3. Chae

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« -Chae. »

A nouveau un ordre sous mon prénom. Seulement cette fois-ci je sais ce qu’il souhaite.

Nous sommes dans ce que je suppose être sa chambre, sur son lit. La lumière de la lune de ce mois de décembre passe à travers les rideaux trop fins et éclaire vaguement le lit.

J’ai froid. J’ai horriblement froid.

Pourtant me voilà quand même en train de me déshabiller sous son regard ; ses yeux suivant chacun de mes mouvements.

Nue devant lui, je réprime un sursaut de frayeur quand sa grande main s’approche de moi.

Il caresse ma peau, semble l’admirer à la lumière de la lune.

On m’a toujours dit que j’étais très blanche et malgré toutes mes tentatives pour bronzer un peu, rien n’y a fait.

Dès que l’hiver arriver je redevenais aussi blanche qu’un cachet d’aspirine. J’ai eu le droit à tout un tas de jolies surnoms : fantôme, fille craie, aspirine...

Il appuie doucement sur mon épaule et je me laisse faire, je me laisse tomber en arrière.

Gros Nounours recommence à arpenter mon corps de ses mains chaudes, c’est très doux, très léger comme une caresse.

« -Si belle. »

Je n’ai jamais aimé les compliments sur mon physique, ça m’a toujours rendue mal à l’aise.

Ses doigts s’attarde sur mon pubis, caressent la peau et s’émerveille de sa douceur sans poils.

« -Épilation ?

-Je...n’aime pas...les poils.

-Bien, très bien, me félicite t-il. »

Brusquement, il insère un doigt en moi et je suis à la limite de jouir. Je suis tellement mouillé qu’il est rentré tout seul.

Les bruits de succion qu’il fait en allant et venant en moi sont obscènes, mais les gémissements qui sortent de ma bouche m’insupportent encore plus.

Je suis prisonnière de mon corps.

Il relève et écarte mes jambes, m’obligeant à tenir la position, il a une vue d’ensemble sur mon sexe humide d’excitation et rien qu’à l’imaginer j’en ai honte.

Il le regarde un moment avant de remettre non pas un mais deux doigts. Le plaisir me coupe le souffle, l’inspiration tremblante que je reprends en même temps que mon gémissement de pur bonheur, lui arrache un sourire de satisfaction.

D’un rapide va et vient, il me fait jouir.

Il est la première personne, le premier homme à m’avoir fait connaître ce plaisir.

Comment dois-je prendre ce cadeau empoisonné qu’il m’a fait ?

Je n’avais jamais ressentie un tel bien être, même en me masturbant. Mon corps est entièrement détendu, je suis incapable de bouger.

Incapable de l’empêcher de me pénétrer.

C’est gros, trop gros. J’ai l’impression qu’il va me déchirer.

Je pousse un gémissement mais de douleur cette fois.

Il s’enfonce autant qu’il le peut avant de s’arrêter pour me laisser le temps de m’y habituer, de m’accoutumer à cette présence en moi.

Il me dévisage ses yeux fixés sur les miens, il entame ses vas et vient.

J’essaye de ne pas faire trop de bruit, j’ai bien compris que je dois me taire si je n’exprime pas du plaisir, cependant je ne peux pas empêcher les larmes de couler.

La douleur me traverse comme un éclair, si forte que je crois que je vais perdre connaissance.

« -Si tu t’évanouie, tu seras punie. »

C’est la phrase la plus longue qu’il m’est dit et c’est une menace.

J’attrape un des cousins présent sur le lit et je mords dedans, les larmes continuent de couler, la douleur est toujours présente mais plus faible qu’auparavant.

Malgré moi je recommence à haleter et quand je le sens jouir tout au fond de moi, quand je sens son sperme chaud m’éclabousser de l’intérieur, un long frisson me parcours.

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