Prologue

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Le train était lancé à toute vitesse. Dans le dernier wagon, une escouade d'homme armé se préparait à lancer l'assaut. Tous munis de gilets par balle, d'arme automatique, ils répétaient une dernière fois leur mission. Tous les hommes étaient concentrés, ils devaient être très prudents. Ils s'apprêtaient à arrêter un homme très dangereux dans un train plein de passagers innocents.

Au centre du wagon se trouvait un jeune homme. Il vérifiait une dernière fois le chargeur de son arme, s'assura que son matériel était prêt. Avant de mener l'assaut final, il sortit une photo de sa poche. Sur ce cliché se trouvait une jolie fille, un regard pétillant de joie et d'amour, un sourire plein de vie. En retour, il sourit à cette femme qu'il espérait tant revoir, qu’il voulait tant tenir dans ses bras.

— Préparez-vous ! hurla une femme sur un ton ferme.

Le jeune homme rangea la photographie dans la pochette de son gilet, près de son cœur, en priant pour que tout se passe bien. Il n'avait qu'une hâte, terminer cette mission au plus vite et rentrer chez lui.

— Tu es prêt ? demanda la femme sur un ton plus doux.

— Toujours ! répondit l'agent.

Ils se lancèrent un petit sourire, avant que le jeune homme ne se prépare à l'assaut. Derrière lui, quatre autres agents, dissimuler sous un casque et une cagoule attendaient les ordres. Un dernier coup d'œil à la cheffe des opérations et l'attaque était lancée.

Dans un bruit sourd, l'agent pénétra dans le wagon avant. Il était loin d'être plein. Il n'y avait que sept passagers, mais cela suffisait pour qu'il y ait un accident. Lorsque les voix des hommes éclatèrent, tous les passagers crièrent et se redressèrent comme un seul homme. Tous sauf un. Un homme – leur cible – était près de la fenêtre, il regardait le paysage défiler à plus de cent trente kilomètre-heure, même pas inquiéter de voir des hommes armés l'entourer.

L'agent, l'arme pointée en direction de l'individu qu'il devait appréhender, s'avança doucement vers cet homme, le regard froid et menaçant. Son visage renfermait une colère sombre et animale, qui ne semblait plus pouvoir contrôler.

— Debout ! ordonna-t-il sur un ton ferme.

L'homme détourna alors la tête vers l'agent et se contenta de sourire de toutes ces dents. Un sourire carnassier, qui lui fit froid dans le dos.

L'agent savait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur, pas maintenant, pas pour sa dernière mission, pas pour ce qui l'attendait par la suite. Il pensa pendant quelques secondes à celle qu'il aimait, et qui l'attendait bien sagement chez lui. Son cœur se serra. Il ignorait pourquoi, mais son instinct ne cessait de lui hurler que quelque chose n'allait pas. Au fond de lui, il avait l'impression qu'il ne reverra jamais sa bien-aimée.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda la cheffe des opérations dans son oreillette. Gray ?

Et l'intuition de l'agent Gray ne l'avait pas trompé. Tout se passa très vite. Un homme – passager du train – se tourna rapidement et désarma sans difficulté un agent. Le temps que les autres agents réagissent, Gray s'était déjà tourné et avait tiré à trois reprises sur l'homme qui le menaçait d'une arme. Les coups résonnèrent plusieurs fois dans le wagon. Le cœur et la respiration de l'agent restèrent calmes cependant. Pour lui, tuer quelqu'un était tout à fait ordinaire. Sauf qu'en voyant le corps sans vie de cet homme, il comprit qu'il avait fait une erreur.

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