A lui.

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Est-ce un moment intense, ce moment ou l'enfant enquiquine pour que l'on regarde le dessin qu'il nous a fait? Ce dessin, ce cadeau, offert, telle une promesse de sourire, l'espoir de sentir poindre un si beau sourire. Suis-je encore une enfant à tes yeux lorsque je dessine pour te faire plaisir? Sûrement le suis-je encore et ne suis-je peux être pas encore tout à fait femme. Le serais-je totalement un jour? Mes envies se bousculent, s'entrechoquent en mon être entre ce que je souhaiterai être et ce que je suis. Mal et bien sont en moi et se tiraillent, se disputent la place. Perversion et vice, abus, raisonnement et déraisonnement, dans un mélange incertain et parfois totalement incohérent. Jour et nuit je ne suis la même, doser est parfois difficile. Peut-être est-ce cela que nous apprends la vie, à doser, à nous contenir ou à nous libérer, pour en remerciement exulter et s'épanouir. Doit-on apprendre, doit-on choisir? Lorsque le soleil éclaire mon visage mes pensées ne sont les mêmes que lorsque la nuit embrasse mon âme.

Avons-nous tous tendance à nous compliquer la vie, ou est-ce seulement moi qui aime à me la compliquer? Mon côté masochiste. J'ai bien plus de facilité à écrire dans le mal et la peine que dans la joie, en tout cas. Serais-je un jour la Femme telle que tu l'imagines? Puis-je seulement l'être, le pourrais-je? Dois-je faire ou simplement être? Dois-je tout court? Ou ne dois-je simplement pas? Doit-on avoir un but à nos vies? Qui en a décidé ainsi? Est-il raisonnable de nous aimer les uns les autres? Je ne suis qu'actrice et spectatrice de ma propre pièce de théâtre dans milles et une scènes qui ne prendrons jamais fin, et ainsi je m'anime.

Que reste-t-il, dans les méandres de ce monde si beau et si infâme à la foi que l'être humain détruit, si ce n'est que le plus beau, que ce qu'il y a dans nos têtes, l'imagination. Quoi qu'on puisse nous enlever, elle restera toujours là, avec nous et en nous. Resterons-nous toujours des enfants qui rient au beau milieu de la pluie? C'est l'espoir. Si nous ne l'avons plus, nous nous perdons nous-même et basculons dans une folie qui nous est néfaste. Pouvons-nous libérer nos folies à l'extrême? Cela est-il sain? Cherchons-nous sans cesse le sain / sein / saint dans la brume qui guide nos pas? Souvent réponse m'est donnée telle que « C'est comme ça ». Jamais mon âme ne pourra se contenter d'une telle réponse. J'ai faim et je ne serais jamais rassasiée.

L'amour à plusieurs formes inexplicables, et par instants je me maudit de pouvoir aimer les âmes, aussi passionnant que cela puisse-être, aussi inspirant que cela est et aussi bénéfique que cela puisse-être. Le désir me prends, souvent, pourtant, d'essayer de m'y complaire. Comment souhaitons-nous être aimé? A qu'elle échelle peut-on aimer? Je choisirai d'explorer la question si tu voulais que je te donnes ce que je suis capable de donner, à la folie et peut être même jusqu'à une certaine démesure, qui peut savoir. Le plus intéressant en la matière est peut-être de ne pas quantifier, et de ne rien promettre. L'amour, paraîtrait-il, ferait moins mal que la passion et viendrait après, mais une passion serait-elle aussi délicieuse si elle ne créait pas autant de sentiments et de folie? Tout est fade sans passion. Devons-nous nous forcer à ne pas aimer, afin de rester en passion? Passion et amour sont-ils indissociables? N'est-ce finalement pas une histoire de complémentarité? Questions à réponses particulières, sur cas particuliers. Ma raison me ramène à ma réalité, peut-être qu'il n'y aura jamais assez pour me combler, il me faut sûrement ne rien attendre de quoi que ce soit en sentiments affectifs. Tout est éphémère et finit en débecte. Les septiques sont-ils condamnés à l'errance de leurs âmes? Sommes-nous condamnés à chercher à nous abreuver pour sans cesse être inspirés? Doit-on nous en vouloir, doit-on en vouloir, qu'il soit à nous-même ou a autrui, à chose(s), doit-on fermer simplement les yeux et avancer? Est-il seulement une question d'en vouloir? Quoi qu'il en soit, fermer les yeux est se taire et se complaire, et je ne puis, et je ne veux, même si je le fais auquel cas je me sentirais sombrer.

Mais j'ai le rêve et ai l'espoir. Puisse-tu être mon délectable tourment, il n'en change rien à qu'il est miel, mon miel. Tu es mon miel, sans le savoir. Je me fait gamine quand j'imagine ton éclat de rire, et j'aime à dessiner des bêtises pour espérer te faire rire, et te raconter bêtises. Réveillerais-tu une part d'innocence en moi? Pourtant je ne vois ni n'entends, même si je connais ta voix, et je ne touches pas plus pour autant. Me voilà alors d'envie, celle de devenir aventurière, à celle procurée d'imaginer goutter à tes lèvres. De t'étreindre, de serrer, et de presser ma chair contre la tienne, et d'unir nos corps. Mon esprit vague à s'imaginer porter ta chemise en te regardant, en faisant toujours tout mon possible pour essayer d'être une chemise. La plus belle, celle avec les plus belles coutures et sans plis, celle qui épouse la forme de ton corps à la perfection, celle qui te sublime et te caresses. En somme, la chemise que tu préfères et avec laquelle tu te sens bien. Tout ceci est sans doute égoïste. Peut importe, je ne veux pas quitter le rêve qui m'anime. Avec toi les mots sont simples, criants de vérités, et honnêtes. Parfois choses m'agacent comme silences, questions sans réponses. Comment fait-tu pour savoir ce qui est nécessaire pour moi? Pourquoi te condamnes-tu à la restriction? Parfois tu ne dis rien, et c'est comme un regard, bien que je ne vois pas, mais je comprend alors et c'est comme une fessée. Viens dès lors l'envie d'un nouveau dessin pour espérer te faire sourire, rire, une nouvelle bêtise pour t'animer. Tu es le plus beau quand tu souris, on dirait un homme sur son navire!

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