Chapitre 1-1

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Queö, capitale elegent sur la planète Caanpirna.

  Elios avait tamisé la lumière, il s’installa confortablement dans son fauteuil. Voilà plus d’une heure que cela durait : un interminable discours enflammé. Pyraliak, Premier Grand du parti des Patriciens avait pris la parole et ne semblait pas disposé à la laisser. Elios s’enfonça dans le vieux cuir.

  Il appréciait ce fauteuil ; vieux modèle, mais jamais de mauvaises surprises. Il l’alluma. Aussitôt les fonctions basiques apparurent devant ses yeux. Métabolisme normal, état de forme convenable, émotions : légère joie à 25% du seuil critique. Probablement l’appréhension de se détendre un peu. Elios sélectionna son programme favori : massage-actualités. La machine se mit à l’œuvre. Son grésillement distinctif se fit entendre.

 - Bonjour Elios, comment pensez-vous aujourd’hui ?

 - J’ai les idées claires Ty, merci. Et toi ? Quelles nouvelles ? As-tu réussi à amadouer les dernières applications qui te posaient souci la fois passée ?

 - Ma foi, j’en suis finalement venu à bout, mais je ne suis plus tout jeune mon cher ami. Chaque fois qu’une nouveauté apparait je suis mis à rude contribution.

  Elios ne répondit pas. Les rayons de massage étaient moins puissants qu’autrefois mais ses muscles se détendirent tout de même. Le bien-être restait superficiel, mais il s’en contentait. Il lui faudrait pourtant se séparer de Ty un jour ou l’autre. Le risque d’attachement matérialiste guettait tout le monde, même les plus hauts dignitaires de l’Etat.

  Tout en réfléchissant, il écoutait une voix monocorde réciter un résumé des événements du jour. Nominations, avancées scientifiques, statistiques boursières. La voix n’évoquait pas l’incident diplomatique qui couvait. Personne n’avait encore vendu la mèche. Tant mieux. Cela risquait d’affoler les émographes. Rien de pire que de devoir gérer une crise émotive à grande échelle. Trop d’arrestations, trop de paperasses et de données à sauvegarder. Et les Antesignes, la police des émotions, s’en donneraient à cœur joie. Elios sourit de son jeu de mot. Déjà deux sourires aujourd’hui. Reprenant sa moue habituelle, il se rappela le discours de Cléa Eckberg. Il avait participé à son élaboration.

  Cléa Eckberg, Première Grande du parti Central, avait suggéré que l’objet non-identifié était probablement un vaisseau espion eavas. Il est vrai que depuis la fin de la Première guerre, Eavas et Elegents n’entretenaient pas de bonnes relations. Aucune relation en fait, pensa Elios. Pourtant, les militaires étaient très formels ; l’objet non-identifié avait les dimensions et la vitesse d’un vaisseau de guerre. De plus, il avait subitement disparu. Pour l’armée et le parti des Patriciens, cela prouvait qu’on avait affaire à un vaisseau furtif. N’en déplaise aux Pacifistes. Ces derniers étaient convaincus qu’il s’agissait encore d’une météorite ou un autre objet de l’espace comme cela avait déjà était le cas. L’ancienneté des radars et leurs dysfonctionnements réguliers n’arrangeaient rien. Il faudrait attendre la confirmation de l’observatoire.

  Depuis leur arrivée, il y a plus d’un siècle, les premiers colons avaient eu pour priorité d’assurer la survie de l’espèce et la conquête de leur nouvelle planète, Caanpirna. Le développement de toute technologie spatiale était bien secondaire, même après le schisme de la Première guerre provoqué par le départ des Eavas.

  Elios remit ses lunettes et reprit la visioconférence. Le débat s’enlisait. Elios ne s’en souciait guère. Ils étaient nombreux dans son parti à s’accorder sur une menace eavas imminente. Cependant, contrairement aux Patriciens, ils ne voulaient pas prendre des mesures radicales préventives contre leurs ennemis extérieurs…ou intérieurs.

  Elios, lui, voyait plus loin. Depuis maintenant deux ans il dirigeait un projet d’école novatrice : l’école de l’évolution. Son but : façonner l’Homme nouveau. Rien de moins. Grâce à elle, les plus brillants parmi les jeunes Elegents pourraient accéder à des connaissances et des enseignements spécialement conçus pour eux. Le quotient intellectuel ne suffisait pas, il fallait s’en montrer digne tant par la maitrise de son émographe au quotidien que par le travail fourni lors de ses années scolaires précédentes.

  Suite à l’acceptation du projet-test il y a deux ans, une école test avait été ouverte dans la capitale. Elios, directeur en chef, y passait régulièrement pour vérifier l’état d’avancement et le bon fonctionnement de l’établissement. Le cursus s’effectuait en trois ans, intensifs. Les étudiants étaient véritablement immergés. Seuls quelques dizaines avaient été admis mais Elios comptait bien tripler les effectifs dès l’année suivante. La demande était forte chez les jeunes. Il faudrait ouvrir d’autres écoles probablement dans les villes secondaires de Carciem et de Trium. Pour cela, le projet devait être validé définitivement par le Sénat et le Princeps. Mais Elios n’en doutait pas. Il l’avait élaboré, il saurait en montrer tous les bénéfices à long terme mais également à court terme. Et l’incident avec ce vaisseau espion était l’occasion rêvée.

  Un message lui parvint. Cléa Eckberg. Elios l’ouvrit prestement. Il y avait un temps de décalage dans les communications entre les sénateurs présents dans l’hémicycle et ceux en visioconférence. Mieux valait ne pas tarder. La politique demandait rapidité et efficacité car les débats au Sénat ne trainaient pas. On allait à l’essentiel. La voix sèche de la Première grande se fit entendre.

 - Elios, je pense qu’il va te falloir intervenir plus tôt que prévu ? Je demanderai la parole au prochain débat. Cette histoire d’espion est une aubaine, tu t’en doutes. Tu as désormais 86% de chances de faire accepter ton projet.

 - Fin du message, conclua la voix robotique de la messagerie. Voulez-vous envoyer une réponse ?

Elios réfléchit un instant puis enclencha le mode réponse.

 - Bien. Je suis prêt. Le projet et les annexes sont déjà téléchargés sur le serveur central du Sénat. La projection holo m’appuiera lors de ma démonstration.

  Il jeta un œil à son émographe. Niveau normal. Il connecta ce dernier à ces lunettes. Chaque sénateur prenant la parole devait montrer son émographe dans le même temps. Cela permettait à tout le monde de voir que sa proposition ou sa décision n’était pas prise sous le coup de l’émotion mais bien réfléchie.

  Le jeune sénateur se leva. Il se servit une tasse de ginseng. Il s’assit de nouveau, bu une gorgée du breuvage brûlant et prit une profonde inspiration en fermant les yeux. C’était un petit rituel qu’il avait coutume de faire avant une prise de parole importante. Il ne cherchait pas à chasser un éventuel stress ; Elios Duval ne stressait pas. Mais en procédant ainsi, il favorisait sa concentration et mobilisait toutes ses connexions synaptiques. Il ajusta sa tenue pour mettre en valeur son col roulé blanc, marque de son statut social. Il était prêt.

  La sénatrice Eckberg avait pris la parole. Elle n’avait que quelques années de plus qu’Elios. Surtout, elle appartenait à l’une des cinq grandes familles qui avaient fondé leur civilisation. Les regards et les objectifs étaient tournés vers elle. Tandis qu’elle s’adressait à l’assemblée, son émographe oscillait à peine entre 0 et 10. Une telle maitrise de soi forçait l’admiration. Cette admiration était renforcée, notamment chez les individus de sexe masculin, par la silhouette longiligne et impeccable de l’oratrice. Mais aucun ne le montrait. Ses longs cheveux bruns et raides étaient rassemblés en un chignon autoritaire. Des yeux noisettes et froids parcouraient son public, prêts à foudroyer quiconque lui manifesterait un intérêt un peu trop appuyé. Ses lèvres pincées et ses mouvements secs rajoutaient à la perfection de l’ensemble. Le tout était rassemblé dans un tailleur droit et cintré qui témoignait de la femme désirable qu’elle était. Elios balaya rapidement cette non-pensée et se concentra. Son tour arrivait.

 - Je cède désormais la parole à mon collègue, le sénateur Elios Duval. Merci pour votre entendement, partez dans la réflexion.

  Un hologramme d’Elios apparut alors au centre de l’hémicycle. En arrière-plan, un écran affiché son émographe, très stable, à 16. Cela donnerait du poids à son intervention.

 - Mesdames et Messieurs les sénateurs. Président. Je vous invite à œuvrer pour le bien commun et sollicite votre respectable analyse.

  Il marqua une pause après la formule d’introduction puis reprit.

 - Il y a deux ans de cela j’ai lancé un projet d’école supérieure de mon propre chef avec l’aval de la sénatrice Eckberg. Ce projet arrive aujourd’hui à son terme et demande votre approbation… Cette école n’est pas une nouvelle université ou un autre lieu d’apprentissage des savoirs de notre civilisation. Cette école représente le futur de notre civilisation. On n’y apprend pas les transformations du monde : physique, biologie ou encore astronomie. On y apprend à transformer le monde.

  Il continua ainsi, exposant avec précision les matières abordées, le déroulement du cursus. Il appuya son discours sur toutes sortes de données : du profil des étudiants aux résultats d’examens en passant par des exemples des meilleurs projets que les étudiants devaient remettre en fin de première année. Son intervention dura une bonne trentaine de minutes dans un silence de cathédrale.

 - Mesdames et Messieurs les sénateurs, je viens de vous exposer les principales caractéristiques de cette école d’un nouveau genre. Je dois m’y rendre dès cet après-midi afin de présenter ce cursus aux jeunes gens qui le désirent. J’attends votre confirmation pour ce faire.

  Il marqua un léger temps d’arrêt et enchaîna, savourant le moment tout en surveillant son émographe. Le sens de la politique de la sénatrice Eckberg était décidément un atout précieux.

 - Ayez bien à l’esprit, mes chers collègues, que de cette école dépend notre avenir. En ces temps troublés – il appuya sur ces deux mots – elle est la réponse idéale aux dangers qui nous menacent, pour le bien commun et la sécurité de tous. Merci pour votre entendement, partez dans la réflexion.

  Un très léger murmure parcouru l’hémicycle. Indubitablement, l’argument avait fait mouche. Les conversations s’éteignirent brusquement quand des agents de l’ordre se levèrent de leurs sièges. Ils avaient pour mission d’évacuer, voire d’arrêter, tout sénateur incapable de se maîtriser. Pour cela, ils surveillaient constamment l’émographe de l’orateur mais aussi les réactions de l’assemblée.

  L’hologramme s’éteignit. Elios s’était enfoncé dans son vieux fauteuil. Il avait joué son rôle. La décision ne lui appartenait plus. Un message de sa collègue et supérieure arriva quelques instants après.

 - Bien joué Elios. Mais attention à ton autosatisfaction, tu as dépassé le seuil des 20 quand tu as fait allusion à la menace eavas. Je me charge du reste désormais. Je ne veux pas que les Pacifistes ou les Patriciens placent leurs pions dans notre école. Je vais m’en assurer lors du vote des amendements au projet.

  La critique n’entama pas l’assurance d’Elios. Il était au-dessus de cela. Il ferait un peu plus attention à l’avenir cependant. Restez concentré, là était l’essentiel.

  Le projet fut validé un peu plus tard dans la matinée. Elios assista aux débats. Il vit tout le génie de Cléa Eckberg pour amener les autres à son point de vue.

  Le sénat était une machine lourde et capricieuse. Trois principaux partis occupaient l’espace politique : les Pacifistes, les Centraux et les Patriciens. D’autres formations étaient également présentes dans l’hémicycle. Le plus souvent, elles s’alliaient avec l’un des trois mastodontes afin d’en retirer quelques bénéfices. Leurs sénateurs aimaient à penser qu’ils pesaient dans le débat. Ces derniers étaient les plus aisés à manipuler. Ils appartenaient pourtant, comme tout sénateur, à la plus haute strate sociale ce qui signifiait que leur intelligence était supérieure à la normale.

  Ce jour-là pourtant, Cléa Eckberg n’en avait fait qu’une bouchée. Elle avait également trouvé des soutiens chez les Pacifistes et les Patriciens. L’argument d’une école ouverte à tous – sous conditions de réussir le test d’entrée- avait convaincu les premiers ; le potentiel en matière de sécurité future et l’aspect civilisationnel avaient persuadé les seconds. Dans son propre parti, personne n’avait osé aller à l’encontre de ses propositions. S’attaquer à elle, ou à son poulain, Elios Duval, revenait à signer son arrêt de mort politique. De plus, la sénatrice Eckberg avait bien expliqué en comité restreint l’importance du projet.

  Il était essentiel que les Centraux gardent la mainmise sur ce nouveau type d’école. Ainsi, l’influence du parti irait grandissante. En effet, avant la première guerre, le parti des Centraux -alors nommé parti des Justes- dominait outrageusement le sénat. Mais le problème eavas, et ses conséquences, avait porté un coup presque fatal à la formation politique. Ce n’est que grâce à la refonte, initiée par le sénateur Thoruk Eckberg puis consolidée par sa fille, que le parti s’était maintenu. Avec la validation du projet, il faudrait compter pleinement sur les Centraux à présent. Cléa avait même confié à quelques intimes la possibilité, dans un avenir proche, de faire élire un Princeps issu de leur parti.

  Laya Edernacht, actuelle Princeps, était issue des Pacifistes, majoritaires, mais talonnés par les Patriciens et leur redoutable Premier grand, Pyraliak. On prêtait d'ailleurs à ce dernier une certaine connivence avec des groupuscules extrémistes. Edernacht avait pourtant trouvé des soutiens au sein des Centraux et des Patriciens. Si elle appartenait aux Pacifistes, elle partageait certains points de vue avec les autres partis, notamment à propos des Eavas. Elle ne les portait pas particulièrement dans son cœur. Selon certains, les raisons étaient à chercher dans son histoire personnelle. Son élection avait donc été plutôt consensuelle. A coup sûr, elle validerait l’accord trouvait aujourd’hui.

  Satisfait, sans pourtant autant verser dans le moindre contentement, Elios se retira de la visioconférence. Méthodiquement, il éteignit Ty, rangea ses lunettes dans leur étui et disposa chaque petite chose à sa place habituelle. La droiture se lisait dans les actes du quotidien. Une maxime qu’il appliquait depuis l’enfance.

  L’après-midi venait de commencer et il n’avait pas déjeuné. Son corps s’évertuait à le lui rappeler. Sur le chemin de l’école, il y avait de quoi se restaurer rapidement, cela ferait l’affaire pour aujourd’hui et lui éviterait de devoir déjeuner au sénat, ou pire à l’école.

  Après une brève toilette, il quitta son appartement situé au 14 de l’avenue de la Nation. Ce quartier était principalement réservé aux dignitaires de l’Etat et aux hauts fonctionnaires. Arrivé dans la rue, il dédaigna son chauffeur privé et entreprit de marcher. L’école n’était pas loin, quelques pâtés de maisons tout au plus. Et il lui fallait s’aérer l’esprit. Une promenade élargissait les perspectives et nourrissait ses pensées. Mais les piaillements des oiseaux troublaient la quiétude de sa réflexion.

  Il fit un rapide crochet par son restaurant habituel, situé dans une rue adjacente à la grande avenue. La plupart des gens devaient déjà avoir mangé. Il s’arrêta devant l’établissement puis s’avança vers la porte qui s’effaça devant lui. Aucune odeur ne parvint à ses narines, aucun son mis à part celui d’une des trois serveuses automatiques. Un autre usager était en train d’être servi. Elios remarqua aussitôt son teint légèrement rougeaud, une veine palpitante à la tempe et les sourcils froncés. Il devait avoir eu une montée de colère.

  A la vue d’Elios, l’homme baissa les yeux presque honteux. Décidément, il ne savait pas se tenir en présence d’un sénateur. A coup sûr, cet individu d’une cinquantaine d’années, légèrement bouffi n’appartenait pas à la même classe sociale. Elios l’ignora donc et tendit sa main vers la machine.

 - Elios Duval. Métabolisme normal, légère fatigue, fit une voix métallique. Menu 8 recommandé. Voulez-vous continuer ?

  Elios valida le choix. Il ne fallait pas aller à l’encontre des prescriptions de la machine, pas lorsqu’on était sénateur. Il engloutit rapidement son repas composé d’une soupe instantanée, de tranches de viande très fines et des pilules nutritives aromatisées. Voilà qui lui permettrait de ne pas faiblir lors de sa visite à l’école.

  Il retourna sur l’avenue principale. Arrivé au croisement de l’avenue de l’Exode, il prit sur sa gauche pour remontait celle-ci en direction du centre-ville. Il y avait peu de circulation à cette heure-ci. Le monde était de retour au travail. Une patrouille d’antesignes, branche policière de la Tetra, croisa son chemin. Ils ralentirent, firent un bref geste de respect en le voyant. Elios leur répondit, par principe. La police des émotions était un peu zélée à son goût ces derniers temps. Tout en marchant le long de l’avenue, il tâchait de rester concentré sur le discours qu’il allait prononcer pour accueillir les futurs étudiants de son école. Il leva les yeux. L’air frais et la lumière du soleil ascendant s’emmêlaient dans les hauteurs des gratte-ciels, loin de son regard. Elios pressa le pas, il n’aimait pas être en retard.

  L’avenue de l’Exode prenait une pente douce sur quelques mètres. En bas, sur la droite, commençait la rue de la connaissance. Elios s’y engagea. Au bout se trouvait l’école. Le bâtiment semblait esseulé. Les universités et autres lieux d’apprentissage se situaient dans un autre quartier de la capitale, près du fleuve. Néanmoins, il était plus pratique pour Elios d’avoir son école à quelques minutes de chez lui. Une des façades du bâtiment donnait sur la grande esplanade au bout de laquelle se trouvait le sénat. Sur la gauche de l’esplanade, s’étendait une aire d’atterrissage, et juste après, le palais du Princeps. Ainsi, l’école était presque à mi-chemin entre le domicile du sénateur et son lieu de travail. Pratique.

  Au contraire du quartier résidentiel des hauts fonctionnaires, l’esplanade et les rues alentour étaient bondées. La proximité du sénat et de la résidence du Princeps avait fait du secteur un quartier d’affaires. L’activité effervescente tira Elios de ses pensées. Il leva les yeux au moment où un engin passa à quelques mètres au-dessus de lui. Il vacilla légèrement sous l’effet des violentes bourrasques qui suivaient les véhicules à sustentation. Il suivit le bolide des yeux un moment ; seuls de riches propriétaires pouvaient s’offrir de tels engins.

  Enfin, il fut en vue de l’école. L’accès arrière était restreint, uniquement réservé au personnel. Un groupe d’antesignes formait un premier barrage suivit d’un autre quelques mètres plus loin. Elios salua les policiers puis les vigiles de l’école proprement dit, et se retrouva sur l’aire de stationnement. A l’écart, se trouvait la seule plateforme d’atterrissage réservée à son usage personnel ainsi qu’aux éventuels visiteurs de marque. Il se dirigea vers le sas d’entrée arrière. Une fois entré, il appuya son index sur un cadran noir. Une légère piqûre lui saisit le doigt. Une fois le test ADN exécuté, il put entrer dans une coursive du bâtiment 1 et se rendit à l’ascenseur. Celui-ci l’amena directement au troisième étage où se situé son bureau.

  De cette pièce, il avait une vue panoramique sur la ville. Il jeta un œil sur l’esplanade en contrebas et plus particulièrement sur l’entrée de son établissement. Il y avait foule. D’un œil neutre mais acéré, il observa le désordre de la cohue. Il faudrait remédier à cela. La garde pourpre assignée à la défense du palais avait envoyé quelques soldats mettre de l’ordre. Légèrement à l’écart, deux dizaines d’antesignes, eux, attendaient, attentifs au moindre débordement. Sans quitter la scène des yeux, Elios s’assit. Puis, il relut son discours posé sur son bureau.

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