,

Pour ne pas te laisser malgré toi t'endormir,

Je ne sais pas quoi dire et je dois te parler,

Te tenir éveillée au bout du téléphone,

Et rester réveillé en dépit de l'envie

D'encore m'assoupir, encore te parler

Sans m'arrêter, sans fin, et beaucoup par a-coups

A t'entendre marcher, a t'entendre souffrir,

A t'entendre gémir, a toujours te parler.

Une journée sans fin passée à se parler,

A se redecouvrir au rythme de nos mots,

Au rythme de nos voix et au rythme du temps

Semblant n'avoir de fin autre que se parler

Autre que se toucher une nouvelle fois

Nos âmes se liant a nouveau dans le vrai

Oubliant tout du temps, toujours à se parler,

Et à se retrouver au rythme de nos maux,

Au rythme de nous-même et de notre présent,

Instantané fini passé à se parler

A s'aimer sans le dire, a écouter ta voix,

A se sourire encore, à toucher ta beauté

De mon âme ravie, à toujours se parler.