Ce feu de poésie

Une minute de lecture

Ce feu de poésie ou mon être s'exhume

Prend la rage en mon coeur et la fait s'incarner

D'encre et de papier, d'un chant en l'amertume

De ne pouvoir chanter, beauté emprisonnée.


Ce feu de poésie où le monde se donne

A mes yeux voyant tout sans jamais s'aveugler,

M'apporte dans les mots la langueur monotone

Des fameux violons aux sanglots galvaudés.


Ce feu de poésie ne s'arrêtant jamais

Me donne la beauté, me donne la laideur,

M'offre même le droit de pouvoir m'épancher

En mots me transcendants, oppressante impudeur.


Ce feu de poésie me donne à l'être humain,

Me force à oublier ma triste vanité,

Me poussant à tisser en les mots des liens

Entre ceux sachant lire en les coeurs la beauté.


Ce feu de poésie où je m'eveille enfin

Me laisse titubant en le creux d'une vague

Où sombrent mes envies lorsque la nuit s'éteint,

Qu'en la froideur de l'aube en rimes je divague.

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